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La chronique des arts et de la curiosité — 1894

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Nr. 10 (10 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0089
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ET DE LA CURIOSITÉ

79

clôt son volume en prononçant une dernière fois
son nom.

Mille gravures, reproduisant aussi bien tout
ce qui eut son heure de célébrité que beaucoup
de belles oeuvres, inconnues ou oubliées du fait
de leurs propriétaires ou des circonstances, font
à cette œuvre une parure très variée, et suffisent
amplement par leur choix et leur expressif grou-
pement à permettre aux curieux qui ignorent
l’allemand de se faire une idée du bon ordre et
du nombre de renseignements que renferme ce
travail de bénédictin.

Deux ou trois oublis cependant sont regret-
tables, mais sont à reprocher au Dr Muther,. uni-
quement parce qu’il a voulu être absolument
complet dans les détails. En Suisse, il passe sous
silence certaines individualités importantes :
Edmond de Pury, Léon et Aug. Henry Berthoud,
Bucliser, Stückelberg, Preiswerk, Sandreuter et
Hodler. La jeune école polonaise est à peu. près
ignorée. De même l’artiste dont l’œuvre renferme
toute la Roumanie : N. J. Grigoresco, qui était,
en outre, à citer comme peintre delà guerre russo-
turque à côté de Vereschagine... J’ai le droit,
n’est-ce pas, de signaler ces quelques involon-
taires négligences, puisque M. le Dr Muther a
consacré tout un chapitre, du reste si juste à
tous points de vue et si bien compris, aux Japo-
nais contemporains.

Wm. Rr.

Le tome second de Dégénérescence, par Max
Nordau, tradnit de l’allemand par A. Dietrich,
vient de paraître chez Félix Alcan. Nous n’avons
rien àajouter au compte rendu qui a été donné du
premier volume ; on retrouve la même âpreté de
critique, les mêmes jugements ingénieusement
motivés et concluant à des condamnations souvent
excessives. L’auteur en terminant tire l’horos-
cope du vingtième siècle : « L’Art de l’avenir,
écril-il, ne sera ni seulement romantique, niseu-
lement réaliste, ni seulement individualiste, mais
parlera, après comme avant, aussi bien par l’a-
necdocte à la curiosité que par l’imitation à la
joie de reconnaître, et, par l’extériorisation de la
personnalité de l’artiste, à la sympathie.» En som-
me, il n’y aura rien de changé ; est-ce tant mieux ?

A. de L.

Science et Poésie. — Incompatibilités prétendues.

Conciliation par l’esthétique, par Maurice Gri-

veau. Paris, chez Roger et Chernoviz, 7, rue

des Grands-Augustins, 1893.

L’auteur cherche à établir que Science et Poé-
sie ne sont point deux termes inconciliables, irré-
ductibles l’un à l’autre ; ils ne répondent point à
deux catégories de faits séparés dans le monde
extérieur ; un même objet suggère à la fois émo-
tion et notion ; il renseigne et il exprime ; il est,
en même temps, réalité qu’il faut connaître,
beauté— ou laideur—qu’on doit sentir. M. Mau-
rice Griveau propose une science de l’esthétique
qui s’appuie sur les travaux de Helmholtz, Taine,
Guyau, Chevreul, Sully-Prudhomme, Charles
Henry, Darwin, Herbert Spencer, Grant Allen,
Fechner ; et il espère, en particulier, que lorsque
l’esthétique aura une lexicologie, une syntaxe, une
rhétorique spéciales, rationnelles et scientifiques,

nous serons tous plus en état de mieux apprécier
et de sentir plus pleinement les œuvres d’art.

Nous venons de recevoir les- deux premiers fas-
cicules d’un important ouvrage sur l’Architec-
ture française civile et domestique du xi° au
xvie siècle. C’est un recueil de documents classés
méthodiquement avec tous détails graphiques ser-
vant à la restitution complète des monuments vi-
sés : l’ensemble comprendra six cents planches
dessinées par MM. Gélis-Didot et Th. Lambert,
architectes, et formera 15 fascicules réunis en trois
volumes.

Nous reviendrons sur cette publication, faite
par Aulanier et C,e, éditeurs, quand elle sera plus
avancée.

» — —»—-

Journal de la Jeunesse. — 1109e livraison. —
Texte par Pierre Maël, Danielle d’Arthez, Cécile
Segaud, le commandant Stany et Louis Barron.

Illustrations de i A. Paris, Myrbach, Zier, etc.

Tour du Monde. — 1730e livraison. — Six
semaines sur le Nil, par M. E. Cotteau. — Seize
dessins de Th. Weber, Privât, Bazin, Ruffe,
Maynard, Boudier et une carte.

Bureaux à la librairie Hachette et Cie, 79, bou-
levard Saint-Germain, Paris.

CONCERTS DU DIMANCHE 11 MARS

Conservatoire. — Symphonie en la majeur
(Mendelsslion) ; Les Bohémiens, chœur (Schu-
mann); Concerto pour hautbois (Hændel), M. G.
Gillet; Les Saintes-Maries de la mer, 3° et4e par-
ties (Paladilhe); Ouverture à’Egmont(Beethoven).

Concert Lamoureux. — Symphonie en si
bémol n°l (Schumann); Jeanne d’Arc au bûcher
(Listz) ; Introduction et rondo capriccioso, pour
violon (Saint-Saëns) ; Suite poétique, pour or-
chestre (C. Galeotti) ; Rêves, poème (Wagner);
Grande marche de fête (Wagner).

Concert Colonne. — Le Requiem de Berlioz
avec le concours de M. Warmbrodt.

On nous écrit de Lyon qu’après E. Isaye et Sa-
rasate, la Société de musique classique a fait
entendre Mmo Emilie Blanc, une pianiste de grande
race dont le succès n’a pas été moindre que celui
des deux illustres maîtres de violon.

MM. Hans Richter, de Vienne, et Richard
Strauss, de Weimar, participeront, avec MM. Her-
mann Levi et Félix Mottl, à la direction musicale
des représentations modèles qui seront données
cette année à Bayreuth, du 19 juillet au 19 août,
et seront consacrées à Parsifal, à Tannliœuser et
à Lohengrin, monté pour la première fois au
théâtre Wagner.

Parsifal sera joué les 19, 23, 26, 29 juillet, 2,
5, 9, 15 et 19 août.

Lohengrin les 20, 27 juillet, 3, 10, 12 et 16
août.

Tannhœuser les 23, 30 juillet, 6, 13 et 18 août.
 
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