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N® 2. — 1920.

BUREAUX: 106, B11 SAINT-GERMAIN (6e)

30 janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

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Le Numéro : 1 Franc

PROPOS DU JOUR

ors parlions dans la précédente
Chronique de la crise du logement
qui empêche d’éloigner du Louvre
certain ministère, comme ce serait

souhaitable.

Les difficultés sont les mêmes pour le dépla-
cement, devenu nécessaire, de plusieurs mu-
sées. La question du Luxembourg est tou-
jours en suspens, à cause de la pénurie d'im-
meubles appropriés. Nous en reparlerons bien-
tôt.

Le cas du Musée de la Marine doit attirer
également l’attention des pouvoirs publics. 11
était chez lui, au palais du Louvre, tant qu’il a
dépendu delà direction des Musées nationaux;
mais le décret du 28 avril 1919, qui l’a rattaché
au ministère de la Marine, l’a placé, de ce fait,
dans la situation d'un simple locataire des salles
qu’il occupe actuellement ; locataire qu’on
n’expulsera pas, c’est entendu, mais qui désire
s’en aller pour avoir ses coudées franches, et
que le Musée du Louvre désire aussi voir partir,
pour disposer de salles d’exposition nouvelles.

Le déplacement du Musée de la Marine, qui
mettrait fin à cette situation anormale, était
prévu lorsqu’à été pris le décret en question.
Un ne concevait point, à ce moment, son
indépendance et son extension ultérieure, sans
qu’il fût doté de locaux spéciaux. Le concours
empressé d’« amis du Musée de la Marine »
paraissait assuré. Des projets de constructions
spéciales furent même ébauchés. N’étaient-ils
pas plus solides que le pot au lait sur la tête de
Perrette ? C’est peut-être à craindre.

Que pourra trouver l’administration de la
Marine pour loger les collections du musée?
A Paris elle n’est pas riche en immeubles. Et
c’est pourquoi l’exode de son musée vers un
des grands ports de guerre est à redouter. Les
souvenirs de notre passé maritime se logeraient
à l’aise à Brest ou à Toulon.

Souhaitons que cette solution soit écartée, et
qu’on en cherche une qui n’éloignerait pas de

Paris cet intéressant musée, dont les lecteurs de
la Gazette des Beaux-Arts connaissent déjà les
ressources en véritables œuvres d’art et en
documents historiques.

Un grand développement devrait en outre être
donné au Musée de la Marine au point de vue
technique. Les modèles des navires récemment
construits, des engins, des appareils maritimes
nouveaux, y seraient intéressants à voir à côté
des pirogues des îles et des vaisseaux du Grand
Roi.

11 y a un immeuble important auquel on pour-
rait songer. C’est l’ancien séminaire de Saint-Sul-
pice. On n’a pas jusqu’ici trouvé à ces bâtiments
un emploi très judicieux. Le projet d’y installer
le Musée du Luxembourg a dû être abandonné.
Mais les collections de la Marine sont moins
difficiles à exposer que la peinture moderne, qui
a besoin de lumière à profusion.

On pourrait également penser au château de
Vincennes, qui est très vaste. Ne pourrait-il
donner abri au Musée de la Marine, aussi bien
qu’au futur Musée de la Guerre ? Enfin, la ville
de Versailles contient de nombreux bâtiments,
où la place nécessaire se trouverait peut-être.

Voilà quelques solutions. En cherchant bien,
d’autres surgiraient. Répétons-le, en tout cas :
le problème a été peut-être un peu imprudem-
ment posé, mais il faut le résoudre et il parait,
heureusement, loin d’être insoluble.

NOUVELLES

Musées.

*** Par décret du 15 janvier 1920, rendu sur
la proposition du ministre de l’Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts, M. Pierre de Nolhac
a été nommé conservateur honoraire des mu-
sées nationaux.

En quittant le ministère de la Guerre,
M. Clemenceau a envoyé au Garde-meuble
national, pour être répartis entre nos musées,
deux commodes en marqueterie, deux secré-
taires et plusieurs bureaux anciens qui se trou
vaient dans ce ministère.
 
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