DOI Heft:
No 11 (Novembre 1912)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24677#0095
11e ANNEE
PARAISSANT TOUS LES MOIS
N° ii. NOVEMBRE 1912
BULLETIN
DES MUSEES ROYAUX
DU CINQUANTENAIRE
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES
Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'Etat, à Bruxelles.
Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.
UN GABASSET DE MARTIN OHAM,
» PLATTNER „ DE NUREMBERG
CE casque (fig. 1) fait partie des collections
du Musée de la Porte de H al et il est
renseigné au catalogue (série II, n° 182) sous la
mention : « Cabasset al-
lemand de la seconde
moitié du xvie siècle ».
Battu d’une seule piè-
ce, le timbre de ce cabas-
set, à arête médiane, est
uni et élevé, mais dépour-
vu d’ergot. Son bord plat
est garni d’un orle incisé
de lignes figurant une
torsade.
La partie inférieure du
timbre est ornée de douze
rosaces (il y en avait
jadis quatorze) de laiton,
servant de têtes aux
rivets qui maintenaient autrefois la coiffe.
Un porte-plumail en acier est fixé à la partie
inférieure du timbre.
Le rebord du cabasset porte sur son pourtour
extérieur deux poinçons dont l’un est la marque,
connue, de Nuremberg et l’autre (voir fig. 2) est
le poinçon, non identifié par le catalogue, de
Martin Oham, armurier de Nuremberg qui tra-
vaillait au commencement du xvne siècle (1).
(1) Cf. M. von Ehrenthal ; Führer dure h das Kônig-
Ce poinçon, il est vrai, est incomplet et Ton
n’aperçoit plus qu’une partie de la lettre qui figu-
rait à sa partie supérieure gauche. Mais
les détails de ce poinçon, la fleur de lis
qui occupe le centre de l’écu, la lettre O
qui se trouve à la partie supérieure
droite et ce qui FIG‘
reste de la lettre M qui
garnissait la partie supé-
rieure gauche de l’écu
permettent de restituer le
poinçon à Martin Oham.
Un détail à noter éga-
lement, et dont le cata-
logue ne fait pas men-
tion, c’est que le bord du
casque porte, à sa partie
intérieure, en dessous du
porte plumail, une autre
marque, la lettre N, qui
est un des poinçons
d’origine de Nuremberg.
Tout en restituant notre cabasset à Martin
Oham, le plattner nurembergeôis qui le forgea,
nous devons donc placer l’époque de la fabrication
de ce casque au commencement du xvne siècle,
vers 1610 vraisemblablement, ce que vient con-
firmer, du reste, la forme particulière et un peu
lourde de son timbre. Georges Macoir.
liche historische Muséum zu Dresden, 3 édition, Dresde,
Wilhelm Baensch, 1899, pp. 94 et 275.
Cf. Catalogue (en russe) des collections d'armes de l'Er-
mitage impérial, Saint-Pétersbourg, 1908, p. 196.
PARAISSANT TOUS LES MOIS
N° ii. NOVEMBRE 1912
BULLETIN
DES MUSEES ROYAUX
DU CINQUANTENAIRE
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES
Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'Etat, à Bruxelles.
Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.
UN GABASSET DE MARTIN OHAM,
» PLATTNER „ DE NUREMBERG
CE casque (fig. 1) fait partie des collections
du Musée de la Porte de H al et il est
renseigné au catalogue (série II, n° 182) sous la
mention : « Cabasset al-
lemand de la seconde
moitié du xvie siècle ».
Battu d’une seule piè-
ce, le timbre de ce cabas-
set, à arête médiane, est
uni et élevé, mais dépour-
vu d’ergot. Son bord plat
est garni d’un orle incisé
de lignes figurant une
torsade.
La partie inférieure du
timbre est ornée de douze
rosaces (il y en avait
jadis quatorze) de laiton,
servant de têtes aux
rivets qui maintenaient autrefois la coiffe.
Un porte-plumail en acier est fixé à la partie
inférieure du timbre.
Le rebord du cabasset porte sur son pourtour
extérieur deux poinçons dont l’un est la marque,
connue, de Nuremberg et l’autre (voir fig. 2) est
le poinçon, non identifié par le catalogue, de
Martin Oham, armurier de Nuremberg qui tra-
vaillait au commencement du xvne siècle (1).
(1) Cf. M. von Ehrenthal ; Führer dure h das Kônig-
Ce poinçon, il est vrai, est incomplet et Ton
n’aperçoit plus qu’une partie de la lettre qui figu-
rait à sa partie supérieure gauche. Mais
les détails de ce poinçon, la fleur de lis
qui occupe le centre de l’écu, la lettre O
qui se trouve à la partie supérieure
droite et ce qui FIG‘
reste de la lettre M qui
garnissait la partie supé-
rieure gauche de l’écu
permettent de restituer le
poinçon à Martin Oham.
Un détail à noter éga-
lement, et dont le cata-
logue ne fait pas men-
tion, c’est que le bord du
casque porte, à sa partie
intérieure, en dessous du
porte plumail, une autre
marque, la lettre N, qui
est un des poinçons
d’origine de Nuremberg.
Tout en restituant notre cabasset à Martin
Oham, le plattner nurembergeôis qui le forgea,
nous devons donc placer l’époque de la fabrication
de ce casque au commencement du xvne siècle,
vers 1610 vraisemblablement, ce que vient con-
firmer, du reste, la forme particulière et un peu
lourde de son timbre. Georges Macoir.
liche historische Muséum zu Dresden, 3 édition, Dresde,
Wilhelm Baensch, 1899, pp. 94 et 275.
Cf. Catalogue (en russe) des collections d'armes de l'Er-
mitage impérial, Saint-Pétersbourg, 1908, p. 196.