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DU CINQUANTENAIRE

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Keverwijck, sa femme, dont on voit les portraits
peints par Vander Goes, sur l’un des volets.
Après la folie et la mort de celui-ci, en 1482,
à Rouge-Cloître, Thiéry II aurait accepté d’ache-
ver l’œuvre et c’est à lui et non à son père,
comme on l’a cru jusqu’ici, que seraient dus les
personnages du sujet et le paysage dominé par
les constructions de l’ancien château du Mont
César, qui constitue le fond des trois panneaux du
triptyque.

En i486, Thiéry le jeune et son frère Albert,
restaurèrent le triptype à doubles volets de la

père et de son frère. Il laissa un fils du
nom de Jean, qui fut peintre et alla s’établir,
à Malines. Forma-t-il aussi des élèves et serait-il
le maître inconnu qui, à Louvain, vers 1480-80,
donna des leçons au jeune Quentin Metsys ?
Ce ne serait pas impossible.

Le peintre que cette notice introduit dans le
cycle des grands artistes du xve siècle flamand
s’identifierait avec l’anonyme louvaniste, décrit
dans la Gazette des Beaux-Arts, en 1906, par
M. Emile Bertaux, professeur à l’Université de

LA DÉPOSITION DE LA CROIX.
(Musée royal de Bruxelles.)

Cène, peint en 1468, par leur père, pour la con-
frérie du Saint Sacrement. C’est Thiéry aussi qui,
deux ans plus tard, copia, pensons-nous, dans les
dimensions de l ’original, le célèbre retable exécuté
par Roger Vander Weyden pour le serment des
ârbalétriers de Louvain et qui se trouvait alors
sur l’autel de ce serment, à la chapelle Notre-
Dame. Cette copie, la meilleure de toutes celles
qui ont été faites de ce chef-d’œuvre, actuellement
à l’Escurial, porte dans un des angles du panneau,
une petite arbalète, dans l’autre, la date de 1488.
Elle est au musée de Berlin (n° 534).

Thiéry II mourut jeune : il fit son testament le
26 décembre 1490 et trépassa avant le 2 mai de
l’année suivante. Il fut enterré dans l’église des
Frères Mineurs qui, à la fin du xvie siècle,
conservaient encore son portrait et ceux de son

Lyon, comme étant l’auteur du triptyque de la
Passion appartenant au collège du Patriarche, à
Valence, et donné, tantôt à Roger, tantôt à
Bouts, tantôt à Memling. « L’œuvre, dit l’émi-
nent critique, ne peut être attribuée à aucun des
maîtres qui ont aujourd’hui leur place faite dans
l’histoire de la peinture flamande. Roger vander
Weyden est le nom que suggère la première vue
du triptyque. » Après avoir signalé les analogies
que celui-ci offre aussi avec certains ouvrages de
Bouts, il ajoute que le tableau de Valence ne
saurait être classé dans l’œuvre de Bouts, pas plus
que dans celle de Roger et, après avoir énuméré
ce dont l’auteur inconnu semble redevable à l’un
et à l’autre de ces artistes, il conclut en ces ter-
mes : « Il ne peut être confondu avec les maîtres
dont il a combiné les leçons. . . Les caractères
 
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