Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1894

DOI Heft:
Nr. 41 (29 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0335
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 4L — 1894

BUREAUX : 8, RUE FAVART

29 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement.
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
. 12 fr. | Six mois. .

8 fr.

AVIS A MM. LES ABONNÉS

Pour éviter tout retard dans la récep-
tion de la livraison de janvier de la
Gazette des Beaux-Arts, nous vous rap-
pelons que l’abonnement doit être re-
nouvelé avant la fin du mois courant.

On s’abonne dans tous les bureaux de
poste de la France et de l'étranger, ou
en envoyant directement à l’Administra-
tion de la Gazette un mandat-poste de
60 fr. pour Paris, 64 fr. pour les dépar-
tements, 68 fr. pour l’étranger. Abonne-
ment semestriel à moitié des prix indi-
qués.

PROPOS DU JOUR

L’Union centrale des Arts décoratifs pré-
pare dès aujourd’hui sa participation à l’Exposi-
tion universelle de 1900. Le rapport présenté au
conseil d’administration par une commission
spéciale, et dont les conclusions ont été adop-
tées à l’unanimité, propose à l’Union de se
mêler activement au fort des compétitions
artistiques, de susciter partout la recherche,
de jouer le rôle d’un Mécène impersonnel. En
d’autres termes, au lieu de récompenser,
d’acheter et de collectionner, l’Union ferait
des commandes directes. Le tiers des fonds
disponibles (la plus grande partie des res-
sources budgétaires, sans toucher au capital
inaliénable) servirait « à provoquer les idées
nouvelles en continuant les concours » ; les
deux autres tiers « seraient mis à la disposi-
tion de la Commission du musée pour achat

d’objets d’art industriels accueillis ou choisis
avec la préoccupation de bien accuser les ten-
dances les plus heureuses dans leur nou-
veauté, »

On peut se demander si les trustées de notre
futur Kensington ont été bien inspirés en pre-
nant une si grave décision. C’est, en effet, au
morpent où va être constituée, enfin, une Caisse
des musées que l’Union aliénerait d’avance une
part de sa richesse, justement à la veille dujour
où vont s’offrir des occasions d’achat si nom-
breuses dans les sections étrangères ; le bud-
get du musée des Arts décoratifs se ferme
implicitement à toute acquisition d’art rétros-
pectif pendant quatre années, au cours des-
quelles peuvent survenir des ventes intéres-
santes. Mais il y a un inconvénient plus sé-
rieux : il est d’ordre tout moral et, pour ainsi
dire, psychologique. La commande, et, a for-
tiori, la commande pour un terme éloigné, est
un procédé de résultat aléatoire, auquel il
faut recourir quand on ne peut faire autre-
ment; on sait quelles responsabilités prélimi-
naires encourt celui qui adjuge une com-
mande; l’artiste qui l’exécute n’en encourt
pas une moindre; une sorte de gêne, de para-
lysie intervient de part et d’autre; les projets,
les esquisses donnent si imparfaitement
l’idée de l’objet achevé et l’artiste a si fort be-
soin d’avoir ses coudées franches t En somme,
on conçoit bien l’utilité qu’aurait un guichet
ouvert où seraient distribuées aux travailleurs
des subventions échelonnées; mais il semble
que l’Union des Arts décoratifs resterait mieux
dans l’esprit de ses statuts en réservant ses
économies jusqu’au jour du grand concours
que le public du monde entier jugera. Ce jour-
là, l’initiative individuelle triomphera une fois
de plus des manufactures officielles. Or, la
résolution que vient de prendre le comité de
l’Union ressemble à la délibération d’une
manufacture nationale. L’Union ne fabrique
pas, elle ne doit pas avoir ses vitrines au
i Champ-de-Mars ; elle doit les y remplir en vi-
| sitant toutes les sections françaises et étran'
gères. Avant 1900, elle n’a donc rien à débour-
 
Annotationen