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Bulletin de l' art pour tous — 1888

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No 29 (Mai 1888)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24718#0021
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L'ARTPOUR • TOUS

Encyclopédiedf lartindustriel et décora tîf

aratssant toits les mots

EMILEREIBER

NPecteur -Non da le ur

Lit raine des Imprimeries réunies

27° Année

A n-eienne-.Maison. YVovel

(TV paris

'Ç.’R Boi-vaiparte, PJ


vhfc

SŒiiv

Mai 1888

bULLETIN de mai

-1888

^ctes officiels

n„„ direction des Beaux-Arts

1 31 arrêté i

les Qeaux-\ C U ni‘nistre de l’Instruction publique et
clie(' du Secr! s> cn date du 11 mai, M. Georges Ilecq,
jiUirnents ci l!ar*al; c'es services des beaux-arts et des
|a directj0n S au cabinet du ministre, est chargé de
popiinatiou tes serviccs des beaux-arts, jusqu’à la
c u successeur de M. Castagnary, décédé.

Gustavc r . .

(|r l’Instru .i- "arr°umet, chef du cabinet du ministre
(liargé des ^°n Publique et des Beaux-Arts, est
piivaux cp;!i gelions de vice-président du comité des
[}caux__Yr^ Jusqu’à la nomination du directeur des

-<eor

Musée du Louvre

clùAe de péS ^®noditte, licencié ès lelti ies, ancien
jjjautes-Êtudo°^e• C'6S aeaux~Arts c'e l’école des
(vient d’être S’ e'®ve diplômé de l’école du Louvre,
1 annuités a n°®mé attaché à la conservation des
" ^PUennes au Louvre-

i^^ion de

Arn

‘‘uiand p,-

(|c8 Beaux » 1 rei'el a été désigné |)ar le ministre

(|J|1S la qÉ, S- P°ur remplacer M. Charles Pillet

conservation et de la

1 a C'Om • icinpiuc

ls%ratj0„ nil«sion de la c

aillées n. <;*e's peintures instituée auprès des
u|onauv

unaux

Par d



ecret.

gâon d’honneur

la restauration des peintures j

(iiinistre de jj en date du 5 mai, sur la proposition du
nommé d asll’Uction publique el des Beaux-Arts,
jin du Goudr*eVa^eii delà Légion d’honneur, M. Mou-
'jii ministre La Blanchère(Marie-René), délégué

^jiè®teur du es *a résidence française à Tunis, orga-
J,;iux archér.|U,S®e c'u Bardo à Tunis, auteur de tra-
fiques importants.

^©aux-Arts

Ü’ÏIpï x. '

antique de ïa Pci£fe

' Dieulafov

h;,, n cll9‘ Por^s et. Chaussées,
r reiU' il£ 1q Mission çje Susiane.

U'**

l’nttenLioi Uf c'es Pays qui sollicitent au plus juste
P°l°gues, 1 tes savnnts, des architectes, des an
Fo1’ climat ri,

jïil Pondant c[0 le en font un pays exceptionnel. Elle
P* Gi'èCe . 'T cen^ ans l’irréconciliable ennemie
lire nouri,j’Cj^ u>nie, de Byzance; elle devint la
|frua elle a n ,'C C'e 'a civilisation islamique. Depuis
|3ien des vovl', a^*8> mais n’a rien oublié.

’andes vo^6111'8 on^ traversé l’Iran. Ils suivirent

jfiits , recueifp ^ cai avanes> dessinèrent les monu-
,iiis, rebutés D c'es observations précieuses,

jiimient prépa|?■ es difficultés de la roule, insuffi-
jhs les analySe]e‘S’ relevèrent sculptures et édifices
pour enlrepre ’ ,et’ Partant, sans les comprendre,
^chéologng d()m |e un voJ’age fructueux, il fallail un
vfi'sé dans |es j U 1 0 d’un constructeur, un homme
fin rare classiques et orientales.

prîtes avaient dén*^ c'lconstances, des études pa-
e'( °Ppé chez M. Dieulafoy ces qua-

BULletins Dr , ,

LARl’ POUR TOUS. — N» 29.

lités, le plus souvent exclusives les unes des autres.
On le reconnaîtra en parcourant le savant ouvrage
qu’il a consacré à VArt antique de la Perse (1).

