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Art-pour -tous

Encyclopédie df z art industriel et décora tîe

araissavut tous les moi s

EMJLEREIBER

Etre cTe ur-Eort date ui

rairie des Imprimeries réunie

An.cienn.e- .Maison TA

PARIS iffiflE

’T>D•BovwCpa.r'te., ljj

Of

s’imaginent

France

Tout hoa Ses frontières. Elle s’étend plus loin,
iricf fl'anÇais°eninie c'ont 'a Pensée a été vivifiée par la
■ l ^foirie ,est un Français, et, s’il devient un jour
r<v ^°’nt de lonore la France, le berceau de ses idées,
t a en RUssiVUe> 'a France se trouve partout; vous la
il'1' ^ierre É C'Ue Sellerai Lefort a organisée pour
,,loyaiinie ^ Crand; vous la rencontrerez à Berlin,
tde911 °'s d’e 6 ,^russe a été fondé par Frédéric II, un
n,' ' rance esPrit, l’ami de Voltaire. C’est à sa religion,
,s '^e Un6’f*Ue ' Écosse calviniste (1) doit d’avoir donné
’Si V" 0lu’niilière de grands hommes, qui place ce

• ‘ nier ~ . l’emniw R l’ifnnninnp • r'Vcf n RmiQCPnn

1 ^èn

iot >leti cmCX 1 erilPire Britannique ; c’est à Rousseau,

^^ocrjl^yette,

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que l’Amérique doit sa consli-

Vue> l’Allemagne est en train d’élever des
pas assez connu malheureu-

«cnt 8rand F —

Pllls

ÏN _

|pye, IjI'1 Pub|iqUSe c*u dogme, mais à cause de son corollaire:
| c Hol|an^Ue> populaire et universitaire, qui a distingué
e el l’Ecosse.

*e 89 patrie intellectuelle. Cet homme est Sem-
S>'and architecte que l’Allemagne ait jamais

eu, et qui, à tout prendre, est un des plus grands génies
du siècle.

11 y a dans tous les pays des architectes dont les œuvres
peuvent rivaliser de mérite avec celles de Semper; mais
voici un homme qui couvre l’Allemagne de monuments
remarquables de toute espèce: magasins, villas, églises,
palais, théâtres, musées, collèges, hôpitaux, gares de che-
mins de fer; voici un architecte qui remanie des villes
entières comme Vienne, et pour qui tout cela n’est que le
petit côté de ses œuvres et de sa vie. Ce qui immortalisera
Semper, e’est son livre intitulé le Style, livre qui contient
une vue d’ensemble de tous les arts, livre d’une hardiesse
inouïe, soutenue par une érudition telle, qu’il ne semble
pas possible qu’il soit l’œuvre d’un seul homme. Il n’y a
pas de science, pas d’art que Semper ne traite dans tous
ses détails, avec une exactitude qui ferait honneur à un
spécialiste; et Semper a fait tout cela, non seulement au
milieu de travaux qui occuperaient tout le temps de plu-
sieurs architectes, mais au milieu d’une vie mouvementée,
bariolée de duels, de révolutions et d’exil.

Semper est né à Altona, près de Hambourg, en l’an
1803: son père était un fabricant de draps, sa mère une
Hollandaise. Il fit de brillantes études dans le collège de
Hambourg, où il ctudia avec ardeur le grec et le latin;
plus tard il va à l’université de Gœttingue et s’adonne avec
non moins d’ardeur aux sciences mathématiques. Jusque-
là, le jeune Semper avait montré une soif générale de
savoir, sans tendance aucune vers une carrière quelconque.
Son père lui proposa de faire des éludes de droit, mais

Décembre 1 888

Semper trouvait la carrière militaire plus à son goût.
Père et fils tenant bon, la mère départagea les voix en
faveur de la carrière d’architecte, comme moyen terme
entre la vie militaire et les travaux sédentaires du juris-
consulte.

