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Ô2

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

entrer dans la discussion, bornons-nous à dire ici
que Molanus n’enregistra, tout d’abord, que l’exis-
tence d’un seul Thiéry. Des recherches ultérieures
lui en ayant révélé un second, il modifia sa notice.
A la lire, il n’est pas douteux qu'il n’est pas fixé
sur le rôle joué par chacun d’eux, qu’il ne sait pas
exactement auquel s’appli-
quent certains renseigne-
ments qu’il enregistre, Ainsi,
dans sa première rédaction,
il attribuait au père deux
tableaux de l’église Saint
Pierre qui, dans son texte
rectifié, passent au fils. En
réalité, il mêle et confond
les deux personnalités, tout
en affirmant leur existence
et leur valeur respectives.

Quant à Van Mander, il
ignore tout de la carrière
louvaniste des deux Thiéry
Bouts.

La difficulté de reconsti-
tuer à Thiéry fils un cata-
logue a été pi s grande
pour lui que pour son frère
Albert, attendu que pas une
seule de ses œuvres n’est
parvenue jusqu’à nous,
authentiquée par une signa-
ture ou par un document.

En dehors du texte discuté
de Molanus, aucune pièce
ancienne ne signale même
le sujet d’un tableau qu’il
aurait peint ; aussi, son
souvenir est-il absent de
tous les musées.

La notice suivante n’est
que le syllabus d’une bio-
graphie que nous nous
proposons d’écrire en l’ac-
compagnant du texte des
documents qui concernent
le maître oublié et de la description des peintures
que nous croyons de son pinceau.

Thiéry Bouts le jeune, fils aîné de Thiéry

la campagne. Il mourut dans la 75" année de son âge l’an
du Seigneur 1400 (.lire 1475) le 6 mai. Son portrait et ceux
de ses fils Thiéry et Albert se trouvent chez les Mineurs
près de la chaire de vérité. Comme œuvre de Thiéry le fils
il y a à l’église Saint Pierre, deux autels du Saint Sacre-
ment qui se recommandent beaucoup par l’art.)

l’ancien et de Catherine Vander Bruggen, sa
première femme, naquit à Louvain, probable-
ment en 1448. Elève, de son père, il semble aussi
avoir fréquenté l’atelier de Roger van derWeyden,
à Bruxelles, tout à la fin de l’existence du chef
de l’école brabançonne. Plusieurs des peintures
que nous lui attribuons évo-
quent, en effet, non seu-
lement le caractère du vieux
Bouts combiné avec celui
de Roger, mais reproduisent
quelques-uns des arrange-
ments, des types, voire
des figures entières de ce
dernier, et montrent, en
outre, dans leurs magni-
fiques fonds de paysage, le
souvenir d’édifices bruxel-
lois. Les rapports de Roger
avec la ville de Louvain
dont, au dire de Molanus,
il fut bourgeois, où, d’après
nos dernières suppositions,
il séjourna à l’époque du
projet de fondation et de
l’inauguration de l’Univer-
sité (1425-26) et pour la-
quelle il peignit plusieurs
tableaux, donnent de la
vraisemblance à cette con-
jecture (1).

L’acte le plus ancien où
il est question de lui, date
du 24 janvier 1474. Un an
plus tard, il perdait son père
et l’année suivante, il épou-
sait Marguerite van Berlair,
qui lui donna cinq enfants.
Plusieurs pièces de l’échevi-
nage, datées de 1483 à 1490,
le qualifient de « peintre de
figures » (pictor imaginum).

Il est signalé, en 1480,
comme ayant fourni à l’ar-
chitecte Josse Beyaert, deux modèles pour des
ouvrages d’art à exécuter dans l’église Saint-
Pierre. En cette même année, nous le trouvons
terminant le deuxième panneau de la Justice
d'O thon laissé inachevé par son père. Pendant

(1) Voir l’étude qui paraîtra avant la tin de cette année
dans le Burlington Magazine, sous le titre : Roger Van-
der Weyden, bourgeois et peintre de Louvain.

SAINT HIPPOLYTE. — VOLET.

(Eglise Saint-Sauveur, à Bruges.)
 
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