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LA CHRONIQUE DES ARTS

Revue des Deux Mondes (lo décembre 1919).
— Dans un article intitulé La Légende de la « Ronde
de nuit », M. A.-G. Coppier retrace l’histoire réelle
du célèbre tableau — qu’on sait depuis longtemps
n’être pas la représentation d’une « ronde de nuit »,
mais celle d’une prise d’armes en plein jour — et,
parlant des personnages qui font partie de cette
figuration, croit voirdans l’énigmatique petite fille au
coq qui a tant intrigué Fromentin la « menine » (?)
que Franz Banning Gocq, à l’imitation des mœurs
espagcoles, entretenait chez lui en même temps
qu’un bouffon et qu’il aurait voulu faire peindre
ainsi que ce dernier en sa compagnie.

La Vie à la campagne (décembre 1919). —
Numéro spécialement consacré aux meubles rusti-
ques, paysans ou bourgeois, d’Alsace et de Lorraine :
articles de MM. A. Maumené, Ch. Sadoul, le baron de
la Chaise, accompagnés de quantité de reproduc-
tions d’intérieurs et de meubles : buffets, dressoirs,
armoires, coffres, boîtes d’horloges, sièges, etc.

BIBLIOGRAPHIE

François Poncetton. — Essai d’un catalogue des
eaux-fortes de Bernard Naudin. — Paris, René
Helleu. In-8, 74 p. av. reprod. et 1 planche hors
texte.

Le grand public a appris depuis quatre ans, par
les affiches et les vignettes composées par M. Bernard
Naudin pour nos emprunts de guerre, à connaître
le nom de cet artiste si profondément original. Mais,
pour les amateurs, ce n’était pas là une révélation :
l’exposition, au Musée des Arts décoratifs en 1912,
de compositions en vue d’une édition de Villon et
de divers autres dessins et gravures, puis, en 1914,
l’article de M. Clément-Janin dans notre Ga2eüe(l)sur
l’illustration àl’eau-forte de L’Homme qui a perdu son
ombre avaient déjà signalé M. Naudin à leur attention.
Ils accueilleront donc avec plaisir le catalogue que
voici, dressé par M. François Poncetton, de son
œuvre gravé jusqu’à ce jour : au total 60 planches,
réparties, suivant le désir de l’artiste, en deux groupes
dont le premier est constitué par ce qu’il appelle trop
modestement « ses essais d’écolier » — qui cepen-
dant dénotent déjà un tempérament puissant, — au
nombre de 12. Toutes ces eaux-fortes sont classées —
autant qu’il a été possible (car souvent elles ne sont
pas datées) par ordre chronologique et décrites en
détail avec l’indication des états qu’elles compor-
tent, et, joints par une intelligente initiative de l’édi-
teur à ces descriptions, de petits fac-similés très nets
de chacune d’elles permettent aussitôt d’en appré-
cier l’intérêt et font en même temps de ce catalogue
ainsi orné un ouvrage d’art plein de saveur.

A. M.

George 11. Chase. — Muséum of fine Arts, Bos-
ton. Catalogue of Arretine pottery. Boston
and New-York, Houghton Mifflin, 1916. ln-8°,’xn-
112 p. avec 30 planches.

Le professeur Chase, dont nous avons mentionné
en son temps le catalogue des poteries arrétines de

la collection Lœb (1908), a rendu le même service à
la riche collection du Musée de Boston, formée par
achats depuis une vingtaine d’années. Elle com-
prend 143 numéros — moules ou vases — avec plu-
sieurs motifs inédits (les Pbaétuses, n° 66) et au
moins une signature de potier nouvelle (n° 60 : RH1TV
P1SA). L’introduction reproduit celle qui figure en
tête du catalogue Lœb. Je n’ai pas besoin de souli-
gner ni la haute Compétence de l’auteur, ni l’impor-
tance de publications de ce genre pour l’étude de
l’orfèvrerie hellénistique, dont la poterie d’Arezzo
dérive et nous a conservé un reflet. Les 30 planches
sont d’une bonne exécution, mais du moment qu’on
n’insérait pas les figures dans le texte, pourquoi
recourir à un procédé aussi indigent que la simili?

T. R.

Walter Dennison. —- A goldtreasure of the late
roman period. New-York,Macmillan, 1918. ln-8°,
p. 90-176 (Umversity of Michigan. Humanistic
Sériés, xir, 2) avec o4 planches.

Ce trésor d’orfèvrerie, de provenance et sans
doute de fabrique égyptienne, a été découvert (?)
vers 1909 et s’est dispersé entre plusieurs collections
publiques (Lon mes, Berlin) et privées (Frere à
Détroit, Morgan, Gans à Francfort). C’est donc un
service rendu aux éludes cl’archéologie proto-byzan-
tine d’avoir regroupé, au moins dans un livre, ses
disiecta membra. Les deux pièces de résistance sont
deux grands pectoraux composés chacun d’un collier
uni, d’un semis de médailles et d’un pendentif :
dans l’un (Morgan), le pendentif se compose d’un
grand médaillon de Tliéodose 1er encadré; dans
l’autre (Gans), d’un médaillon de style copte repré-
sentant sur la face l’Annonciation, sur le revers le
miracle de Cana. Viennent ensuite beaucoup d’autres
colliers à médailles ou à pendeloques, en mailles ou
en or ajouré, des boucles d’oreilles, des bracelets et
même une statuette-portrait en cristal de roche. Le
travail repoussé, le filigrane, les procédés de liaison,
d’accrochage et d’encadrement, les pierres précieuses
employées à profusion (émeraudes, saphirs de Cey-
lan, perles, pâtes de verre, etc.), tout ce décor plus
somptueux qu’artistique concourt, avec les médailles
identifiables, à fixer vers le vie siècle la date de la
plupart de nos bijoux. Le commentaire, abondant
en rapprochements nombreux et topiques avec des
monuments contemporains, atteste l’érudition con-
sciencieuse de l'auteur qu’une mort prématurée a
enlevé en 1917 à ses études et à son Université.

T. R.

NÉCROLOGIE

Le 18 décembre est mort à Limoges Théodore
Haviland, directeur de 1 importante fabrique de
porcelaines de cette ville; — le 21 décembre, a
Paris, le portraitiste-peintre d’histoire et de genre
Joseph Wencker, né à Strasbourg le 3 novembre
1848, élève de Gérôme, titulaire du grand prix de
Rome en 1876 et d’une médaille d’or à l’Exposition
Universelle de 1889 ; — le 22, à Paris, dans sa
soixante-dix-huitième année le pianiste et compo-
siteur Louis Diérner, professeur au Conservatoire
! ou il avait obtenu à treize ans le premier prix de
i piano et à seize ans celui de fugue et ou il succéda

(1) Livraison d’août 1914, p. 86.
 
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