En 1825, Semper commença ses études d’architecture à
Munich. Il avait alors vingt-deux ans, un fait auquel on
fera bien de réfléchir: cela ne prouve-t-il pas qu’une haute
culture générale est une excellente base pour les éludes
spéciales de l’architecte? »

Quoique fort studieux, Semper n’était pas un petit saint;
il menait la vie à grandes guides, et, à propos de dame, il
eut un duel où il tua son homme. Forcé de quitter le pays
à la hâte, il alla continuer.ses études à Paris. Il resta à
Paris, de 1826 à 1830, dans l’atelier de M. Gau, homme
modeste dont les contemporains ne semblent pas avoir
soupçonné les vues profondes. Mais nous pouvons en juger
par ces lignes qu’il écrit à Semper, pour le remercier de
lui avoir dédié son premier ouvrage : « Ce livre me prouve
» que vous avez bien compris mes leçons et je suis par-
» faitement d’accord avec tout ce qu’il contient. Je suis à
» présent richement payé de mes peines, car je puis espé-
» rer voir la semence que j’ai semée donner d’abondantes
» récoltes. »

Semper quitta Paris avec un camarade français nommé
Jules Goury, un charmant compagnon, paraît-il, et les
deux amis voyagèrent ensemble, pendant (rois ans, en
Italie, en Sicile et en Grèce. Peu de temps après son
retour dans sa maison paternelle, il publia ses notes de

bulletin de décembre -isss

ecture Polychrome

s Peuples de l’Antiquité (2)

I

Wrsaut"<

Uction inédite de E. Reibisiî

I

Aperçu général

(Suite)

L côlé, faut-il donc qu’il renonce pour

Ils l|( chez i" 1®s°lue l’énigme de la façon dont fut
r,; Cle la Pz68 Grecs celte union intime de tous les

} iv(.ettlarqu *<i’ répondant à la haute perfection que
I ts S ùes e °nS clans les fragments nus, isolés et
* lgii ' 6 Ffon nil)'®rnen's qu’y ajoutaient les autres
ieill<!l't iso)^ Parenté ? Et par quel mystère un
5iil l)°Uvait-il conserver sa beauté indivi-

b-, lignée?0'11 c'e *a Place qui lui était primitive-

î an

K-

aill^’ l’ha';Uments barbares, tout est compréhen-
Ipii ’ 'acori m°nie est atteinte par la fusion des
eux-mêmes, dans la con
[ie2 |r>u' daqs ,e' Nous les comprenons encore au

i

J PcR 1, . * * A-d-- -7

ée) | actj le harmonie ne pouvait se produire

ès p "’hs lg.,

Cr6cs apparences polychromes. Mais,


Vc puuvclll SC Ji UUUll b

ltori|7!VnLS,multanée, libre, mais pourtant ré-
n; . 6 és>„i s Sedssanl ,i„_„ i„

agissant dans la plénitude d’une

D A u 1

1 c une démocratie dans les arts. —

e(î cl°hcSa[,e:

! Majl ‘ 6 teHe organisation nous donnera la

it *én

.ppclUj°Ur8 iri<'Ussi°ns-nous, que l’art hellène reste-
, '1 du n ,'nleHigible pour nous. Pouvons-nous

•eA' noUs ,, n ’ °ù ü sommeille aujourd’hui, le
■ ’ <iue a"’

Pl^i


'Mil;

stiqÿ '’avantsn?|US faurions d’un coup ce que furent les
' " u J°ur appellent une nation « essentiel-

Met

INs

Chœur d’où se dégagea le Drame dans lequel tous
les arts, et la terre hellénique, et le ciel, et la mer, et
loutle peuple lui-même, travaillèrent ensemble à l’envi
pour leur glorification commune?

Tout cela ne restera pourtant qu’à l’état de fantas-
magorie macabre, tant que notre vie sociale ne se
transformera pas en vue de l’Œuvre d’art harmonique,
analogue à celle des Grecs, en sa courte floraison.

Quand ceci arrivera, alors toutes les énigmes se-
ront résolues! Où sont-ils, ceux qui ont pensé à la
possibilité d’un pareil résultat (1)?

