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Bulletin de l' art pour tous — 1888

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No 35 (Novembre 1888)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24718#0043
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I

L'ART-POUR - TOUS

Encyclopédie de z 'artindustriel et décoratif

araussarit tous les mois

EMILE REIBER

E

Hun

ZI Ire cTe u p Non, da le itl?

LiJd rairie des Imprimeries réunie

Ai-vciena&vHal.son TAore/l

PARIS

3DI3As

Novembre 1 888

LETIN de NOVEMBRE \

888

CONCOURS

| RÉSULTATS

; , , Académie des Beaux-Arts

j* __

l nUelle 0 < ni’e des Beaux-Arts a tenu sa séance an-
Al’Sai»edi 20 octobre.

: ma

Jge

suite d:

un discours dans lequel il a rendu hom-

ï ' ailriée e* membres de l’Académie disparus clans
? ruais, j souhailé la bienvenue aux nouveaux lau-
j>c;°s réc0n <>Ilnal c[uï présidait, a lu la nomenclature
| liste 'Penses décernées par l’Académie. Voici la
| l°Uclati0t|^ décernés, moins les prix de Rome et les

f rails tinc IM* s’y rattachent, que nous avons donnés
J 0s Bull

% PriA, PR1X DE l’academie

|doÜCe 4llnnnben

letins d’août et de septembre :

A

^tJÉSch^mes

:JradeUe e

l Belesta.

M. Sulpis, graveur en laille-
partagé entre MM. Chifflot,

Hervet; 2e prix, de 1,000 fr., M. Henri d’Escamps;
mention honorable, M. Paul Lemoine.

Prix de Trémont : prix de 2,000 fr., partagé entre
M. Barbotin, graveur, et M. Boisselot, compositeur
de musique.

Prix Georges Lambert : partagé entre M1Ie Vallot
et MM. Loltier, Vilain et Auvray.

Prix Achille Leclerc : M. Louvet, architecte ; lro men-
tion honorable, M. Le Roy; 2° mention, M. Cail-
leux.

Prix Chartier : M. Alphonse Duvernoy.

Prix Duc : M. Albert Ballu; mentions honorables,
M. Dauphin et M. Cassien Bernard.

Prix Jean Leclaire : MM. Joannon et Sortais.

Legs Chaudesaigues : prix, M. Laffilée; mentions
honorables, MM. Girard, Sénèque, Dalmas.

Prix Mombinne, de 3.000 fr., à M. Lalo, auteur du
Roi d’Ys.

Prix Despref ; M. Quinton.

Prix Bri^ard : M. René Veillon.

Prix Jary : M. Redon.

PRIX DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS

Fondation de Caylus et de La Tour : MM.
pentier et Desvergnes, M. Lenoir.

Grandes médaillés d’émulation : MM. Véber, Then-
nissen et Sortais.

Prix Abel Blouet : M. Sortais.

Prix Jay : M. Duquesne.

Puis, M. Henri Delaborde, secrétaire perpétuel de
l’Académie des Beaux-Arts, a donné lecture d’une
notice sur la vie de Victor Massé.

La séance s’est terminée par l’audition de Velleda,
scène lyrique de M. Erlanger, élève du Conserva-
toire, premier prix de musique.

Monument de Danton

Le jury chargé du classement des esquisses pré-
sentées au concours pour l’érection d’un monument
à Danton, composé de MM. le préfet de la Seine,
président, Alphand, Barrias, Bartholdi, Chabert,
Chapu, Collin, Delhomme, Levraud, Mathurin
Moreau, Pétrot, Émile Richard, D>- Robinet, Strauss,
Stupuy, Vaudremer et Armand Renaud, secrétaire, a
rendu son jugement dans le concours au premierdegré.

Ont été désignés pour prendre part au second de-
gré du concours et produire un modèle au tiers de
l’exécution, les trois artistes ci-après, par ordre alpha-
bétique : MM. Desca, Levasseur-Maistrasse, Paris.

Le jugement du concours au second degré sera
rendu en mai 1889.

^ BULLETIN DE NOVEMBRE 1888

^hitecture Polychrome

I ch

Ut

les

Peuples de l’Antiquité


es d Architecture comparée

par

H. SEMPER, Architecte (1)

Tr

l'aHueii0

n inédite de E. Réiber

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Aperçu général

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Nuable

■ î ‘'etRarL

m 6 I‘Pit |Utlt>le écrit de Quatremère de Quincy

Pl0V.mp!ier Ol ^

ZJl,

clions a ~. c

*a littérature d’art, et un triomphe
6 toiR c 0l Dans cet ouvrage est pour la pre-

pou ,'jns u pmpien fut une des plus importantes
•Dièr

!a E ‘°ls fourni -°-r-~- -

nn °slilutio Je a Preuveî tirée principalement de
d’ *1Utïl<2ius j]*1 njême de l’Art grec, que, dans les
la |,UVl'e de p?S f ,lecs et notamment dans les chefs-
toe]<Hllle, som1 rnc|Heure époque, les trois Arts de
1 jniln'Hue, a„; <nus par les Arls d’un caractère plus
°taieni < ans une union si intime, que leurs

vélo

Par

l'I'i-T'em çjj,tièrement fondues et qu’ils se dé-

t

pouy ■aillsi, |(!1S Une droite connexion.

a,t ètre ex l>C)int de vue sous lequel l’Art grec
■~~~-~^___^^cniiné d’une façon plus correcte, se

U?C!!CL'-S/ilU'les for

11!. ! ^xPo^Nlstrie e^nt *e complément obligé cle la brochure :
dûs boun'l Universon P?bli6e Par Ie même auteur à propos
l-itrc* ')° et . lectei 6 tc Ij0ndres, 1851, et que nous avons
cr. : Les ' années). pn C^e pour Tous (voir aux Bulletins
L,.. ('evoîp PUati'e g,. es parurent la même année 1851 sous le
y a CUl ieUse!lUl> restitur^ d.e 1 Architecture ; mais nous avons
|Cll pl'ès c|e ‘ aU mjp 1 cnlui que motivaient les circonstances
llCtualil(?L,,arante ans ef]qUelleS elleS virent le Jour : écrites il
(Note d), -r 6 les ont gnrdé toute leur saveur et toute
■t rachidienr\


tins

réducteur).

