DOI Heft:
No 1(Janvier 1912)
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DU CINQUANTENAIRE
7
SOCIÉTÉ DES AMIS DES MUSÉES ROYAUX DE L'ÉTAT, A BRUXELLES
sous le patronage de S. A. R. Mme la Comtesse de Flandre
L? assemblée générale annuelle delà Société des
Amis des Musées Royaux s’est tenue le
jeudi 24 janvier, à 10 heures, au Salon Royal du
Cinquantenaire (Pavillon de l’Antiquité), récem-
ment mis à sa disposition. M. Beernaert préside,
assisté de M. P. De Mot, secrétaire. Etaient
présents : MM. Verlant et Cumont, commis-
saires : MM. Van Overloop, Maus, Poils,
Macoir, J. De Mot, membres du Conseil d’admi-
nistration, P. Bautier, secrétaire-adjoint.
Excusés : MM. baron Empain, Destrée, baron
Lambert, Lambotte, baron Van der Straeten,
SCHOENFELD.
Le procès-verbal de la précédente assemblée
générale est adopté. M. P. De Mot, secrétaire,
donne lecture d’un rapport ainsi conçu :
« Messieurs,
» C’est la première fois que notre assemblée
générale a lieu dans cette salle que M. le Ministre
des Sciences et des Arts, d’accord avec M. le
Conservateur en chef des Musées du Cinquante-
naire, a eu l’amabilité de concéder à notre
Société. Désormais nous disposerons, pour nos
assemblées, les séances du Conseil d’administra-
tion et du Collège des commissaires, d’un local
où nous pourrons installer notre secrétariat et
organiser des conférences. Nous adressons à
M. le Ministre et à M. le Conservateur en chef
nos plus vifs remerciements.
» En raison de l’exiguité de nos ressources pré-
sentes, due aux acquisitions importantes réalisées
au cours des années antérieures, nous avons été
contraints de nous borner en 1911, à l’achat de
deux superbes brassards, qui ont pris place au
Musée de la Porte de Hal. Gravés et dorés sur
fond bruni, ces brassards constituent de remar-
quables spécimens de la décoration appliquée aux
armures. Le travail très soigné et délicat peut
être considéré comme une œuvre italienne, mila-
naise probablement, du xvie siècle. Le décor se
compose d’écussons armoriés, d’aigles couron-
nées et de lions héraldiques encadrés d’élégants
motifs décoratifs. Des ' andes gravées à rinceaux
en bordent les diverses pièces. Les écussons
portent les armes des Pico. Les aigles couronnées
sont un emblème qui hgure dans les armes des
Mirandola. Ces brassards ont fait partie de la col-
lection de feu M. le baron de Marbot et il figurèrent
à l’Exposition Universelle de Paris 1900, (groupe
XVIII : Armées de terre et de mer ) où ils furent
fort admirés. M. Georges Macoir a convié nos
membres à la cérémonie d’installation de ces
brassards au Musée de la Porte de Hal, au
cours de laquelle il a fait une très remarquable
conférence.
» Il y a plusieurs années que le Conseil
d’administration avait formé le projet d’organiser
des conférences; mais l’absence d’un local con-
venable l’avait conduit à en retarder la réalisa-
tion. Cet obstacle ayant disparu, nous avons fait
appel à divers érudits qui ont consenti à nous
donner des conférences, lesquelles seront certes
appelées à un grand succès.
» Soucieux de marquer l’intérêt qu’elle porte
à nos collections nationales, notre Société a
insisté à plusieurs reprises auprès du gouverne-
ment aux fins de hâter l’achèvement des nou-
veaux bâtiment destinés au Musée du Cinquante-
naire. Ses efforts ont été couronnés de succès.
Au cours d’une audience accordée à notre
Conseil d’administration, M. le Ministre des
Sciences et des Arts a déclaré que les travaux
de parachèvement allaient être incessamment
entrepris et que le transfert des collections dans
l’aile droite pourrait avoir lieu à bref délai.
» Le Musée du Cinquantenaire a reçu en 1911,
un enrichissement considérable par suite des legs
Vermeersch et Evenepoel. Ces superbes collec-
tions ont pu être rapidement exposées, grâce à
l'activité déployée par les conservateurs. Nous
les en remercions sincèrement, tout en consta-
tant avec eux combien insuffisants sont devenus
les locaux actuels des Musées, qui sont littérale-
ment encombrés, quoiqu’un certain nombre
d’objets aient dû êtie remisés dans les magasins.
