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La chronique des arts et de la curiosité — 1894

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Nr. 34 (10 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0275
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N° 34. — 1894

BUREAUX : 8., RUE FAVART

10 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LI SAMEDI MATIN

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PARIS ET départements:

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CONCOURS ET EXPOSITIONS

Nous avons parlé, dans notre dernier nu-
méro, du piquant incident survenu à l’Expo-
sition d’Anvers. La section des objets d’art
de la Société Nationale, d’accord avec son
président, M. Cazin, a décidé de décliner,
d’une façon courtoise, les honneurs que les
règlements mêmes de l’Exposition ne l’auto-
risent pas à accepter, la mise hors concours
des exposants de la Société ayant été acceptée
et reconnue par le Comité belge d’organisa-
tion.

La 8e Exposition des Peintres impression-
nistes et symbolistes est ouverte à la galerie
Le Barc de Boutteville, 47, rue Le Peletier,
depuis le jeudi 8 novembre.

Le peintre G. Ibels ouvre une Exposition de
ses œuvres dans les galeries du Théâtre d’Ap-
plication, 18, rue Saint-Lazare.

L’Association de peinture Pulchri Studio,
qui a organisé jadis à La Haye, sous la direc-
tion de son président, M. Mesdag, des exposi-
tions remarquables de Daubigny et de Millet,
montrera, cette année, au public l’œuvre de
son président lui-même.

_ Un _ certain nombre d’amendements ont
été déposés au budget des Beaux-Arts :
M. Lockroy demande un crédit de 50.000
francs pour la réfection du théâtre d’Orange ;
M. Berger, un crédit de 10.000 francs pour
achat d’œuvres de l’art industriel décoratif à
destination des palais nationaux et des mu-
sées spéciaux, et un crédit de 50.000 francs I

pour entamer les travaux de reconstruction
du palais du quai d’Orsay à destination du
service de la Cour des comptes.

------

LES

Peintures décoratives de M. Puvis de Chavannes

a l’hotel-de-ville

A la mort du regretté J.-E. Delaunay, on se
souvient que le Conseil municipal de Paris
remit entre les mains de M. Puvis de Cha-
vannes la belle et lourde tâche de décorer le
plafond de l’escalier de l’Hôtel-de-Ville qu’on
nomme communément l’cc escalier du Préfet».
Le plus grand nombre des motifs de cette
riche décoration furent exposés cette année
au Salon du Champ-de-Mars. Voici comment
l’artiste a lui-même exposé le plan de son
œuvre :

« Devant représenter dans un plafond et
quinze compartiments complémentaires la
glorification de la Ville de Paris, j’ai choisi,
comme motif principal, une scène pouvant se
résumer ainsi :

« La Ville de Paris couronnée parles Lettres,
les Sciences et les Arts, agrée l’hommage du
chantre immortel qui Ta célébrée.

« Victor Hugo, lamain sur la lyre que tientun
génie, la présente à la Ville ; à sa suite apparaît
un trio de figures volantes, symbolisant l’es-
sence même de son œuvre : poésie lyrique.
Légende des Siècles, ou roman, drame, ou
les Châtiments.

« Sous le portique, un groupe d’éphèbes bran-
dit des palmes ; l’un d’eux tient l’étendard
aux armes de Paris; un autre, le cartel, avec
cette inscription : « Paris, Ville-Lumière, aux
génies qui font sa gloire. »

« Les quinze compartiments qui doivent ser-
vir d’appui au sujet principal ont pour titre :

« Pour les quatre voussures : Foyer intellec-
 
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