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6o

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

Celle-ci porte également trois clefs de rouet dont
deux sont fixées dans le pro-
longement l’une de l’autre
et la troisième est perpen-
diculaire aux deux autres.
Ces trois clefs de rouet sont de
même calibre et devaient ser-
vir pour le même arbre de
rouet.

U Armer i a Reale de Turin
possède un amorçoir oupulvé-
rin d’arquebusier (voir fig. 2)
dont la partie supérieure, en
laiton gravé, est identique à la
pièce qui vient d’entrer dans
nos collections. Le réservoir à
pulvérin est en corne noire
gravée ; sa partie inférieure est
en laiton gravé et se termine
A triple CLEF de par une lame de tournevis.
rouet;xvne siècle. Nous signalerons également
lurin. — Annena qUe yp Georges Cumont, avo-
cat à Bruxelles, possède dans
ses collections un amorçoir entièrement en laiton
gravé, pièce
de fouille à
peu près
complète et
semblable
au pulvérin
de YArmeria
de Turin.

(Fig. 2) (1).

Voici une
autre pièce
(fig. 3) tout en
fer forgé et
munie d'un
crochet de ceinture. C’est une corne-amorçoir

(1) Nous consacrerons à cette pièce, et à d'autres du même
genre, une étude détaillée et illustrée dans le prochain
fascicule des Annales de la Société d’Archéologie de
Bruxelles.

du commencement du xvne siècle, provenant
du legs fait généreusement au Musée de la
Porte de Hal par feu M. Vermeersch, ancien
membre de notre Commission de surveillance.
Cet amorçoir se termine, à l’extrémité opposée au
goulot, par une tige se continuant en lame de
tournevis, aujourd’hui brisée et dont il ne reste
que la base.

Autour de la tige, qui lui sert de pivot, tourne
une bague supportant quatre clefs de rouet, de
calibres différents, dont la rotation est limitée par
un poucier à ressort. En appuyant sur le poucier
et en faisant tourner la bague, on peut amener
une des clefs de rouet dans la position la plus
favorable pour l’utiliser, c’est-à-dire de façon
qu’elle soit tournée du côté de la face convexe du
récipient de l’amorçoir. Lorsqu'on cesse d’appuyer
sur le poucier, la bague supportant les clefs se
trouve fixée.

On conçoit tout l'intérêt que présentait pour
l’arquebusier la possession d’un amorçoir sem-
blable.

Pour remonter le rouet de l’arquebuse, en
effet, il devait utiliser une clef de rouet. Celle-ci

pouvait s’ou-
blier, s’égarer;
par suite de
l’usage elle se
détériorait et,
le cas échéant,
le tireur pou-
vait se trouver
fortembarras-
sé devant une
clef de rouet
devenue inu-
tilisable.
Avec un

amorçoir semblable à ceux dont nous venons de
parler, rien de semblable n’était à craindre : le
tireur pouvait toujours employer une des clefs
fixées au pulvérin et il trouvait encore, à la
base de celui-ci, une lame de tournevis pour
démonter sa platine. G. Macojr.

FIG. 3. — CORNE-AMORÇOIR. — XVIIe SIÈCLE.

(Musée de la Porte de Hal. — Legs G. Vermeersch.)

-^6-

SOCIÉTÉ DES AMIS DES MUSÉES ROYAUX DE L'ÉTAT, A BRUXELLES

sous le patronage de S. A. R. Mmc la Comtesse de Flandre

Le Conseil d’Administration de la Société a admis, en qualité de membre associé :

M. André Brassine, conseiller communal, 5, rue de la Cuiller, à Bruxelles.

IMPR. ROSSIGNOL ET VANDENBRIL, 44, RUE DU HOUBLON, BRUXELLES
 
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