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Bulletin de l' art pour tous — 1892

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No 75 (Mars 1892)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24421#0010
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BULLETIN DE L'A HT POUR TOUS

N° 75

se voit la plaque de platine, richement ornée d

e

1 envelopper complètement. La fusée s allonge; j Le Musée d'artillerie, le Musée de Cluny pos- ! Le canon du pistolet est adossé au côté de I.
le pommeau, assez massif pour faire contre- sèdent nombre de ces flamberges à lames entail- lame regardant la contre-earde Sur l'auto 1Z

lées ou ondulées. Le premier en montre une no-
tamment, qui est d'un superbe travail d'acier
ciselé avec rinceaux en relief courant sur la co-
quille; la prise de bois très travaillée en torsades
spirales coupées de sillons longitudinaux est
d'un bois dur et d'un beau ton; l'ancien filigrane

poids à la lame, affecte des formes diverses.
Plutôt en olive au début, il s'aplatit, surtout en
France, et prend la forme d'un oignon sous le
règne de Louis XIV. Et, à cette époque, les quil-
lons même peuvent disparaître : seul le pas d'Ane
persiste et unit la coquille à l'ensemble de la

poignée. La partie supérieure du talon, le ricasso, a disparu,
est souvent habillée par un prolongement en- Beaucoup de ces verduns, de ces flam-

gainant et qui est la suite de l'écusson. Cette
forme d'épée est la dernière à caractère avant
l'invasion des gardes de bronze ou de cuivre
fondu.

La belle rapière du Musée d'artillerie (fig. 2),
que nous figurons ci-avant, peut passer pour un
modèle des plus purs des verduns contre les-
quels s'élevaient les édits de la vieille Elisa-
beth. Celui-ci mesure près de cinq pieds du
pommeau à la pointe, car la lame seule atteint
lm,29 de longueur et la poignée 18 centi-
mètres. La garde d'acier noirci est formée d'une
large coquille ronde, légèrement creuse, en
forme de coupe peu profonde, d'environ 15 cen-
timètres de diamètre. Creusée extérieurement
de cannelures obliques, elle est allégée de mille
trous repercés dans ces sillons. L'écusson très
long, creusé de gouttières longitudinales, habille
le ricasso complètement et s'appuie sur la co-
quille qu'il serre contre l'épaulement du talon.
Au milieu de chacune de ses faces latérales un
bouton aplati donne naissance à un quillon droit,
en forme de baguette arrondie, de la grosseur
d'une plume d'oie et qui se termine à un pouce

berges, présentent des gardes à pas d'âne. 11 en
est môme qui ont un pas d'âne double : les quatre
branches se relèvent de telle sorte qu'elles sont
horizontales et viennent se souder au rebord de
la coquille en quatre points également distants,
présentant parfois aux extrémités des têtes
ciselées (fig. 3).

Fig. 3.

Il en est qui possèdent l'arc de jointure. Le
Musée d'artillerie en présente une de ce genre,
du xvii0 siècle, avec garde d'un beau travail d'a-
cier noirci et longue lame du type verdun.

Parmi les belles épées très ornées de la fin du
xvie siècle, communes dans les grandes collec-
tions et dans les musées, certaines présentent
une arme à feu, un pistolet greffé sur le premier
tiers de leur lame.
L'art du ciseleur s'est donné champ libre sur
hors du rebord de la coquille en une olive J cette pièce de premier ordre de notre Musée j rinceaux dorés courant en relief sur l'acier au
creusée de spirales. Il n'existe pas de pas d'âne; d'artillerie (fig. 5). Le maître, allemand sans clair, et les pièces des ressorts et du chien se
mais on peut passer un ou deux doigts entre les doute, a sculpté des médaillons représentant détachent en saillie sur l'acier bleui de la lame,
quillons et le fond de la coupe, disposition qui des cavaliers à l'antique, sur le pommeau, l'arc j ,A suivre.) Maurice Maindron

de jointure, les anneaux, les branches, l'extré- j
mité du quillon de parade, l'écusson. Sur l'acier
noirci du pommeau et des gardes, ces motifs

rend le pas d'âne inutile.

La fusée assez longue et fine est habillée de
filigrane de fil de fer noirci sur lequel serpente

une grosse torsade semblable partantdes bagues ressortent, dorés en plein, en un relief surpre-
tressées à chaque extrémité. Le pommeau de nant. La lame, ornée de rinceaux gravés et

forme ovale, très allongé, est creusé de lignes j dorés sur champ bleui, longue et fine, mesure
spirales et est également d'acier noirci. lm, 10. Sa longueur totale est de lm,30 ; la coupe

Le fourreau de cette belle flamberge existe de cette lame est un losange plat ; une gouttière
encore. Il est fait de bois recouvert d'un cuir assez large la parcourt dans son premier tiers, j L'Académie des beaux-arts a procédé,

