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Bulletin de l' art pour tous — 1895

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No 116 (Août 1895)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19283#0029
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BULLETIN D'AOUT 1895

Bibliographie

Guides-Albums du Touriste

par Constant de Tours

La coquelte collection des Guides-Albums du
Touriste, de Constant de Tours, vient de s'aug-
menler d'un joli livre et comptera désormais un
succès de plus. Vingt jours en Belgique (1)

est à ce point réussi qu'il intéresse tout aussi
bien le bibliophile amateur de volumes artis-
tiques que le touriste cherchant dans un ouvrage
de voyage le renseignement utile et le souvenir
charmeur.

Descriptions toujours exactes et pittoresques,
jamais arides ni fatigantes ; récit plein d'entrain
et de gaieté des scènes de mœurs flamandes;
tableaux vécus, empreints de couleur locale,
voilà pour le texte.

L'illustration est d'une richesse et d'un intérêt

(1) Vingt jours en Belgique, par Constant de Tours. Guide-
Album contenant 200 pages de texte et plus de 250 dessins exécutés
daprès nature. Paris, Librairies-Imprimeries réunies, May et
Motteroz, directeurs, 2, rue Mignon. Prix : 5 francs.

incomparables : plus de deux cent cinquante
dessins ! Vues de monuments ou cfe villes tou-
jours animées de personnages qui circulent;
jolis paysages, immenses panoramas avec des
trains qui courent d'une région à l'autre, des
bateaux remontant ou descendant les fleuves ;
pêcheurs et baigneurs peuplant des ports ou des
plages; tableaux de maîtres des musées de
Bruxelles, d'Anvers, de l'hôpital Saint-Jean à
Bruges; croquis humoristiques..., rien n'a été
omis. De la Wallonnie aux Flandres; des cités
industrielles d'une étrange intensité de vie aux
villes jadis grandes, aujourd'hui mortes; des
montagnes aux plaines flamandes; du Borinage
à la mer, tout a été décrit et dessiné.

Et d'abord Bruxelles, ce petit Paris, comme
l'appelle Constant de Tours, qui a pour la grande
cité flamande une prédilection justifiée : « Sauf
le centre, très mouvementé, on peut dire de
Bruxelles que c'est une ville sensiblement pro-
vinciale, un peu refroidie par la modernisa-
tion, de plan géométrique, qui paraît, eu égard
à sa population, quelquefois trop grande dans
ses larges avenues peu animées, dans ses rues
où s'alignent de hautes maisons; mais c'est une
aimable capitale, reposante, sans tristesse pour
le boulevardier, offrant l'exemple d'une vie
familiale que ne connaît pas le Parisien, d'une
gaieté de facéties bon enfant qui remplace le
diableau corps du Français malicieux,avenante,
agréable, où l'on peut mener une existence
modeste, en rapport avec sa bourse, ni trop
bruyante, ni trop monotone, quiète, plantu-
reuse, facile et non encore falsifiée!... Bruxelles,
où les cochers sont polis, où les fiacres sont
des « vigilantes » qui l'ont des petites courses
à 1 franc! » Bruxelles, avec ses monuments
anciens et modernes, Sainte-Cudule, l'Hôtel de
Ville, le Palais de Justice, le Théâtre de la
Monnaie, la Maison du Boi, le Palais de la
Nation, la Bourse, ses places et ses musées, sa
porte de Hall, reste des anciennes fortifications,
ses rues si artistiquement mouvementées par le
défilé des cortèges symboliques, des cavalcades
de travestis, des promenades de confréries, son
bois de la Cambre, d'aspect si varié et si pitto-
resque !...

Puis Malines, avec son église de Sainl-Bom-
baut, sa Maison échevinale, ses vieilles Halles,
son ancien palais du Crand-Conseil ; ses mai-
sons curieuses : la Maison du Saumon, quai au
Sel; celles d'Adam et d'Eve, de l'Enfant pro-
digue et du Diable, au quai des Avoines.

Anvers, la métropole commerciale et la prin-
cipale place forte, la capitale artistique du pays
flamand, grâce à la réunion des chefs-d'œuvre
de ses musées et de ses églises; où l'œil est
arrêté à chaque pas par des coins qu'on garde
dans son souvenir : ses fontaines et ses statues,
ses terrasses-promenoirs des quais, et ce mer-
veilleux Jardin zoologique, si agréablement
aménagé et que « les fauves, s'ils avaient à
se prononcer, choisiraient entre tous pour y
passer leurs années de captivité. »

Après Anvers, Louvain, l'ancienne ville ducale,

avec son Hôtel de Ville splendide, son église
Saint-Pierre, ses anciennes Halles des Drapiers,
sa célèbre Université; — Liège, centre industriel
d'une prodigieuse activité, son Palais de Justice,

Bruxelles
La porte de Hall.

son Palais provincial, ses places, ses églises,
les excursions qu'elle offre au touriste dans le
pays environnant; — Spa, et son diadème de
forêts et de collines boisées, ses promenades,

Anvers
Le marché au poisson.

ses eaux, ses jeux; — Namur, Dinant, l'excur-
sion aux groLtes de Ilan; — Charleroi, Mons,
Cand, Bruges, Ostende et les bains de mer
belges forment les principaux chapitres du livre;
les multiples portes de communication entre la
France et la Belgique, les entrées en Hollande,
par terre et par mer, au Luxembourg, en Alle-
magne y ont leur place marquée, et aussi les
fêtes religieuses, les manifestations et les ker-

1

T^su-av-ssariC loxis Les mois
Emile Reiber ) C. Sauvageot P. Gélis-Didot

Directeur - Fondateur Directeur ( Directeur

1861-6-I o 18 86-go\ 1865-85 j i8qi-g5

Librairies-Imprimeries réunies

lllIIIIIIIWIIIIIIIIllL Anciena*.Maison Moral

PARIS ry
sV 2. rue Mitrnon,2

Armée Joaruù: 30jh ff/
Août 1895

Bruxelles
Sainte-Gudule, le portail latéral.

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BULLETIN DE L'ART POUR TOUS. — N° HG
 
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