Sous ce titre, qui était une conséquence de la mis-
sion, sont traités quelques-uns des problèmes les plus
controversés de l’archéologie ancienne.

11 résulte d’abord des études de M. Dieulafoy que
la Perse connut un art double. Art populaire, aussi
fixe à travers les siècles que les conditions climaté-
riques et géologiques dont il découle. Art officiel, né
des fantaisies des souverains.

Faute de bois de charpente, que le sol des pla-
teaux et des montagnes refusa de tout temps à l’Iran,
les Perses durent s’abriter, des rigueurs extrêmes du
climat, sous des demeures construites en briques
crues ou cuites. Aussi, devinrent-ils les plus habiles
maçons de l’antiquité et inventèrent-ils toutes les
formes usuelles de voûtes et de coupoles.

Les châteaux de Firouz-Abâd, de Sarvistan, Fera-
chbad, Hatra, Ctésiphon, Eïvan-Karkha, construits du
sixième siècle avant J.-C. au sixième siècle de noire
ère, ont été explorés, fouillés, étudiés par M. Dieula-
foy. Moisson fertile, car elle donne la genèse com-
plète de la coupole sur pendentif, des berceaux sans
cintrages, des voussures byzantines ou arabes, et
des grandes ossatures équilibrées qui deviendront
caractéristiques des monuments gothiques.

C’est l’histoire entière de la voûte refaite non sur
des hypothèses, mais sur des monuments encore de-
bout, photographiés et datés.

Deux volumes, les volumes IV et V, sont exclusive-
ment réservés à cette étude, la première et la seule
qui ait encore été entreprise sur un aussi grand sujet.

Mais, parallèlement à l’architecture nationale de la
Perse, grandissait un art qu’une étiquette rigoureuse
réservait à l’usage des seuls souverains.

M. Dieulafoy s’est d’abord préoccupé de l’origine
des Perses et des Mèdes, des Achéménides, de Gyrus,
de Darius, el il a été amené à rechercher le lieu où
s’étail livré l’engagement décisif qui fit passer des
Mèdes aux tribus perses du Sud l’hégémonie de l’Iran.

Cyrus construisit sur le champ de bataille, décou-
vert et décrit par Fauteur, des palais hypostyles et
des tombeaux encore debout de style grec el lyçien.
Celle première capitale de l’empire des Achéménides,

(1) L’art antique de la Perse: Achéménides, Partîtes,
Sassanides, par Marcel Dieulafoy, ingénieur en chef des
ponts et chaussées, chargé par le Gouvernement d’une
mission archéologique. 5 volumes grand in-4», comprenant
un texte illustré de nombreux dessins et 100 planches
tirées à part, gravées ou en héliogravure.

L’ouvrage, divisé en cinq parties, paraît en cinq livrai-
sons, savoir: 1° les monuments de la vallée du Polvar-
Roud ; 2° les monuments de Persépolis ; 3° la sculpture
persépolitaine ; 4° les monuments voûtés du Fars, de
l’époque des Achéménides ; 5° les monuments et les sculp-
tures parthes et sassanides.

Tous les dessins et les photographies sont la reproduc-
tion directe des croquis ou des clichés rapportés par
l’auteur.

La première partie : Monuments de la vallée du Polvar-
Roud: 72 pages de texte, 55 gravures intercalées, 18 plan-
ches en héliogravure et 2 cartes de la Perse et de la vallée
du Polvar; la deuxième partie: Monuments de Persépolis :
96 pages de texte, 65 gravures intercalées et 22 planches
en héliogravure; la troisième partie; la sculpture persépo-
litaine: 106 pages de texte, 124 figures intercalées, 18 plan-
ches en héliogravure et 1 planche en aquatinte; el la
quatrième partie: les Monuments voûtés de l’Epoque aché-
ménide: 84 pages de texte, 62 Figures intercalées et
20 planches en héliogravure, sont en vente.

