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La chronique des arts et de la curiosité — 1878

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Nr. 8 (23 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26617#0066
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58

LA CHRONIQUE DES ARTS

Jules Lefebvre, Cot, Blanchard, Jalabert, Mi-
chel Dumas.

Pour la gravure en taille-douce, MM. Belley
et Levasseur.

Pour la gravure en médailles, MM. Merley et
Chapl ain.

Y*Y Le musée du Louvre a reçu récemment
les moulages des sculptures qu’ont mises au
jour les fouilles exécutées par les archéologues
allemands à Olympie. Ces moulages compléte-
ront les fragments découverts au même en-
droit en 1829 par l’expédition scientifique de
la Morée, et qui font, depuis lors, l’un des or-
nements de notre musée ; ils serviront ainsi à
restituer les ensembles auxquels appartiennent
ces précieux débris.

Y*Y Nous lisons dans le Vaderland , journal
de La. Haye :

« On nous écrit d’Arnhem : « M. Henry Ila-
vard a passé deux jours dans notre ville à
faire des recherches dans les archives. Quoiqu’il
se soit entouré d’un certain mystère et qu’il
n’ait parlé qu'à quelques personnes, nous
croyons savoir que son but était de retrouver
les traces d’une fabrique de faïence qui a
a existé ici.

« §i nous sommes bien renseigné, ce but
aurait été atteint, et il aurait trouvé des pièces
importantes constatant l’existence d’une pa-
reille fabrique.

« Si cette nouvelle de notre correspondant se
trouve être exacte, ce serait une belle fin
pour la mission dont M. Ilavard a été chargé
par le gouvernement français, laquelle mission
consiste à faire des recherches dans les archives
et bibliothèques pour recueillir les documents
authentiques relatifs à l’histoire de l’art et des
artistes de Hollande. »

Une lettre de M. Henry Havard, que nous
recevons en même temps que le Vaderland,
nous met à même de répondre à notre sym-
pathique confrère qu’il a été bien renseigné.
Henry Havard a en effet découvert à Arnhem
quatre documents qui fixent d’une manière
définitive cette question si controversée de la
fabrique d’Arnhem. En même temps notre col-
laborateur nous annonce qu’il réserve la pri-
meur de sa découverte pour les lecteurs de la
Gazette des Beaux-Arts.

—--

NÉCROLO GIE

Nous avons appris avec la plus douloureuse
surprise la mort de Charles-François Daubigny,
un des chefs de la grande école française du
paysage. Daubigny a succombé mercredi, à
une heure de l’après-midi, à Paris, aux suites
d’une hypertrophie du cœur; il était âgé de
61 ans. Charles Daubigny a donné ses pre-
mières toiles aux Salons de 1838 et de 1840;
il obtint une 2e médaille en 1848, une lre en
1855, plusieurs rappels, et une de lre classe à
l’Exposition universelle de 1867. Il était offi-
cier de la Légion d’honneur.

Charles Daubigny est resté sur la brèche
presque jusqu’au dernier jour. Ses dernières
expositions n’ont pas été les moins remarqua-
bles. Il semble qu’au déclin de la vie de cet ar-
tiste, son vigoureux talent de naturaliste se soit
comme attendri, et qu’une part plus grande
encore y ait été faite à la poésie, à l’idéal.

La Gazette des Beaux-Arts a publié en 1874
(t. IX, p. .255 et 464) une excellente étude de
M. Frédéric Henriet sur le grand peintre dont
il était l’ami et l’admirateur très-entendu. Nous
rappelons cet important travail à nos lecteurs ;
ils y trouveront en même temps le catalogue
des pièces gravées à l’eau-forte par Daubigny,
et dont nous avons eu la bonne fortune de
publier les spécimens les plus importants : Le
soleil couchant, un Lever de Lune, le Marais et
la Plage de Villerville.

EXPOSITION DES MISSIONS SCIENTIFIQUES

Cela est intéressant, mais on pouvait espé-
rer que ce le serait encore davantage.

Peut-être y a-t-il dans les salles trop de
mannequins avec des oripeaux et dont les
types ne sont jamais d’accord avec ceux des
photographies qui représentent les mêmes
races. Un de ces prétendus Indiens ressemble
à un des acteurs du Théâtre-Français. Ailleurs,
une jolie dame en cire, sous la véranda d’une
hacienda, se penche à son balcon de bois et,
quoiqu’elle ait l’air bien raide, inspire le re-
gret de n’avoir pas une guitare pour lui don-
ner une sérénade. Les savants missionnaires,
ainsi que les nomme la notice de l’exposition,
errent près de cette belle dame et lui envoient
des baisers.

Oui, trop de mannequins, gauches, pen-
chant de travers et sur qui les oripeaux
pendent affaissés et piteux comme des loques
de noyés. Ce spectacle porte sans doute l’ef-
froi dans l’âme des moineaux et terrifiera plus
d’un pauvre petit enfant. Je ne lui vois guère
d’autre utilité. Les pots ont le dessus dans
cette exhibition. L’ethnographie est une belle
chose, l’art colombien, péruvien et mexicain,
est aussi une belle chose; mais je crains que
les pots, les cailloux, les flèches, les crânes,
etc., ne nous reviennent plus cher par la voie
des missions que si on allait les acheter chez
les brocanteurs.

Les quelques spécimens de stèles carthagi-
noises exposés par M. de Sainte-Marie et dis-
traits de la collection de la Bibliothèque na-
tionale sont la partie la plus intéressante et la
plus imposante de l’Exposition. Ce sont des
monuments uniques en Europe actuellement
et dont aucun musée étranger ne possède
d’exemplaires. Us éclairciront bien des ques-
tions relatives à la civilisation et à l’art phéni-
ciens.

Une des choses les plus surprenantes qui en
ressortent au Palais de l'Industrie spéciale-
ment, c’est de retrouver le symbole lunaire
carthaginois et la figure de la divinité aux
bras levés sur les pots péruviens !
 
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