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i8

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

écrit Durival (Introd. à la description de la
Lorraine et du Barrois), il arrivait parfois à
Cyfflé de faire de trop longues stations au caba-
ret de la « Mère Adam ». Ses amis, et Mme Gui-
bal elle-même essayèrent de l’en corriger en lui
jouant quelque bon tour, mais ce fut en vain.

Doué d’une
imagination
heureuse et
féconde, Cyf-
flé ne tarda
pas d’être ap-
précié par
Stanislas, ain-
si que par les
homm es de
discernement
et de goût qui
formaient
l’entourage
ordinaire de
ce prince. Son
talent s’affine
dans ce milieu
et, se plaçant
bientôt au pre-
mier rangpar-
mi ses con-
disciples, il
conquiert ce
titre de « Gé-
nie plein de
feu » que lui
décernent Du-
rival et d’au-
tres historiens
après lui.

Il demeure
trop peu d’œu-
vres du grand
artiste pour
nous permet-
tre de contrô-
ler sûrement
la justesse d’une telle appellation; mais on ne peut
douter qu’il fût doué d’un talent remarquable et
d’une prodigieuse fécondité. C’est avec une véri-
table passion qu’il s’adonne à son art et son imagi-
nation est sans cesse en travail. De là, notam-
ment, ces dessins, croquis et esquisses qu’il

Wisit et de Henri Pullinckx. L'autre fut professeur à
l’académie de Bruges. (Biographie nationale. Siret : Dic-
tionnaire des peintres).

crayonna sur les murs de sa chambre et qu’on
garda longtemps, avec un soin pieux, dans la
maison deGuibal(i). Malheureusement de nou-
veaux occupants vinrent, que ces croquis cessèrent
d’intéresser et qui leur préférèrent le vulgaire
papier de tenture qui les recouvre à présent !

Le 7 jan-
vier 1751,
Paul- Louis
Cyfflé épousa
Catherine
Marchai, fille
d’un facteur
d’orgues et
pianiste de
N an cy (2).
Dès lors, il
quitta la mai-
son de Guibal
et alla se fixer
à Lunéville,
où son pre-
mier né, Sta-
nislas, fut
baptisé en
l’église Saint-
Jacques. L’en-
fant eut pour
parrain le roi
Stanislas, et
pour marraine
lamarquise de
Bassompierre.
On peut ju-
ger par là de
la considéra-
tion dont no-
tre sculpteur
jouissait dans
la haute so-
ciété lorrai-
ne (3).

Les autres
enfants de
: Joseph, sculpteur, associé

(1) Delepierre : Annales de la Société d’Emulation de
la Flandre, 1864-1865.

(2) La bénédiction nuptiale fut donnée en l’église Saint-
Jacques à Lunéville, par M. Lagae, aumônier de Mgr. Pon-
cet, évêque de Troyes.Les témoins furent François Richard,
machiniste fameux, Wynand, organiste de la chapelle du
Château, Granval, Gay et Laereselle. (Delepierre, loc. cit.)

(3) Stanislas Cyfflé s’adonna à la peinture ; il exécuta son

FIG. 2. - LE SAVETIER ET LA RAVAUDEUSE.

(Musées Royaux du Cinquantenaire.)

Paul-Louis furent
 
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