DU CINQUANTENAIRE
i3
Grand peigne en corne de cerf (époque franque)
trouvé à Oesselghem (Flandre occidentale).
Don de M. A. Vierendeel, ingénieur, profes-
seur à l’Université de Louvain.
Le donateur a bien voulu nous fournir, sur
cet objet remarquable et sur ses conditions de
gisement, d’intéressants renseignements :
« En creusant, dit-il, les fondations de la culée
Est du pont du système Vierendeel établi sur la
Lys à Oesselghem, on découvrit le peigne (Fig. i)
peigne, d’une forme particulière, à poignée, qui
le rendait d’un usage fort aisé.
On a trouvé des peignes de ce modèle en
Frise (Fig. 2), mais il n’en existe pas de l’époque
romaine (1).
Si l’ornementation hexagonale encadrée de
stries, laissait un doute entre les origines fri-
sonne et franque, il faudrait encore tenir compte
que les Frisons maritimes n’ont guère atteint
la haute Lys ; ils ont laissé des traces dans
FIG. I. - PEIGNE EN CORNE DE CERF D’OESSELGHEM (FLANDRE OCCIDENTALE).
dont la forme, l’ornementation et le site révèlent
une certaine antiquité.
En effet, ce peigne fut trouvé à 6 mètres sous
le sol, soit à peu près au niveau du plafond du
lit actuel de la rivière, dans le terrain des allu-
vions modernes de nos cours d’eau.
On peut en conclure qu’il est tombé à l’eau,
soit de la berge d’alors, soit au passage d’eau en
cet endroit, justifié par le village riverain d’Oes-
selghem, et que les terres entraînées, les éboulis
de la berge et les croissances végétales l’ont
ensuite recouvert de la couche constatée.
Cette couche de 6 mètres est considérable et
il convient de rechercher au loin l’âge de ce
la plaine maritime où ils ont exercé leur
science d’endiguements, inconnue des Francs;
d’autre part, la contrée d’Oesselghem est en
plein centre franc, on y compte jusque douze
villages francs dans un rayon de cinq kilomè-
tres (2").
(1) M. P.-C.-J.-A., Boeles, conservateur du musée frison
de Leeuwarden, a eu l’extrême obligeance d’envoyer à
M. Ed. Jonckheere, à Bruges, le croquis d’un peigne
frison et de le renseigner sur leurs caractères. Son avis est
que le peigne d’Oesselghem est franc ; aucun peigne frison,
à Leeuwarden ou à Groninghe, n’ayant l’ornementation du
peigne d’Oesselghem.
(2) Oesselghem, Denterghem, Peteghem, Gotthem, Marc-
keghem, Reckhem, Hutteghem, etc.
i3
Grand peigne en corne de cerf (époque franque)
trouvé à Oesselghem (Flandre occidentale).
Don de M. A. Vierendeel, ingénieur, profes-
seur à l’Université de Louvain.
Le donateur a bien voulu nous fournir, sur
cet objet remarquable et sur ses conditions de
gisement, d’intéressants renseignements :
« En creusant, dit-il, les fondations de la culée
Est du pont du système Vierendeel établi sur la
Lys à Oesselghem, on découvrit le peigne (Fig. i)
peigne, d’une forme particulière, à poignée, qui
le rendait d’un usage fort aisé.
On a trouvé des peignes de ce modèle en
Frise (Fig. 2), mais il n’en existe pas de l’époque
romaine (1).
Si l’ornementation hexagonale encadrée de
stries, laissait un doute entre les origines fri-
sonne et franque, il faudrait encore tenir compte
que les Frisons maritimes n’ont guère atteint
la haute Lys ; ils ont laissé des traces dans
FIG. I. - PEIGNE EN CORNE DE CERF D’OESSELGHEM (FLANDRE OCCIDENTALE).
dont la forme, l’ornementation et le site révèlent
une certaine antiquité.
En effet, ce peigne fut trouvé à 6 mètres sous
le sol, soit à peu près au niveau du plafond du
lit actuel de la rivière, dans le terrain des allu-
vions modernes de nos cours d’eau.
On peut en conclure qu’il est tombé à l’eau,
soit de la berge d’alors, soit au passage d’eau en
cet endroit, justifié par le village riverain d’Oes-
selghem, et que les terres entraînées, les éboulis
de la berge et les croissances végétales l’ont
ensuite recouvert de la couche constatée.
Cette couche de 6 mètres est considérable et
il convient de rechercher au loin l’âge de ce
la plaine maritime où ils ont exercé leur
science d’endiguements, inconnue des Francs;
d’autre part, la contrée d’Oesselghem est en
plein centre franc, on y compte jusque douze
villages francs dans un rayon de cinq kilomè-
tres (2").
(1) M. P.-C.-J.-A., Boeles, conservateur du musée frison
de Leeuwarden, a eu l’extrême obligeance d’envoyer à
M. Ed. Jonckheere, à Bruges, le croquis d’un peigne
frison et de le renseigner sur leurs caractères. Son avis est
que le peigne d’Oesselghem est franc ; aucun peigne frison,
à Leeuwarden ou à Groninghe, n’ayant l’ornementation du
peigne d’Oesselghem.
(2) Oesselghem, Denterghem, Peteghem, Gotthem, Marc-
keghem, Reckhem, Hutteghem, etc.