La cinquième partie est sous presse el paraîtra très
prochainement. Chaque volume se vend séparément : 351V.

cl dans laquelle il faut reconnaître Parsagade, très
distinct de Pesargade, vieille capitale du Fars, s’éle-
vait en amont de gorges qui ferment l’entrée du Pol-
var. Sous le règne de Darius, le siège du gouverne-
ment fut transféré à l’aval des mêmes gorges, dans
une contrée très fertile : Persépolis était fondée.

Les monuments de Persépolis différent des monu-
ments de Parsagade par l’introduction d’éléments
égyptiens, répondant à ia conquête de la terre des
Pharaons, sous le règne de Cambyse, fils de Cyrus.

Le rare intérêt qui s’attache à ces deux groupes
d’édifices lient à leur rapport intime avec la vieille
architecture grecque. Les origines de l’art classique
sont inscrites sur le palais et les tombeaux de la Perse.
Ordres, charpentes, hypôthres sont là vivanls et posent
encore devant l’objectif. Examinez plutôt les magni-
fiques planches el les figures des deux premiers
volumes, et vous lirez la démonstration la plus philo-
sophique et la plus convaincante des origines si con-
troversées, faute de preuve, des formes essentielles du
temple. La discussion meurt devant les faits. On en
pourrait dire autant de la genèse de la statuaire et de
la sculpture ornementale qui se rattachent en Grèce,
comme clans tout l’Orient, à des familles artistiques
absolument distinctes.

Le volume III est consacré à ces études el notam-
ment à l’analyse de l’ordre et du chapiteau ionique
que Fauteur fait dériver avec raison des plus vieux
ordres égyptiens.

L’art des Parthes était tout aussi ignoré que leur
histoire.

M. Dieulafoy, après avoir classé les monuments
authentiques de l’époque des Arsacides, montre que,
sous le règne de ces princes, l’influence étrangère ne
s’attaqua plus à l’ossature des monuments, mais aux
ornements. Les légions vaincues laissaient entre les
mains des vainqueurs le goût du luxe de l’Occident el
rapportaient au contraire de leurs campagnes des
I formes architectoniques, des procédés de construction,
des matériaux, des ornements cpii conquirent tour à
lour la Syrie et la Grèce, effleurèrent Rome, et s'im-
plantèrent victorieux sur les rives du Bosphore. A la
même époque les Parthes et les tribus de même ori-
gine firent connaître les arts de l’Extrême Orient.

La période Sassanide est décrite et scrutée avec
le même soin.

Les Parthes avaient préparé l’éclosion de Byzance;
les Sassanides, aidés par leurs élèves et émules les
Byzantins, créent les arts dont s’emparera l’Islam el
qu’il portera avec le Koran depuis les Indes jusqu’en
; Espagne et en Gaule.

Un des plus grands mérites de cet ouvrage, le plus
complet et le plus décisif qui ait été écrit sur ces
questions, c’est que tous les faits sont corroborés par
des photographies inédites et {irises en vue de la
démonstration. 100 grandes planches consacrées aux
monuments antiques de Parsagade, Persépolis,
Firouz-Abâd, Sarvislan, Ferachbad, Tâg-Eivan,
Ctésiphon ; plus de 800 figures, dessinées par l’auteur
et intercalées dans le texte, forment une illustration,
unique par son intérêt et sa sincérité.

Une épreuve suprême était réservée à l’ouvrage de
M, Dieulafoy, Après avoir étudié l’art perse, Fauteur
a su prouver que ses hypothèses n’étaient pas vaines
en recherchant au milieu des décombres de Suse les
j palais des Grands Rois.

Toute l’Europe a applaudi au succès éclatant de
celle expédition dont les magnifiques résultats, que
nous verrons incessament exposés au Louvre, sont la.
confirmation décisive des théories du savant..

L. R.,

I
 
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