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Bulletin de l' art pour tous — 1895

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No 116 (Août 1895)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19283#0030
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BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

N° 116

laisscntvoir,clans lesnom-
breux el ravissants cro-
(|uis dont ils émaillenl ses
petits livres, le plaisir

évident d'une collaboration amusée et dont
l'intimité donne à l'ensemble une harmonie
particulièrement agréable.

Dans Vingt jours en Belgique, les dessi-
nateurs sont : Vavasseur, P. Gusman, Slom,
Ed. Loevy, L. Le Riverend, Carrey, Laurent
Gsell, Dobrzvcki, B. Le Vaigneur, Lhuer, G. Per-

Dans le parc d'Anvers.

Côtes bretonnes {de Nantes à Brest et Basse-
Loire),

Côtes de VOcéan (de la Loire à la Gironde),
Côtes gasconnes (de la Gironde aux Pyrénées.
Pour les visiteurs venus dans notre capitale,
des départements et des quatre coins du monde,
le Guide Vingt jours à Paris donne la physio-
nomie vivante des rues et des monuments.

Enfin l'étranger est représenté dans celte
intéressante collection par :

La Suisse,

Tunis et la Tunisie,

Le Nouveau Monde (de Paris à Chicago),

Vingt jours en Orient (de Paris à Constanti-
nople),

Vingt jours en Belgique,
qui nous offrent le récit le plus mouvementé de

messes encadrées dans les décors curieux où
l'on peut les voir se dérouler à diverses dates
de l'année.

Les artistes que Constant de Tours a su grou-
per autour de lui

tinctes, de vingt jours chacune, correspondant
aux sept Guides suivants :

Plages du Nord (Étretat à Ostende),

Du Havre à Cherbourg,

Côtes de Normandie et de Bretagne et île de
Jersey,

Bretagne (de Saint-
Malo à Brest),

publiée par le docteur Lessing ont appelé l'at-
tention sur les « épées d'honneur » ou « épécs
bénites », autrefois distribuées par les souve-
rains pontifes. On a vu reparaître, à celte occa-
sion, l'épée qui fut offerte, en 14G0, par un pape
célèbre, Pie II (/Eneas-Sylvius Piccolomini), au
marquis Albert-Achille de Brandebourg, et qui
sert de nos jours au couronnement des rois de
Prusse.

M. Eugène Mfinlz, revenantsur de précédentes
éludes, a communiqué récemment à Y Académie
des inscriptions et belles-lettres une série de
notices inédiles sur une instilulion qui a tenu, à
côté des « roses d'or », une place considérable
dans les cérémonies de la cour pontificale. Il
montre que, dès le règne d'Urbain V (1365),
l'épée était solennellement remise, chaque
année, le jour de Noël, à quelque prince ou
grand seigneur ayant bien mérité de la chré-
tienté :

« La richesse de ces armes varia naturelle-
ment beaucoup. En 1365, l'épée, le ceinturon et
le chapeau offerts au duc d'Anjou ne coûtèrent
pas moins de 324 florins d'or (soit une vingtaine
de mille francs de noire monnaie). Au début
du xve siècle, la dépense n'atteignait plus
guère que 80 florins. Sous Alexandre VI, elle
remonta à 250 florins, et, sous Paul III, à
340 florins.

« Lorsque l'épée élait expédiée au loin, — et
ce cas était le plus fréquent, — on y joignait un
bref relatant les titres du deslinalaire à cet hon-
neur insigne et l'incitant à faire de nouveaux
efforts en faveur du Sainl-Siège.

« Les inscriptions gravées sur la lame de
l'épée étaient à l'avenant. G'étaienl d'ordinaire
des variantes de ce verset du second livre des
Macchabées : Accipe sanctum gladium... quo
dejicies adversarios populi mei Israël.

« Le bref adressé par Jules II au cardinal de
Médicis, chargé de remettre l'épée au vice-roi
de Naples (le porteur ne fut aulre c|ue le futur
cardinal Bibbiena), contient des détails impor-
tant sur les conditions dans lesquelles celle
distinction élait accordée. Nous y voyons que
le pape désignait le titulaire, d'accord avec le
Sacré-Collège, et que, d'après une tradition déjà
fort ancienne, les rois, ducs ou marquis devaient
seuls entrer en ligne. Si Jules II dérogea à cet
usage, c'est que, cédant à ses instincls belli-
queux, il voulait exciter le zèle du capitaine gé-
néral de la ligue sainte contre le roi de France,
Louis XII, qu'il n'hésila pas à trailer d'ennemi
de l'Eglise et de schismalique.

« Quoique les richesses des « épées d'hon-
neur » aient été, de bonne heure, pour elles,
une cause de mutilation ou de détérioration,
M. Muntz aélé assez heureux pour en retrouver
une vingtaine, dispersées dans les musées pu-
blics ou les collections particulières de l'Italie,
de l'Espagne, de l'Allemagne, de l'Autriche et
de l'Angleterre. Une lame aux armoiries de
LéonX a figuré, en 1889, à l'exposition militaire
de l'Esplanade des Invalides.

« Les archives du Valican font connaître les
noms des orfèvres qui ont exécuté les armes
distribuées pendant la première moitié du
xvie siècle. Grâce à la série des « Introïtus
et Exitus », M. Mûntz a pu établir que les épées
du musée d'Edimbourg, du musée de Vienne et
de la bibliolhèque de Zurich, sont sorties de
l'atelier d'un artiste de Su tri, Dominicus, attaché
à la cour de Jules II en qualité d'orl'èvre ponli-
fical. Sous Léon X, un autre orfèvre, Sanctus
Cole, eut le monopole des commandes. Paul III,
de son côté, s'adressait de préférence au Romain
Franciscus de Valentinis.

« L'épée d'honneur et le manteau ducal ont
été donnés, pour la dernière fois, en 1825, et ce
fut un prince français, le duc d'Angoulème, qui
clôtura la liste des titulaires.

« Néanmoins, ces insignes continuent à figu-
rer périodiquement dans les cérémonies de la
cour de Rome. Pendant la vigile de Noël et le
, jour même de Noël, ils sont exposés dans la
chapelle papale, à droite de l'autel, où ils rap-

G AND

Crypte et Château de Gérard le Diable.

voyages en Europe, en Asie et en Amérique, au
milieu de pays les plus divers d'aspect et de
coutumes.

L'illustration, à la fois très variée et très
exacte, est toujours l'œuvre d'artistes de talent,
et malgré toutes ces attractions le prix des
Guides-Albums du Touriste est des plus mo-
diques : 3 fr. 50 le volume pour les Guides de
Paris et des départements et 5 francs le volume
pour les Guides de l'étranger.

L. R.

Beaux Arts

Les épées d'honneur distribuées par
les Papes. — Une exposition récemment orga-
nisée à Berlin et une savante monographie

Louvain (

Les anciennes Halles des Drapiers.

net, Paul Madeline, Cécile Chalus, A. Hcins(dc j
Gand), Charles-Michel (de Liège), Jeanne Jozon,
de Ménorval, Emons, Seguin, B. Wilder,
P. Weber, Fernand Fau, Gaston de Burggraff,
Paul Sleck, R. de la Nézière, chacun d'eux

apportant sa note originale, car l'œuvre com-
mune comporte des genres variés.

Les Guides-Albums du Touriste de Con-
stant de Tours forment aujourd'hui une collec-
tion de treize volumes : tout le littoral océanique ;
deFrance, depuis Dunkerquejusqu'à la Bidassoa, j
défile sous les yeux en sept excursions dis- j

Spa

Route de la Sauvenière.
 
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