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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 9 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0081
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

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autour d'eux et va se perdantdans
le lointain sur un pont chargé de
spectateurs.
Le panneau central représente
le transport de l'image miracu-
leuse à travers la ville et, sur le
panneau de droite, enfn, on aper-
çoit la statue de Notre-Dame ins-
tallée dans la chapelle du Grand
Serment et faisant l'objet de la
vénération des personnages age-
nouillés.
Une ligure importante se re-
trouve à l'avant-plan dans chacun
des trois panneaux, celle d'un per-
sonnage, en houppelande, une
grosse /canne à la main, contras-
tant, par son aspect plutôt familier
et réaliste, avec la pompe de la
scène qui se déroule derrière lui.
Ce personnage est le comte de
Tour et Taxis, maître des postes
de l'empereur.
Défnitivementhxé à Bruxelles,
depuis l'année 1517, il s'était fait
inscrire dans la confrérie du Grand
Serment, et ce fut sans doute à
titre de Joyeuse-Entrée qu'il lit
entreprendre pour la chapelle du
Sablon une série de tapisseries
achevées en 1519. La présente
tapisserie ne constitue, en effet,
qu'un numéro d'une série de qua-
tre pièces exécutées dans le même
esprit. Ces tapisseries faisaient,
avec la nôtre, partie de la célèbre
vente Spitzer,qui eut lieu en 1892
Disons, en passant, que cette pre-
mière libéralité de la famille de
Tour et Taxis détermina peut-être
l'attachement que celle-ci ne cessa de témoigner,
par la suite, à l'église du Sablon, où elle établit sa
sépulture dans les deux chapelles monumentales
situées de chaque côté du chœur et qui s'y voient
encore de nos jours.
Mais, au point de vue spécial qui nous occupe
en ce moment, l'intérêt existe surtout dans les per-
sonnages énumérés précédemment. Etant donné
l'esprit général de la composition, le prince qui
reçoit la statue des mains de Béatrix ne pourrait
être que Charles-Quint. Derrière lui, un person-
nage, portant également le collier de la Toison
d'Or, se tient incliné. Les princes que nous trou-
vons dans la scène centrale, portant la Vierge sur
une sorte de brancard, sont d'abord Ferdinand qui
marche en tête, puis Charles-Quint sur lequel la

COLLIER DONNÉ PAR CHARLES-QUINT, EN 154.O, AU SERMENT DES ARQUE-
BUSIERS DE NIVELLES. —

présence de la couronne rend toute erreur impos-
sible.
Le défaut de similitude dans les traits du prince
qui reçoit de Béatrix la statue de la Vierge et du
prince, également couronné, qui transporte cette
même statue, dans le panneau central, a pu faire
croire un instant qu'il s'agissait là de personnages
différents. Le nom de l'empereur Maximilien a
même été prononcé pour le premier, quitte à sup-
poser que l'artiste l'aurait rajeuni de quelque qua-
rante ans. Mais, tout bien considéré, cette dernière
hypothèse paraît invraisemblable. U y aurait, en
effet, contradiction à mettre en scène deux person-
nages différents dans cet acte de la réception et du
transport processionnel de la statue, qui a manifes-
tement été accompli par une seule et même per-
 
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