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Bulletin de l' art pour tous — 1892

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No 74 (Février 1892)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24421#0005
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L'ART-POUR - TOUS

FAfCYCLOPEDIE DE L'ART INDUSTRIEL ET DECORA TIF
?

>arav55aixt tcjus les viois

Emile Reiber

Directeur - Fondateur
1861-64 0 iS86-go

1865-85 !

Litratries-Imprimerles réunies

Arveienae .Maison T^orel

u.;-^ir-^m-m _m^xiT^i,(^li(!!i>jLWjijLt^M- PARIS

C. Sauvageot ! P. Gélis-Didot

Directeur

' 2, rue Mignon, 2 X^^^^T^

31e Année ^ ----^ Février 1892

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BULLETIN DE FEVRIER 1892

L'Architecture Gothique

LA PEINTURE

ditions hiératiques pour étudier la nature et en 1 Les travaux de consolidation des deux cou-
tirer leur principale inspiration. pôles de la cathédrale ont fait découvrir, sous

Mais, si le talent des peintres s'agrandit, les j plusieurs couches épaisses de badigeon, des
surfaces murales, sur lesquelles ils auraient pu peintures d'une grande importance décorant la
appliquer leurs nouvelles méthodes, diminuent
rapidement, et, dès le xme siècle, il ne reste plus
à l'état de mur que le soubassement des fenêtres
et les quelques rares triangles des voûtes, qui
elles-mêmes se couvrent d'un réseau de plus en
plus serré d'arcs croisés et recroisés. N'ayant
M. Corroyer, inspecteur général des édifices dio- plus la place nécessaire dans les édifices nou-
césains, qui publia, il y a trois ans, I'Architecture veaux de l'architecture dite gothique, les pein-
«omane, dans la Bibliothèque de VEnseignement des { lres du ( s cherchèrent et trouvèrent à appli-
tieaux-Arts, vient de faire paraître, dans la même j
collection, un volume consacré à I'Abcmitecturê

gothique (1).

Cet ouvrage forme un résumé précis des transfor-
mations et des progrès de cet art du moyen âge qui
a couvert la France et l'Europe de chefs-d'œuvre et
de merveilles.

Le livre est divisé en quatre parties: l'Architecture
religieuse, l'Architecture monastique, l'Architecture
militaire et l'Architecture civile ; comme de juste, la
sculpture, la peinture et les arts décoratifs y tiennent
une large place.

En raison des idées nouvelles qui s'y font jour et
de son esprit scientifique, aussi éloigné des préjugés
faciles que des hypothèses imprudentes, le livre de
M. Corroyer s'adresse aussi bien aux érudits qu'aux
artistes et aux amateurs.

C'est à ce titre que nous reproduisons les lignes
vivantes, extraites du chapitre consacré à la Peinture
et donnant des renseignements curieux et inédits sur

'es peintures murales récemmenl découvertes dans la — 'î^aHlfflr Zs. «•ncmiivni.

cathédrale de Cahors. — L. R.

L'origine de la peinture paraît remonter
antiquité, et elle avait accompli bien des trans-

dite gothique l'appliquèrent à la décoration de
leurs édifices.

« Le xne siècle atteint l'apogée de l'art de la
peinture architectonique pendant le moyen âge
en France; les vitraux, les vignetles des manus-
ts et les fragments de peintures murales de
tte époque accusent un art savant, très avancé,
une singulière entente de l'harmonie des tons,
'a coïncidence de cel te harmonie avec les formes
de l'architecture. Il n'est pas douteux que cel
art s'était développé dans les cloîtres et procé-
dait de l'art grec byzantin (2). »

Cependant, il est prudent, au point de vue j Cathédralede Cahots; - Peintures,

Fig. 2.

Cathédrale de Cahors. — Peintures.
Projection horizontale de la coupole, montrant en raccourci, par

coupole de l'ouest, vers l'entrée de l'église. On
a trouvé également dans la coupole de l'est et
sur ses pendentifs des traces de peinture qui

formations lorsque les architectes de l'époque n'ont pas pu être conservées, parce qu'elles

s'effritaient sous l'action de l'air et tombaient de
vétusté. Mais la décoration de la coupole de
l'ouest est entière dans sa composition et, si le

Fig. 1.

Fragment de l'un des huit motifs des secteurs de la coupole.
Le prophète Ëzéchiel.

quer leur art, enrichi des nouvelles méthodes

archéologique, de tenir compte de l'influence
considérable que les moines d'Irlande avaient
exercée surl'artcontinental, par leurs manuscrits

et leurs miniatures, dès le temps de Charle- naturalistes, dans les monuments plus anciens,

magne. Les coupoles des grandes églises abbatiales, à

Vers la fin du xne siècle, à la suite de révolu- l'exemple de l'église mère de Saint-Front à Péri-

tion architectonique que nous avons étudiée, la gueux, leur présentaient d'immenses surfaces,

sculpture ainsi que la peinture entrèrent dans I dont ils utilisèrent avec une extrême adresse la

"ne voie nouvelle; elles abandonnèrent les tra- ! forme convexe, et sur lesquelles ils créèrent des

soi ?*kliothèque de l'Enseignement des Beaux-Arts, publiée
ch'i érection de M. Jules Comte, directeur des Bâtiments
;irc,^'~L'ARCHITECTURE GOTHIQUE, par Ed. Corroyer,
sains ? ^U Kouvernemenl, inspecteur général des édifices diocé-
3qq ' " "n volume in-4» anglais de 400 pages, illustré de plus de
nvus( a^ures- — Paris, Librairies-Imprimeries réunies, ancienne
— Prix ■ 3afrli^)Maï Ct Motteroz directeurs, 7, rue Saint-Benoit.

compositions dont les personnages et les orne-
ment SOnt Si bien Combinés qu'ils paraissent Cathédrale de Cahors. - Peintures

être de proportions normales, malgré leurs di-
mensions giganlesques.

Nous pouvons en donner la preuve la plus
certaine, grâce à la découverte, faite en 1890,
dans la cathédrale de Cahors, de peintures

Fragment de la frise centrale de la coupole (1).

temps en a éteint quelque peu la coloration, le
dessin tracé en noir, avec une science, une vi-

mtirales du plus haut intérêt archéologique (fig. (0 M. Gaïda, artiste peintre, chargé par M. le ministre de la

( ' Vi°het-le-Duc, Dictionnaire raisonné t Vil 1 2 et Justice et des Cultes de relever les dessins de la coupole, -

I ' /• communiqué ceux des figures 1, 2 et 3.

nous à

BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. - N« 74.
 
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