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11e ANNÉE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N° i. JANVIER 1912

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DU CINQUANTENAIRE

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'Etat, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. Le numéro . . 50 centimes.

LA QUESTION DES LOCAUX

La galerie des moulages des Musées Royaux
du Cinquantenaire constitue, pour Bruxelles,
un milieu artistique d’une haute attraction : elle
n’intéresse pas seulement les artistes, les ama-
teurs d’art, voire les curieux en général, mais
aussi, et d’une façon toute spéciale, les artisans
pratiquant un « métier d’art » : sculpteurs-orne-
manistes, ferronniers, dinandiers, ébénistes,
marbriers, etc., y trouvent un grand nombre de
modèles moulés sur des originaux choisis parmi
les œuvres les plus caractéristiques de tous les
styles, de toutes les époques ; ce nombre serait
bien plus grand encore si l’on disposait de locaux
suffisants pour permettre d’exposer les moulages
qui remplissent les magasins.

On sait comment les collections furent consti-
tuées : en 1867, les Princes de quinze des Mai-
sons régnantes de l’Europe, qui se trouvaient à
Paris à l’occasion de l’Exposition Universelle,
se réunirent sur l’invitation du Prince de Galles
(qui fut, depuis, le roi Edouard VII) et, sur son
initiative, adoptèrent les vœux suivant :

i° Chaque pays formera une Commission par-
ticulière en vue d’obtenir les reproductions qu’il
peut désirer pour ses musées.

2° La Commission de chaque pays est mise en
rapport avec celles des autres pays, auxquelles
elle fait connaître les reproductions qu’elle peut
fournir et celles dont elle a besoin ; de cette façon
chaque pays peut profiter à peu de frais du
travail des autres.

La Belgique, pour sa part, réalisa ces vœux en

instituant, par arrêté royal du 14 mai 1871, la
Commission Royale des Echanges internationaux
composée de trois sections : artistique, littéraire
et scientifique, et placée sous la présidence effec-
tive de S. A. R. Mar le Prince Philippe, comte
de Flandre, qui représentait le pays à la confé-
rence des princes.

La Section Artistique se mit à l’œuvre aussitôt
en s’occupant, d’une part, de faire reproduire par
le moulage des monuments anciens de notre art
national, d’autre part, d’obtenir des musées
étrangers, par voie d’échange, des moulages de
monuments de leur pays.

Les premières reproductions exécutées en Bel-
gique furent : la cheminée du ETanc de Bruges ;
les frises des boiseries de l’église Saint-Paul, à
Anvers ; trois petits monuments votifs de l’église
Saint-Pierre, à Louvain; le bénitier gothique de
l’église Saint-Jacques, dans la même ville; le
mausolée de Ferry de Gros, à Bruges; les fonts
baptismaux des églises Saint-Barthélemy, à
Liège, et Saint-Martin, à Hal, etc.

La Commission reçut de l’étranger : les deux
chaires du Baptistère et du Dôme de Pise; la
châsse de Saint-Sébald, à Nuremberg; les sta-
tues tombales de Saint-FFildewart, à Naumbourg,
et de Saint-Bernwart, à Hildesheim; la porte du
Dôme d‘Hildesheim ; le trépied et l’autel antiques
du Musée de Dresde, etc., etc.

Toutes ces reproductions étaient remisées dans
un local insuffisant et presque inaccessible au
public.

D’autre part, il existait, au Palais des Acadé-
mies, un important musée de plâtres installé dans
 
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