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La chronique des arts et de la curiosité — 1894

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Nr. 36 (24 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0291
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N° 36. — 1894

BUREAUX ; 8, RUE FAVART

24 Novembre

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. 12 fr. ] Six mois. ........ 8 fr

PROPOS DU JOUR

Quatre cent mille marks font, si j’en crois
Larousse, cinq cent mille francs de monnaie
française. Le chiffre n’est pas officiel; nous
apprendrons peut-être qu’il s’en faut de quel-
ques unités; mais il est éloquent dans toutes
les langues. Or, ce demi-million, c’est la
somme qu’a payée le Musée de Berlin pour
l’achat du Rembrandt que nous avons signalé,
où l’on voit le ministre G.-C. Ansloo adres-
sant, dans son cabinet, des consolations à une
femme en deuil. Rares sont les chefs-d’œuvre
des maîtres d’autrefois qui, brusquement,
changent de pays, passent des frontières, pas-
sent même la mer quelquefois, cent et mille
fois payés au prix de l’or, soit aux enchères,
soit sans compétition, par surprise.

Pourquoi faut-il que la France soit forcé-
ment muette, inactive, sinon résignée devant
la lutte internationale des budgets de l’ancien
et du nouveau monde qui s’entrechoquent
dans le tournoi ? Toute belle chose qui passe
à l’encan est signalée et proposée pour la
forme aux Musées français, qui, fatalement,
excipent du fameux non possumits. Leur
responsabilité est à couvert par cas de force
majeure; aucun reproche ne peut leur être
adressé; mais ce non possumus n’est pas
une antienne, c’est un glas.

Voyez le langage du Times; il ne dissimule
pas sa mauvaise humeur à l’idée que le bijou
de la collection Ashburnham est désormais
tombé pour toujours entre les mains alle-
mandes ; il insinue qu’une souscription pu-
blique aurait permis à l’Angleterre de garder
le chef-d’œuvre chez elle. Voyez aussi le lan-
gage d’une revue d’art allemande du format
de notre Chronique : « Quand une collection
publique, la première du Royaume cle
Prusse, veut s’élever au rang de galerie de
premier ordre, elle ne doit pas reculer devant
les conditions qu’on lui fait, surtout quand
l’Empereur a témoigné que... ». Epargnons à

nos lecteurs la fin d’une traduction pénible
espérons que le cri de misère unanimement
poussé par les amateurs d’art trouvera un
écho à la tribune du Palais-Bourbon.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

Une Exposition de dessins et croquis de
Manet, provenant de son atelier, est ouverte,
jusqu’au 20 décembre, à la galerie A. Vollard,
37, rue Laffitte.

MM. A. Jacquin et A. Ogier présentent, à la
galerie Georges Petit, une Exposition d’aqua-
relles et pastels, ouvertejusqu’auler décembre.

Les jeunes artistes qui désireraient se porter
candidats, pour l’année 1895, aux bourses fon-
dées par le Conseil général, sont invités à se
faire inscrire à l’Hôtel-de-Ville, — Ces bourses
sont au nombre de cinq, d’une valeur de 1.200
francs chacune, et devront être réparties entre
les jeunes peintres ou sculpteurs sans for-
tune, nés dans le département de la Seine,
qui auront, dans leur spécialité, remporté le
plus de récompenses dans leurs études.

Pour l’Art ouvrira, le 12 janvier 1895, sa troi-
sième Exposition annuelle dans les galeries
du Musée de l’Etat, à Bruxelles. Le dernier
délai fixé pour la réception des œuvres est le
5 janvier prochain. Rappelons que la Société
« Pour l’Art » fut la première en Belgique à
ouvrir ses portes aux Arts décoratifs, et que
nos artistes ont trouvé chez elle l’hospitalité
la plus désintéressée.

Il existe à Bruxelles un Cercle des Arts et
de la Presse qui a formé le projet de réformer
 
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