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La chronique des arts et de la curiosité — 1894

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Nr. 20 (19 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0169
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ET DE LA CURIOSITÉ

159

M. Perdrizet d’observer avec grand soin ces frag-
ments et de noter exactement la superposition des
divers types dans les couches de terre ; il a déjà
fait des remarques intéressantes dont je vous ren-
drai compte plus tard, lorsqu’elles seront com-
plétées.

Les bronzes appartiennent en majorité à la ca-
tégorie des ustensiles sacrés : trépieds, chaudrons,
coupes, vases, etc. ; mais la très grande humidité
du sol les a généralement très oxydés et endom-
magés. Nous avons été cependant assez heureux
pour retrouver ces jours derniers une pièce intacte
et d’une patine merveilleuse; l’objet est frais,
comme sortant de l’atelier ; c’est un de ces oiseaux
à face humaine et de style oriental comme on en a
trouvé déjà à Van, à Olympie, au mont Ptoos ; il
n’existe pas de plus complet et de plus beau spé-
cimen du type. Un autre oiseau semblable mais
moins bien conservé ; un lion de type assyrisant ;
trois têtes de griffons, de celles qui ornaient les
trépieds ; deux petits chevaux et un autre petit
animal, chien ou loup, composent une première
série de bronzes. L’un des griffons peut être égalé
aux plus beaux que l’on ait trouvés à Olympie.

La figure humaine est représentée par diverses
statuettes, dont la plus ancienne, tout à fait pri-
mitive, rappelle les maquettes aplaties de terre
cuite et le type de visage du Depylon : un autre
appartient à la série des « Apollons » archaïques.
Une Athéna, malheureusement très oxydée, était
une œuvre délicate du quatrième ou de la fin du
cinquième siècle.

Ces trouvailles ne sont pas encore très abon-
dantes ; mais elles sont faites pour inspirer des
espérances que l’on osait à peine avoir.

Le déblaiement auquel nous nous livrons en
ce moment des hypogées du temple et celui que
je compte faire ultérieurement de la terrasse du
temple, jusqu’au pied même du mur pélasgique.
nous donneront sans doute beaucoup de terres
cuites et de bronzes très primitifs.

Je ne vous dis rien encore aujourd’hui du plan
et des dispositions des parties supérieures ou
souterraines du temple ; le déblaiement n’est pas
assez avancé.

(A suivre.)

TRIBUNAUX

A propos d’un tableau de Troyon

Une contestation s’était élevée entre MM. Bous-
soù et Valadon et le commandant Hériot à pro-
pos d’un tableau de Troyon, vendu par eux au
propriétaire des magasins du Louvre.

L’acquisition faite, M. Hériot avait eu des
doutes sur l’authenticité de la signature, et il avait
été convenu entre les parties que, si deux experts
choisis par M. Hériot déclaraient que le tableau
n’était pas l’œuvre de Troyon, MM. Boussod et
Valadon le reprendraient et tiendraient le marché
pour nul.

Près d’un an s’écoula sans que M. Hériot dési-
gnât les deux experts. Si bien que MM. Boussod et
Valadon, trouvant un acquéreur américain pour
un prix supérieur à celui offert par M. Hériot,
n’hésitèrent pas à le lui céder sans en avertir
M. Hériot et, de plus, ils se retournèrent contre
ce dernier et lui intentèrent une action en dom-
mages et intérêts pour n’avoir pas rempli son en-

gagement et avoir porté préjudice à l’honorabilité
de leur maison par des allégations injustes.

Le Tribunal a débouté MM. Boussod et Vala-
don de leur demande, attendu que, si M. Hériot
n’avait pas rempli son engagement, c’est que les
demandeurs, eux-mêmes, l’en avaient empêché
en vendant le tableau litigieux.

NÉCROLOGIE

M. Philippe Parrot, peintre de portraits et de
sujets de genre, est décédé le 15 mai. Exposant
au Salon depuis 1861, il avait reçu des médailles
en 1868 et 1870, une médaille de 2° classe en 1872
et une médaille de 3e classe à l’Exposition univer-
selle de 1878. En 1891, il était passé à la Société
Nationale des Beaux-Arts, où il a exposé, cette
année, les portraits de Mmo Rose Caron et de
M. Boittelle.

MUo Jenny Gerbaud, peintre miniaturiste,
vient de mourir à l’âge de soixante-douze ans.
Elle était la sœur du peintre Alfred Gerbaud.

On annonce de Bruxelles la mort d’un peintre
de sujets historiques, Ernest Slingeneyer. Il
était né à Loochristy, près Gand, le 28 mai 1820;
il était élève de l’Académie d’Anvers, de Noter-
mans et de Wappers.

Un peintre bien connu, M. Henri de Kosa-
towski, vient de se suicider, à Réval, à la suite
de grands chagrins de famille.

Il était membre de l’Académie des Beaux-Arts-
de Saint-Pétersbourg, et avait exposé quelques
toiles très appréciées aux derniers Salons des
Champs-Elysées.

-ooCX><Do°-

Tour du Monde. — 1741e livraison, — A tra-
vers la Toscane (Florence), parM. Eugène Muntz.
— Quinze dessins de Bazin, Berg, Boudier, Go-
torbe, Krieger, Berteault, Boussod-Valadon.

Journal de la Jeunesse. — 1120e livraison. —
Texte par Gustave Toudouze, 1T. Norval, H. Meyer
et Daniel Bellet.

Illustrations de : A. Paris, Myrbach, Le Blant, etc.

Bureaux à la librairie Hachette et Cie, 79, bou-
levard Saint-Germain, Paris.

TABLE

DE LA

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

La table alphabétique et analytique de
la Gazette clés Beaux-Arts (3e série —
1869-1880 compris), est en vente au Bureau
de la GAZETTE.

Prix : 15 francs l’exemplaire broché.

Cette table a été tirée à petit nombre.

Le quatrième volume des Tables (1881-
1892) paraîtra prochainement.
 
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