Seule, la collection Miehotte, dont nous avons été
heureux de saluer l’inauguration, se trouve pré-
sentée dans des conditions dignes d'un pays ayant
le passé artistique de la Belgique
» Le Musée de peinture s’est accru en 1911
d’œuvres fort intéressantes. Le legs De Grez y a
fait entrer près de 5,000 dessins que nous regret-
tons de ne pas encore voir exposés. Notre sym-
pathique trésorier, M. Cardon, a montré, une fois
de plus, le généreux intérêt qu’il porte à nos
7
SOCIÉTÉ DES AMIS DES MUSÉES ROYAUX DE L'ÉTAT, A BRUXELLES
sous le patronage de S. A. R. Mme la Comtesse de Flandre
L? assemblée générale annuelle delà Société des
Amis des Musées Royaux s’est tenue le
jeudi 24 janvier, à 10 heures, au Salon Royal du
Cinquantenaire (Pavillon de l’Antiquité), récem-
ment mis à sa disposition. M. Beernaert préside,
assisté de M. P. De Mot, secrétaire. Etaient
présents : MM. Verlant et Cumont, commis-
saires : MM. Van Overloop, Maus, Poils,
Macoir, J. De Mot, membres du Conseil d’admi-
nistration, P. Bautier, secrétaire-adjoint.
Excusés : MM. baron Empain, Destrée, baron
Lambert, Lambotte, baron Van der Straeten,
SCHOENFELD.
Le procès-verbal de la précédente assemblée
générale est adopté. M. P. De Mot, secrétaire,
donne lecture d’un rapport ainsi conçu :
« Messieurs,
» C’est la première fois que notre assemblée
générale a lieu dans cette salle que M. le Ministre
des Sciences et des Arts, d’accord avec M. le
Conservateur en chef des Musées du Cinquante-
naire, a eu l’amabilité de concéder à notre
Société. Désormais nous disposerons, pour nos
assemblées, les séances du Conseil d’administra-
tion et du Collège des commissaires, d’un local
où nous pourrons installer notre secrétariat et
organiser des conférences. Nous adressons à
M. le Ministre et à M. le Conservateur en chef
nos plus vifs remerciements.
» En raison de l’exiguité de nos ressources pré-
sentes, due aux acquisitions importantes réalisées
au cours des années antérieures, nous avons été
contraints de nous borner en 1911, à l’achat de
deux superbes brassards, qui ont pris place au
Musée de la Porte de Hal. Gravés et dorés sur
fond bruni, ces brassards constituent de remar-
quables spécimens de la décoration appliquée aux
armures. Le travail très soigné et délicat peut
être considéré comme une œuvre italienne, mila-
naise probablement, du xvie siècle. Le décor se
compose d’écussons armoriés, d’aigles couron-
nées et de lions héraldiques encadrés d’élégants
motifs décoratifs. Des ' andes gravées à rinceaux
en bordent les diverses pièces. Les écussons
portent les armes des Pico. Les aigles couronnées
sont un emblème qui hgure dans les armes des
Mirandola. Ces brassards ont fait partie de la col-
lection de feu M. le baron de Marbot et il figurèrent
à l’Exposition Universelle de Paris 1900, (groupe
XVIII : Armées de terre et de mer ) où ils furent
fort admirés. M. Georges Macoir a convié nos
membres à la cérémonie d’installation de ces
brassards au Musée de la Porte de Hal, au
cours de laquelle il a fait une très remarquable
conférence.
» Il y a plusieurs années que le Conseil
d’administration avait formé le projet d’organiser
des conférences; mais l’absence d’un local con-
venable l’avait conduit à en retarder la réalisa-
tion. Cet obstacle ayant disparu, nous avons fait
appel à divers érudits qui ont consenti à nous
donner des conférences, lesquelles seront certes
appelées à un grand succès.
» Soucieux de marquer l’intérêt qu’elle porte
à nos collections nationales, notre Société a
insisté à plusieurs reprises auprès du gouverne-
ment aux fins de hâter l’achèvement des nou-
veaux bâtiment destinés au Musée du Cinquante-
naire. Ses efforts ont été couronnés de succès.
Au cours d’une audience accordée à notre
Conseil d’administration, M. le Ministre des
Sciences et des Arts a déclaré que les travaux
de parachèvement allaient être incessamment
entrepris et que le transfert des collections dans
l’aile droite pourrait avoir lieu à bref délai.
» Le Musée du Cinquantenaire a reçu en 1911,
un enrichissement considérable par suite des legs
Vermeersch et Evenepoel. Ces superbes collec-
tions ont pu être rapidement exposées, grâce à
l'activité déployée par les conservateurs. Nous
les en remercions sincèrement, tout en consta-
tant avec eux combien insuffisants sont devenus
les locaux actuels des Musées, qui sont littérale-
ment encombrés, quoiqu’un certain nombre
d’objets aient dû êtie remisés dans les magasins.
Seule, la collection Miehotte, dont nous avons été
heureux de saluer l’inauguration, se trouve pré-
sentée dans des conditions dignes d'un pays ayant
le passé artistique de la Belgique
» Le Musée de peinture s’est accru en 1911
d’œuvres fort intéressantes. Le legs De Grez y a
fait entrer près de 5,000 dessins que nous regret-
tons de ne pas encore voir exposés. Notre sym-
pathique trésorier, M. Cardon, a montré, une fois
de plus, le généreux intérêt qu’il porte à nos