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DU CINQUANTENAIRE

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Nous devons à l’extrême obligeance de M.Alvin.
conservateur du Cabinet des Médailles à Bru-
xelles, communication d’une médaille en terre
cuite, maquillée en bronze noir, et signée J. Cyfflé.

FIG. 8. — BUSTE D'ENFANT. - MÉDAILLON PAR JOS. CYFFLÉ.

(<Collection de M. Fréd. Alvin.)

(Fig. 8). Joli profil d'adolescent, un portrait sans
nul doute, modelé avec beaucoup de vigueur,
d’une correction parfaite et plein de vie.

D’autre part, M. Papillon, le savant et aimable

FIG. 9, - HENRI IV.

(Château de Waulsort.)

conservateur du Musée céramique de Sèvres,
nous montra une médaille en terre cuite de teinte
légèrement rosée, de 70 à 80 m/m de diamètre,
portant un délicieux portrait de femme traité avec

tout l’art, toute la délicatesse et aussi toute la
fermeté d’un médailliste. Elle est à une seule face
et porte, au revers, gravé dans la pâte : Belle
Vue Ban de Toul. En exergue : Marie-Madeleine
Morelli-Fernandez de Pistoïa (appelée) Corilla
Olympia à l’Académie des Arcades (1).

8. Plaçons ici une indication que Cyfflé nous
fournit lui-même dans une lettre (2), écrite le
Ier février 1794, datée de Bruxelles : « J’étais
parti de Hastière au mois de juin (1793 ?) pour
solliciter quelques secours à Bruxelles. L’on m’a
conduit de promesse en promesse et je n’ai rien
obtenu (3).

« Nos enfants nous ont logé dans une petite
maison, et ont fait ce qu'ils ont pu. Dans ce

FIG. IO. — SULLY.
[Château de Waulsort.)

moment, malheureux, j’ai fais la médaille de
ce malheureux et bon Roi (Stanislas de Pologne),

(1) Note communiquée par M. Papillon, à qui nous nous
faisons un bien agréable devoir d’exprimer notre vive
gratitude.

Morillé, Marie - Magdeleine, née à Pistoïa, morte le
8 novembre 1800, à Florence.

Dès l’enfance, elle se fit remarquer par des dons pré-
coces; elle joignait l’esprit et la grâce à la beauté, et
improvisait avec une facilité singulière. Bien accueillie à
la cour de Naples, elle y épousa un gentilhomme espagnol,
Ferdinando Fernandez. De rapides et éclatants succès en
poésie lui ouvrirent les portes de l’Académie des Arcades,
où elle prit le nom de Corilla-Olympia en 1775. Un triomphe
solennel lui fut décerné au Capitole le 3i août 1776. On
n’a conservé aucune des nombreuses pièces de poésie que
cette improvisatrice a déclamées dans la plupart des villes
de l’Italie [Biographie générale, tome 36).

(2) A. E. N.

(3) L’usine de Hastière, à peine mise en activité, avait
 
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