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La chronique des arts et de la curiosité — 1894

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Nr. 40 (22 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19742#0328
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LA CHRONIQUE DES ARTS

flexion nous est inspirée par ia lecture du
rapport que M. O. Fidière a adressé au mi-
nistre de l’instruction publique sur les Rap-
ports de l’Art et de l’Etat en Angleterre.
On trouvera, dans l’étude des systèmes édu-
cateurs à l’étranger, des bases de réorganisa-
tion, le jour où on en cherchera.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

Un Comité, formé sous la présidence de
MM. Gérôme et Frémiet, a réuni, comme nous
l’annoncions, à l'Ecole des Beaux-Arts, les
modèles, maquettes et dessins qui constituent
presque dans son entier l’œuvre du regretté
décorateur Joseph Chéret. Il y a là des créa-
tions de toutes sortes : vases, cheminées,
porte-bouquets, surtouts, etc., qui attestent
un goût simple et facile, une imagination ai-
mable, riante. C’est surtout dans ses œuvres
dernières, d’une grâce espiègle, à la fois clo-
dionesque et très moderne, que Joseph Ché-
ret a donné complète la mesure de sa person-
nalité.

Une série d’aquarelles de M1Ie Ruth Mer-
cier restera exposée jusqu’au 31 décembre,
chez MM. Allard et Noël, 17, rue Caumartin.

La deuxième exposition particulière orga-
nisée par le groupe des peintres néo-impres-
sionnistes s’est ouverte le 15 décembre, pour
durer jusqu’au 5 janvier, 20, rue Laffitte. Elle
est composée d’œuvres récentes de MM. Hip-
polyte Petitjean et Henri-Edmond Cross.

A la galerie Durand-Ruel, l’exposit on des
œuvres de M. L.-C. Belval s’est ouverte le 15
et durera jusqu’à la fin du mois.

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Exposition Universelle de 1900

L’exposition des projets déposés pour le
concours des plans de la future Exposition
universelle est ouverte. Cent douze projets
garnissent les galeries du Palais de l’Indus-
trie ; la moyenne des projets sérieux et
exécutables paraît fort élevée. Le jury, dont
les opérations vont commencer immédiate-
ment, aura donc une tâche des plus difficiles ;
le coté le plus ardu de la besogne sera peut-
être de fusionner certaines parts de tel projet
avec des parts dun projet voisin.

Avant que le jury n’ait prononcé, nous ren-
drons compte, dans la Chronique, de l’aspect
général du concours et des tendances artis-
tiques qui s’y révèlent.

NOUVELLES

*** Le Comité de la Société des Artistes
français a décidé, dans sa dernière réunion,
d’ouvrir les portes de son Salon annuel aux
arts appliqués. C’est la création d’une section
des objets d’art analogue à celle qu’inaugura
la Société rivale au Ghanap-de-Mars. Après
des sarcasmes sans nombre, et qui par-
fois tombaient de haut, les exposants des
Champs-Elysées se rendent ainsi à /évidence,
et appellent leurs confrères les ouvriers ar-
tistes en bonne et franche confraternité,
nous voulons l’espérer. Le principe adopté
est le suivant: une œuvre d’art, quelle que soit
la forme sous laquelle elle est présentée,
pourra être admise au Salon. Reste à fixer le
règlement de la nouvelle section.

*** A l’occasion de l’Exposition internatio-
nale d’Anvers, le gouvernement demande à
être autorisé à faire, dans la Légion d’honneur,
des nominations et promotions dont le nom-
bre ne pourra pas dépasser trois croix d’offi-
cier et quarante croix de chevalier.

*** L’exposition d’hiver des Beaux-Arts, à
Budapesth, s’est ouverte le 25 novembre. Elle
est assez petite, mais intéressante, et contient
de belles œuvres de MM.Benczur, Koroknyay,
Karlowsky, Roll (Mère avec son enfant),
G. Max, F. von Uhde, etc.

*** La continuation des fouilles d’Epidaure
entreprises par la Société archéologique de
Grèce, vient de mettre au jour la base d’une
statue, qui, d’après une inscription, serait une
œuvre de Thrasymède de Paros, un des ri-
vaux de Praxitèle. On cherche maintenant la
statue elle-même.

Le Primitif italien du musée de Lisieux

Dans une note insérée au numéro du 15 dé-
cembre de la Chronique des Arts (p. 308),
M. Dimier, sous la désignation d’« un Primitif
italien inconnu », a signalé un tableau qui se
trouve au musée de Lisieux. Il faut féliciter
l’auteur de cette note d'avoir ramené l’atten-
tion sur ce morceau de peinture du xv° siècle
égaré — et, disons-le, oublié — en Normandie.
Mais ce «primitif» est très loin d’être «in-
connu ». En effet, ce que détient aujourd’hui

le musée de Lisieux est tout simplement.

un des tableaux du musée du Louvre. Les
amateurs ont pu le voir jadis à Paris, ffii-
rant plusieurs années. S’il n’y est plus, c’est
qu’ayant été retiré des galeries et relégué en
magasin faute de place, il a été compris, en
1870, dans un lot de 308 peintures mises par
les musées nationaux à la disposition de la
Direction des Beaux-Arts, pour être envoyées
dans des musées de province. Mais cet envoi
 
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