Beaux-Arts

noir fort bien conservé; une longue bouterolle

le termine. L entrée ne possédait point de chape, sienne, lorsque vous avez pu éviter son coup et passer sur lui tandis
mais un long Crochet dont la racine s'emnatte tlu'il essayait de vous arracher votre arme de la main. 11 faut anan-
° iiii ) donner son épée et garder en main celle de votre ennemi qui en
SOUS le Cuir et SC recourbe du bord vers la pointe ! fera autant de son côté. Consulter la planche «a prinse faut faire
enr nno lnno-ueur de 7 Centimètres OOUl- retenir ! contreprinse comme est ici monstre par ce lieutenant au prévost*,
Sur une lon„ucui ut / commieueb, poui retenir , et la fiulvante où les deux tireurs continuent la lutte après avoir
le fourreau aux pendants. changé d'épée. « Voilà la fin de la contreprinse exécutée par le
T , i c ,1'„1a,„ „„ m • lieutenant contre le prevost. » — La manière dont les deux combat-
La lame est en forme d alêne Sans gorge d évi- j tants ont pris ,eur épfe pour passer de la main gauche à la main

dans sa séance du 12 mars, à l'élection d'un
membre dans la section de peinture, en rempla-
cement de M. Muller, décédé.

Le nombre des volants était de 33; la majorité
absolue, de 17 suffrages. Le premier tour de
scrutin a donné les résultats suivants :

M. Détaille, 15 voix; M. Carolus Duran, 12;

droite semble montrer que déjà à cette époque (1575) les Français M. L.-O. Mei'SOn, 4 ; M. Joseph Blanc, 1 ; M. Aimé
s'étaient affranchis de l'habitude de passer un ou deux doigts dans

le pas d'âne. Il faut pourtant se défier de l'interprétation de l'ar- AlOrOt, 1.

tiste. Mais les ouvrages italiens de celte époque montrent cepen- j ^u deuxième tour, M. Détaille a été élu par

20 suffrages contre 13 accordés à M. Carolus
Duran.

-O-

dement; elle se termine insensiblement en une
pointe aiguë et cette arme, malgré sa formidable
longueur, est d'une surprenante légèreté, oble-
nue surtout par la judicieuse répartition des
éléments de la monture. A aucune époque on ne
posséda d'armes de duel aussi parfaites, et l'on

comprend la sévérité des ordonnances contre Mugée du Louvre _ M Kaempfen, direc-

ceux qui faisaient usage de ces instruments de teur ^ musées nalionàux a reçu rautorisa_

mort que les Espagnols maniaient encore avec I lion d'accepter le legs fait au Louvre par

une science consommée, au commencement | M w récemment decéde.

du xvin* siècle. L usage en disparut en France | Ge . CQnsiste cn deux porlraits représen-

un peu avant les guerres de la P ronde. | tant leg dg nlg du donaleur et dus au

Certaines de ces epees avaient des lames || pinceau du peintre suisse Melchior Wyrsch.

flamboyantes, comme celles de knss malais dé- M Le musée du Louvre vient d'acquérir un pan-

mesurémentallongôs.D'autress'entaillaientd'en- JM neau, Vierge avec T enfant, attribué à l'école

coches régulières couranl le Ion- de leurs dos JBb française du quinzième siècle. Ce panneau dé-

épais; cette structure n'indique point une fan-
taisie du constructeur, mais était dictée plutôt
par la prudence du propriétaire qui préten-
dait empêcher ainsi l'adversaire de saisir la
lame avec la main gauche, comme cela était
d'usage. Mais ces précautions étaient déjouées
par des duellistes expérimentés qui n'allaient

(1) Cf. Le Maistrc d'armes, ou l'exercice de l'espée dans
perfection, par le sieur de Liancour. Paris, 1680, in-<i°

couvert en Bretagne, à Nantes, peint en France
sous l'influence flamande, sera une précieuse
addition au noyau des primitifs français placés
sur les confins de l'art des Flandres.

En même temps entrait dans les galeries Une
réunion d'amateurs, gravée à l'eau-forte dans la
Galette des beaux-arts (juin 1887) et successive-

point sur le pré sans s'être gantés de gants fort J j j ment cataloguée dans les diverses collections où

épais de manière à pouvoir non seulement em-
poigner la lame ennemie, mais encore la briser
et s'en faire un poignard pour tuer l'imprudent
qui tenait lui aussi, de sa main gauche, l'épée
opposée (1).

Fig.

elle a passé: Le Nain, Van der Helst, Keyser.
L'altribution en reste encore incertaine.

M. le duc de Talleyrand et de Valençay, petit-
neveu de Talleyrand, vient de faire don au dé-
dant la position exacte des doigtsautour des gardes. Et même dans parlement des antiquités grecques et romaines

loschermo de Viggiani (loc. cit.) a la figure de la « seconda^guardta j du même musée d'une précieuse plaque de

encorVÎep^ i bronze trouvée à Bénévent (Italie) et portant

Saint-Didier (loc. cit.) indique le meilleur parti à prendre dans dans la « quinta gardia ». Voyez ici les positions de la main j un décret de patronage date de 1 année 257.

le cas où voire adversaire saisit ia garde de votre épée et vous la (fig. V).
 
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