DE L’ART POUR

trouvait notablement rapproché, mais aussi la vue
d’ensemble et l’exacte compréhension de cet art se
trouvaient rendues d’autant plus difficiles, que nous
nous l’étions représenté jusqu’alors à l’aide d’un
schème commode que nous avions établi, et qui, par les
productions d’art nouvelles, considérables, auxquelles
il a servi de base, avait acquis une sorte de notoriété
confirmant l’idée d’une productivité indépendante et
séparée.

Sous l’influence puissante de ces idées anciennes,
qui semblaient marquées du sceau de l’authenticité
par la vénérable « vergine » (1) des images antiques
et par le génie de la Renaissance, la plupart des
savants et des artistes restèrent un assez long temps
complètement étrangers à la question, si bien que
l’auteur ne recueillit que peu d’encouragements, et
encore sous toutes conditions et restrictions imagi-
nables. Ce n’est que parmi les esprits jeunes que cette
révélation inattendue fut accueillie avec quelque cha-
leur.

Tel était l’état, de la question, lorsque, à propos du
soulèvement des Grecs modernes contre le joug étran-
ger, une sorte d’enthousiasme passager pour l’hellé-
nisme s’empara des nations. Cette ivresse philhellène
se manifesta surtout en Allemagne, où de hauts et de
très hauts protecteurs d’art la partagèrent. Mais elle
s’était aussi répandue en Angleterre et en France.
Elle fut, comme tout relèvement de l’esprit public
vers l’idéal, d’un effet salutaire, surtout pour l’élude
et la culture des arts, et elle vint à point pour aider
à propager la nouvelle manière de voir en fait de
polychromie de l’art grec.

C’était à l’époque où la restauration polychrome
d’un monument de Sélinonte, par Hittorf, mit en
alarmes tout le monde savant des antiquaires, et
donna lieu à une guerre de plumes mémorable : agita-
tion qui, tout en laissant indécises les questions capi-
tales, apporta pourtant une contribution importante

(1) Le verge, patine spéciale des marbres grecs, terme italien.

à la science, par le rassemblement et l’examen cri-
tique en divers sens, des passages disséminés dans
les écrits des auteurs anciens, concernant l’objet en
question (1).

Entre temps, les études approfondies sur la matière
furent continuées avec zèle en Grèce et en Italie, et
de nombreuses publications parurent, formant des
apports intéressants à la polychromie antique.

Pourtant, la restauration du temple de M. Hittorf
resta, eu égard à la vue d’ensemble qu’elle offrait, ce
cju’il y eut de plus important pour l’extension de la
nouvelle manière de comprendre l’art grec.

A la même époque, l’auteur du présent écrit était
revenu de ses voyages d’études en Italie, en Sicile et
en Grèce, et avait présenté, dans plusieurs cercles
d’artistes et de savants, une quantité de dessins en
couleurs sur la polychromie étrusque, grecque et
romaine : dans le nombre se trouvait la restauration
polychrome de l’Acropole d’Athènes. Ils étaient le
résultat des recherches que l’auteur, en partie avec
l’assistance de son inoubliable compagnon et ami
Jules Goury, trop tôt enlevé par la mort aux siens, au
monde et aux arts, avait entreprises devant les ruines
antiques (2).

(1) La plupart des expressions relevées dans ces citations an-
tiques sont d’un caractère si indécis, qu’il lut même impossible à
la pénétration d’un Hermann de déchiffrer s’il était question d’ou-
vrages peints, ou de sculpture, ou de broderie, ou de ces ouvrages
dans lesquels la plastique et la peinture ont pris part en commun.
On les a déclarées neutres et impuissantes à décider la supériorité
de l’une ou l'autre des deux opinions contraires. Mais peut-on sup-
poser que cette langue grecque, si claire et si simple, ait manqué
d’expressions pour nuancer des objets fort éloignés l’un de l’autre
d’après notre manière de voir, si les idées que les anciens se faisaient
de ces objets ne s’étaient pas fondues entre elles? Et par cela
même, ne sont-ce pas précisément ces passages indécis qui nous
fourniraient la preuve la plus claire et la moins équivoque pour ce
qui nous parait obscur dans la fusion intime des divers arts constatée
dans les ouvrages grecs anciens ?

(■>) Lorsque nous nous fûmes séparés à Athènes, Goury, en colla-
boration avec M. Owen Jones, le futur éditeur du splendide ouvrage
connu sur l’Alhambra, continua ses recherches en Égypte et en
Syrie où il mourut du choléra en 1836. Les cartons de cet artiste
distingué, si vigoureux de corps et d’esprit, et dont l’énergie et
l’activité étaient ù la hauteur de son talent, doivent contenir la

TOUS. — N» 35.
 
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