DU CINQUANTENAIRE
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FIG. l6. — JEUNE HOMME TENANT UN SOUFFLET.
(Paris. — Musée de Cluny.)
aux exigences des arts décoratifs; sans aucune
instruction, privé de connaissances sérieuses (3)
et trop enclin, surtout dans sa jeunesse, à fré-
quenter les cabarets, ce qui lui convenait le mieux
c était, pour ainsi dire, l’art familier, la repro-
duction de ces scènes de la rue et de ces types
populaires dont nul ne saisit avec plus d’obser- |
vation, de finesse et d’esprit le côté réel et |
pittoresque et qu'il sait rendre avec une science i
(1) Delepierke, loc. cit.
(2) Histoire de la Céramique: Tours 1888, p. 3og.
(3) Kappelons qu’il avait terminé ses études académi-
ques à Bruges à 17 ans.
FIG. 17. — MARCHAND PORTANT SON ÉVENTAIRE.
(Paris. — Musée de Cluny.)
signées d’un cachet estampé sur la pâte encore
humide et portant les mots :
CYFFLE TERRE DE
A LUNEVILLE °U LORRAINE
Terminons par ces quelques lignes de M. Papil-
lon :
« L’œuvre de Cyfflé est considérable ; il atteste
un réel talent et une grande sincérité dans les
détails de l’exécution. Parmi les statuettes les plus
répandues, il faut citer : le Savetier, la Ravau-
(1) Après son départ de Lunéville, la plupart de ses
moules ou de ses modèles passèrent à Niederwiller et à
Toul. G. Papillon [Guide du Musée céramique de Sèvres).
une école en décadence et la remettre dans le bon
chemin.
» Seul peut-être et sans rival dans le genre
aimable et secondaire auquel il a excellé, Cyfflé,
comme Chardin, dans une voie différente, imprima
à ses œuvres ce cachet de gentillesse, de grâce
aimable et d’originalité séduisante qui était dans
sa nature et le privilège de son talent » (1).
Voici l’appréciation de feu Ch. Garnier (2) :
« Son talent original et naïf ne pouvait se palier
des formes, une variété de détails, une délicatesse
de touche qui lui sont propres et donnent du parix
à ses moindres œuvres ».
« La plupart des œuvres de Cyfflé étaient
également exploitées par les manufactures de
Lunéville et de Saint-Amand (1), entre autres
le Savoyard ramoneur, —le Savoyard joueur de
vielle ou tenant sa marmotte, — le Savetier sifflant
son sansonnet, — la Ravaudeuse de bas ».
a Les statuettes de Cyfflé sont quelquefois
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FIG. l6. — JEUNE HOMME TENANT UN SOUFFLET.
(Paris. — Musée de Cluny.)
aux exigences des arts décoratifs; sans aucune
instruction, privé de connaissances sérieuses (3)
et trop enclin, surtout dans sa jeunesse, à fré-
quenter les cabarets, ce qui lui convenait le mieux
c était, pour ainsi dire, l’art familier, la repro-
duction de ces scènes de la rue et de ces types
populaires dont nul ne saisit avec plus d’obser- |
vation, de finesse et d’esprit le côté réel et |
pittoresque et qu'il sait rendre avec une science i
(1) Delepierke, loc. cit.
(2) Histoire de la Céramique: Tours 1888, p. 3og.
(3) Kappelons qu’il avait terminé ses études académi-
ques à Bruges à 17 ans.
FIG. 17. — MARCHAND PORTANT SON ÉVENTAIRE.
(Paris. — Musée de Cluny.)
signées d’un cachet estampé sur la pâte encore
humide et portant les mots :
CYFFLE TERRE DE
A LUNEVILLE °U LORRAINE
Terminons par ces quelques lignes de M. Papil-
lon :
« L’œuvre de Cyfflé est considérable ; il atteste
un réel talent et une grande sincérité dans les
détails de l’exécution. Parmi les statuettes les plus
répandues, il faut citer : le Savetier, la Ravau-
(1) Après son départ de Lunéville, la plupart de ses
moules ou de ses modèles passèrent à Niederwiller et à
Toul. G. Papillon [Guide du Musée céramique de Sèvres).
une école en décadence et la remettre dans le bon
chemin.
» Seul peut-être et sans rival dans le genre
aimable et secondaire auquel il a excellé, Cyfflé,
comme Chardin, dans une voie différente, imprima
à ses œuvres ce cachet de gentillesse, de grâce
aimable et d’originalité séduisante qui était dans
sa nature et le privilège de son talent » (1).
Voici l’appréciation de feu Ch. Garnier (2) :
« Son talent original et naïf ne pouvait se palier
des formes, une variété de détails, une délicatesse
de touche qui lui sont propres et donnent du parix
à ses moindres œuvres ».
« La plupart des œuvres de Cyfflé étaient
également exploitées par les manufactures de
Lunéville et de Saint-Amand (1), entre autres
le Savoyard ramoneur, —le Savoyard joueur de
vielle ou tenant sa marmotte, — le Savetier sifflant
son sansonnet, — la Ravaudeuse de bas ».
a Les statuettes de Cyfflé sont quelquefois