Pendant que, sur le continent, la question de la
polychromie monumentale non seulement se débat-
tait en de nombreux écrits, mais amenait aussi des
résultats pratiques, elle resta presqu’enlièrement
négligée en Angleterre : fait d’autant plus surprenant
que ce furent les voyageurs anglais qui en fournirent
les premières notices importantes, et que la coutume
de recouvrir d’enduits colorés (chez les Grecs) la sur-
face entière de temples de marbre blanc, avait été
constatée, trente ans auparavant, par des architectes
anglais. Qu’en dépit de l’effervescence romantique
des derniers temps, à laquelle répondit, en Angleterre,
la naissance, par centaines, d’églises à gothique
enchevêtré, la polychromie romantique-gothique n’ait
pas trouvé d’application, ceci est, je pense, expliqué
par les circonstances du culte dominant.

Ce n’est qu’après la publication du bel ouvrage de
M. Owen Jones sur l’Alhambra, que la polychromie
paraît avoir pris faveur chez le public anglais, et il y

(1) C’est le rôle de la haute Critique d’art de se consacrer à des
spéculations de cette nature, et c’est sa mission de tenir les esprits
constamment en éveil sur les aspirations d'ordre supérieur, comme
aussi de préparer les solutions pratiques de ces hautes questions
qui intéressent la civilisation. Les travaux de Semper, qui ont fait
école à l’étranger, nous apportent ici une vtie d’ensemble qui man-
quait, originale, claire, éminemment suggestive et amplement mo-
tivée, sur Y Art à ses origines. Le « Renouvellement » désiré ne
pourra s’effectuer qu’à la condition de tenir compte de celles-ci,
car elles sont essentiellement humaines : le présent, on l’a dit, est
fils du passé, et prépare l’avenir. (Note du Traducteur.)

a toute apparence qu’en raison de la fermeté qui
distingue les descendants des Bretons dans la pour-
suite d’une direction une fois adoptée, cette pratique
va prochainement être appliquée dans une large
mesure, comme aussi il est fort à craindre qu’elle ne
donne lieu à de colossales exagérations.

La direction indiquée trouve un guide courageux
dans une école de jeunes architectes qui reviennent
de leurs voyages d’études, et dont les cartons renfer-
ment des contributions très importantes à l’histoire
de la polychromie. C’est un signe de tact et d’une
judicieuse estimation de la situation actuelle de la
question, qu’ils aient porté une attention particu-
lière (1) sur les œuvres polychromes et sur les minia-
tures des premiers siècles chrétiens dans les pays qui
furent jadis les sièges de l’éducation classique.

Ici, à la limite de l’histoire ancienne et delà moderne,
où des formes mortes, il est vrai, mais non encore
détruites des anciens, se dégagea un nouveau phénix
de l’art, il faut une conclusion qui, partant de ces
formes, en quelque sorte momifiées par suite d’une
tradition inconsciente, remonte aux principes actifs
qui, jadis, les firent naître : c’est là peut-être que se
retrouvera l’extrémité du fil qui renouera à la suite des
temps une pratique interrompue depuis des siècles.

De grandes espérances sont, par suite, fondées par
le monde savant et artistique sur la publication pro-
chaine de ces belles collections, et, dans l’état actuel
des choses, il faut s’attendre aussi à ce que le grand
public s’en passionne plus qu’il ne l’a fait par le passé.

Non moins importantes pour ce qui nous intéresse
sont les découvertes assyriennes si connues, dont les
résultats sont aujourd’hui mis sous les yeux du
public en deux beaux ouvrages, et qui même en par-
tie sont exposés en réalité dans les deux premières
capitales de l’Europe.

(1) Particulièrement intéressant sera sans doute un ouvrage en
préparation sur les Mosaïques de Sainte-Sophie de Constanti-
nople, d’après les dessins de Fossati, qui a reconstitué celte
antique métropole des chrétiens grecs.

de l

art pour tous. — n» 30.
 
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