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La chronique des arts et de la curiosité — 1894

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Nr. 30 (22 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0244
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LA CHRONIQUE DES ARTS

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sculpté et doré. Travail italien du xvm° siècle-
avec le portrait en pied de Francesco Morosini :
6.600. — 817. Autre cadre en bois sculpté et
doré : 4.600. — 385. Vitrine d’angle en bois
sculpté et doré : 2.500.

Guipures, dentelles. — 496. Volant de gui-
pure de Venise, dite point de rose, 7 m. 90 cent,
de longueur et 42 cent, de hauteur, et 497. Gar-
niture de guipure pouvant accompagner le volant
qui précède et de même qualité. Long., 7 mètres;
haut., 8 cent. : 22.600.

Etoffes. —588. Environ 150 mètres de velours
do Gênes xvi° siècle : 21.000. — 549. Tenture de
lit en brocatelle jaune : 3.650. — 558. Tenture
xvnie siècle : 3.050.—573. Tapisserie Renaissance
à sujet de chasse : 5.600. — 574. Tapis de Perse :
10.000.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

On vient de placer, au Musée du Louvre,
plusieurs tableaux achetés récemment, no-
tamment Un Paysage attribué à Louis Mo-
reau, acquis de M. Zacharie Astruc; un Por-
trait de M. John IToppner, peintre anglais,
mort au commencement de ce siècle. Ce
portrait est, paraît-il, celui de la comtesse
d’Anjou; Un Portrait cl’homme, de Lucas
Cranach; Une Peinture de l’école flamande
du commencement du xvie siècle, représentant
la Vierge assise à terre et portant sur ses
genoux le corps du Christ mort; un Portrait
au crayon noir, sur papier blanc, d’Henri
Monnier, représentant François Boivin ; enfin,
un Portrait de son père, au crayon noir sur
papier bistre, par Léon Boivin.

De nouvelles acquisitions ont été faites pour
le Musée de Versailles. Voici les principales :
Cinq aquarelles sur papier blanc, de Louis
David : projets de costumes républicains civils
et militaires; sur l’une d’elles, on lit encore
l’écriture du temps : « L’habit des officiers
municipaux avec l’écharpe ». Le portrait de
l’impératrice Joséphine également par Louis
David (étude au crayon noir), sur lequel on
peut lire l’inscription suivante : «L’impératrice
Joséphine dessinée d’après nature par David,
donné à mon fils Eugène David ». Portrait de
Voiture (école française du xvir siècle). Marie-
Antoinette au Temple, par lvocharsky. Etude
à la plume sur papier blanc de Louis David,
représentant la tète de Marat mort avec fins-
cripiion suivante : « A Marat, l’ami du peuple,
David ». Le tableau de Roll, qui a figuré au
Salon du Ghamp-de-Mars de 1893 : Fêle dit
Centenaire des Etats généraux au bassin
de Neptune, le 7 mai 1889: l'Escadre cui-
rassée du Nord1 à Cronstadt, par Louis Du-
moulin, qui a également figuré au Salon du
Ghamp-de-Mars de 1SJ8. Enfin, le grand ta-
bleau de Georges Bertrand : Patrie (1881).
Ge dernier tableau était autrefois au Musée du
Luxembourg, qui en a conservé une réduction.

Le Musée de Cluny vient de s’enrichir de

nombreux dons. Citons des carreaux de poêle
(art allemand, xvn° siècle); une amulette (art
italien) en argent doré ; des plaques de déco-
ration des rouleaux de la loi (art italien) ; des
sandales japonaises; une Vénus en faïence
de Rouen; deux chenets du xvi° siècle; un
buffet en bois de chêne, xvie siècle ; un en-
censoir à suspendre et une armure complète,
(art allemand) du xvi° siècle.

Deux dons importants viennent d’être faits,
au Musée Guimet La statue de Çakya-Mouni,
philosophe, fils de roi, qui prêche aux hommes
la fraternité, et celle d’un saint personnage,
un des seize rakans qui furent les disciples,
et les apôtres du prince Bouddha, au vi° siècle.
Çakya-Mouni est représenté mourant ; sa
robe laquée de rose aux tons passés dessine
sur son corps des plis harmonieux, sa tête
repose sur son bras droit; les yeux sont fer-
més et, malgré la rigidité des traits hiéra-
tiques, conventionnels déjà au xvne siècle,
époque probable où fut sculptée cette statue,
sa figure rayonne d’une douce sérénité aux
approches des joies promises d’un autre
monde. Get ouvrage a été offert au Musée
par Mmo Langweil. L’autre statue, celle du ra-
kan, rapportée d’Orient par M. Colin de
Plancy, ancien consul de France à Séoul, est
en terre cuite. Le personnage est accroupi le
torse nu, les bras allongés, les mains jointes
sur -une draperie- qui lui couvre le ventre. La
tête est relevée et la bouche toute grande
ouverte fait saillir les pommettes des joues.
Le Musée Guimet a fait, comme acquisitions
récentes, des portraits de prêtres en bois
sculptés et laqués, des bols en porcelaine
blanche et dorée portant le chrysanthème
royal que le souverain du Japon offre parfois
à ses invités. Divers remaniements ont été
faits dans les vitrines du Musée.

Le Musée Carnavalet vient d’acquérir un
portrait de Louis XVII. Ce portrait, qui a été
probablement exécuté à la prison du Temple
en 1192, appartenait primitivement à la famille
de Gléry. Il passa ensuite entre les mains de
M1"0 Giovanelli, fille de Mllie Grem de Gléry el
femme du Directeur des douanes de Char-
leville. Puis il fut acheté à la vente de ce der-
nier par un riche amateur, qui vient d’en
faire don au Musée Carnavalet.

Le Dauphin y est représenté vêtu assez
élégamment à la mode du temps, le col lar-
gement ouvert, les cheveux blonds flottant
sur les épaules, les yeux bleus très doux.

Devant l’observation, pleine de justesse,
qui a été faite aux organisateurs de l’Expo-
sition de la Fleur, 1 idée de laire partir 1 Ex-
position de la fin du xvie siècle n’a pas été
maintenue. C’était une désignation un peu
arbitraire dont il eût fallu expliquer la raison
et qui aurait eu pour effet de rejeter un grand
nombre de miniatures et d’encadrements de
 
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