DOI Heft:
Nr. 18 (6 Mai)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
Les projets pre'sente's au concours feront
l'objet d'une exposition publique.
Ils seront jugés par un jury compose' de :
trois membres représentant le ministère de
l'instruction publique ; trois membres repré-
sentant le conseil municipal ; trois membres
représentant la préfecture de la Seine; trois
membres représentant les professeurs des facul-
tés; six membres élus par les concurrents.
Le jury de l'exposition des projets d'éii-
f ces scolaires s'est réuni lundi au minis-
tère de l'instruction publique, sous la prési-
dence de M. Jules Ferry.
M. Artoux, commissaire du gouvernement,
a fait savoir à la commission que les projets
annonce's par les concur,cnts s'élèvent, à
l'heure actuelle, à 335, se divisant comme
suit : projets de lycées, 37; écoles normales,
28; écoles supérieures, 22; groupes scolaires,
13; écoles rurales, 131; écoles maternelles, 2/i.
Ces 335 projets comportent 1.1kl châssis et
occuperont 1.16k mètres superficiels.
En outre, pour la décoration, le commissa-
riat a été saisi de 52 demandes d'admission
comprenant 58 toiles.
Le jury, après cette communication, a décidé
que, conformément aux décrets antérieurs,
l'exposition aurait lieu au Trocadéro et s'ou-
vrirait le 1er juin. Le matériel scolaire devant
en être exclu, il a été demandé à M. le minis-
tre de procéder, au mois de septembre, à une
nouvelle exposition. Dans cette exposition
figureraient,seulement les projets primés et
ceux dont l'Et at aurait fait l'acquisition ; mais
elle serait en outre ouverte à tous les indus-
triels qui voudraient soumettre au public et
au congrès pédagogique, qui doit avoir lieu à
cette époque, des modèles nouveaux de ma-
tériel scolaire.
M. Jules Ferry a répondu qu'il ferait droit
à ce vœu et que les dispositions générales de
cette nouvelle exposition allaient être mises
immédiatement à l'étude.
La Société libre des artistes a tenu
une réunion importante, sous la présidence
de M. Lansyer.
Il s'agissait de trouver un terrain de conci-
liation pour faire cesser le différend qui divise
actuellement les quatre sections du comité des
90, différend qui porte sur la fixation de la
proportionnalité des membres de chaque sec-
tion du comité de la future association des
artistes français.
Les peintres, à l'unanimité, demandaient
que cette proportionnalité fût basée sur le
nombre des adhérents, comme cela se pra-
tique dans toutes les Sociétés.
Quelques sculpteurs, des graveurs, des ar-
chitectes, demandaient au contraire que la
proportionnalité des membres de chaque sec-
tion restât telle qu'elle est établie dans le
comité actuel.
C'est là ce qui a donné lieu à un orage dans
la dernière séance du comité des 90, et c'est
pourquoi la Société libre des artistes avait
convoqué depuis ceux de ses membres qui
font partie de ce comité pour donner des ex-
plications sur le conflit.
Ces explications ont eu lieu au milieu d'un
débat qui n'a pas duré moins de deux heures.
Nous sommes heureux de constater que fina-
lement on s'est entendu de part et d'autre, que
les adversair s de la proportionnalité par le
nombre des adhérents s'y sont ralliés, et que
tous ont protesté de leurs sentiments pour la
réussite complète de la future association des
artistes français.
Il a été entendu due la proportionnalité par
le nombre des adhérents ne s'appliquerait
qu'au?- avantages matériels, mais qu'au point
de vue des intérêts artistiques de la future
association, la proportionnalité serait la même
que celle qui est aujourd'hui en vigueur dans
le comité du Salon.
■--^£^£^3^---
NOUVELLES
L'Académie des beaux-arts a élu cor-
respondant étranger, pour la section de gra-
vures, M. Franck, de Bruxelles, en rempla-
cement de M. Weber, décédé. En remplacement
de M. le comte Tolstoï, M. Marionneau, de
Bordeaux, critique d'art distingué, a été élu
correspondant libre.
Samedi prochain, la section de musique
présentera une liste de candidats pour le prix
Monbinne.
Ce prix a été précédemment obtenu par
M. Guiraud pour l'opéra-comique de Picco-
lino, et par M. Paladilhe pour l'opéra de Su-
zanne.
La journée du vernissage a été fort
animée au Salon. On a compté 17.ÀÔ7 en-
trées, et la circulation était devenue fort dif-
ficile à travers les salles, vers deux heures de
l'après-midi. Vers six heures du soir, à la sor-
tie, il y a eu quelques désordres : le nombre des
préposés au vestiaire était insuffisant ; les
visiteurs, impatientés d'attendre leurs pale-
tots, ont pris le vestiaire d'assaut.
Le catalogue du Salon ne contient pas moins
de 5.612 objets, savoir : tableaux, 2.722;
dessins, cartons, aquarelles, pastels, minia-
tures, vitraux, émaux, porcelaines, faïences,
1.228; sculptures, 880; gravures en médaille
et sur pierres fines, 51 ; architecture, 153, et
gravures, /*70.
Le ministre de l'instruction publique
et des beaux-arts s'occupe, en ce moment, de
la réorganisation de l'Ecole des beaux-arts et
particulièrement de celle des ateliers.
On se souvient que, durant son passage au
ministère des arts, M. Antonin Proust avait
décidé la suppression des ateliers. M. Jules
Ferry, au contraire, est résolu à les maintenir,
mais en les soumettant à une nouvelle régle-
mentation.
Ces ateliers ne seraient pas ouverts à tout
venant comme actuellement; on ne pourrait
y entrer qu'à la suite d'un concours.
En outre, M. Ferry s'occupe d'organiser
LA CHRONIQUE DES ARTS
Les projets pre'sente's au concours feront
l'objet d'une exposition publique.
Ils seront jugés par un jury compose' de :
trois membres représentant le ministère de
l'instruction publique ; trois membres repré-
sentant le conseil municipal ; trois membres
représentant la préfecture de la Seine; trois
membres représentant les professeurs des facul-
tés; six membres élus par les concurrents.
Le jury de l'exposition des projets d'éii-
f ces scolaires s'est réuni lundi au minis-
tère de l'instruction publique, sous la prési-
dence de M. Jules Ferry.
M. Artoux, commissaire du gouvernement,
a fait savoir à la commission que les projets
annonce's par les concur,cnts s'élèvent, à
l'heure actuelle, à 335, se divisant comme
suit : projets de lycées, 37; écoles normales,
28; écoles supérieures, 22; groupes scolaires,
13; écoles rurales, 131; écoles maternelles, 2/i.
Ces 335 projets comportent 1.1kl châssis et
occuperont 1.16k mètres superficiels.
En outre, pour la décoration, le commissa-
riat a été saisi de 52 demandes d'admission
comprenant 58 toiles.
Le jury, après cette communication, a décidé
que, conformément aux décrets antérieurs,
l'exposition aurait lieu au Trocadéro et s'ou-
vrirait le 1er juin. Le matériel scolaire devant
en être exclu, il a été demandé à M. le minis-
tre de procéder, au mois de septembre, à une
nouvelle exposition. Dans cette exposition
figureraient,seulement les projets primés et
ceux dont l'Et at aurait fait l'acquisition ; mais
elle serait en outre ouverte à tous les indus-
triels qui voudraient soumettre au public et
au congrès pédagogique, qui doit avoir lieu à
cette époque, des modèles nouveaux de ma-
tériel scolaire.
M. Jules Ferry a répondu qu'il ferait droit
à ce vœu et que les dispositions générales de
cette nouvelle exposition allaient être mises
immédiatement à l'étude.
La Société libre des artistes a tenu
une réunion importante, sous la présidence
de M. Lansyer.
Il s'agissait de trouver un terrain de conci-
liation pour faire cesser le différend qui divise
actuellement les quatre sections du comité des
90, différend qui porte sur la fixation de la
proportionnalité des membres de chaque sec-
tion du comité de la future association des
artistes français.
Les peintres, à l'unanimité, demandaient
que cette proportionnalité fût basée sur le
nombre des adhérents, comme cela se pra-
tique dans toutes les Sociétés.
Quelques sculpteurs, des graveurs, des ar-
chitectes, demandaient au contraire que la
proportionnalité des membres de chaque sec-
tion restât telle qu'elle est établie dans le
comité actuel.
C'est là ce qui a donné lieu à un orage dans
la dernière séance du comité des 90, et c'est
pourquoi la Société libre des artistes avait
convoqué depuis ceux de ses membres qui
font partie de ce comité pour donner des ex-
plications sur le conflit.
Ces explications ont eu lieu au milieu d'un
débat qui n'a pas duré moins de deux heures.
Nous sommes heureux de constater que fina-
lement on s'est entendu de part et d'autre, que
les adversair s de la proportionnalité par le
nombre des adhérents s'y sont ralliés, et que
tous ont protesté de leurs sentiments pour la
réussite complète de la future association des
artistes français.
Il a été entendu due la proportionnalité par
le nombre des adhérents ne s'appliquerait
qu'au?- avantages matériels, mais qu'au point
de vue des intérêts artistiques de la future
association, la proportionnalité serait la même
que celle qui est aujourd'hui en vigueur dans
le comité du Salon.
■--^£^£^3^---
NOUVELLES
L'Académie des beaux-arts a élu cor-
respondant étranger, pour la section de gra-
vures, M. Franck, de Bruxelles, en rempla-
cement de M. Weber, décédé. En remplacement
de M. le comte Tolstoï, M. Marionneau, de
Bordeaux, critique d'art distingué, a été élu
correspondant libre.
Samedi prochain, la section de musique
présentera une liste de candidats pour le prix
Monbinne.
Ce prix a été précédemment obtenu par
M. Guiraud pour l'opéra-comique de Picco-
lino, et par M. Paladilhe pour l'opéra de Su-
zanne.
La journée du vernissage a été fort
animée au Salon. On a compté 17.ÀÔ7 en-
trées, et la circulation était devenue fort dif-
ficile à travers les salles, vers deux heures de
l'après-midi. Vers six heures du soir, à la sor-
tie, il y a eu quelques désordres : le nombre des
préposés au vestiaire était insuffisant ; les
visiteurs, impatientés d'attendre leurs pale-
tots, ont pris le vestiaire d'assaut.
Le catalogue du Salon ne contient pas moins
de 5.612 objets, savoir : tableaux, 2.722;
dessins, cartons, aquarelles, pastels, minia-
tures, vitraux, émaux, porcelaines, faïences,
1.228; sculptures, 880; gravures en médaille
et sur pierres fines, 51 ; architecture, 153, et
gravures, /*70.
Le ministre de l'instruction publique
et des beaux-arts s'occupe, en ce moment, de
la réorganisation de l'Ecole des beaux-arts et
particulièrement de celle des ateliers.
On se souvient que, durant son passage au
ministère des arts, M. Antonin Proust avait
décidé la suppression des ateliers. M. Jules
Ferry, au contraire, est résolu à les maintenir,
mais en les soumettant à une nouvelle régle-
mentation.
Ces ateliers ne seraient pas ouverts à tout
venant comme actuellement; on ne pourrait
y entrer qu'à la suite d'un concours.
En outre, M. Ferry s'occupe d'organiser