DOI Heft:
Nr. 5 (15 Mars)
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‘38
LA CHRONIQUE DES ARTS
Dans le premier, M. Camille Enlart décrit avec ses
qualités habituelles d’exacte et précise documenta-
tion les principaux Hôtels de ville et beffrois du Nord
de la France (Moyen cîge et Renaissance), qui à Arras,
Bailleul, Bapaume, Bergues, Béthune, Cassel, Co-
mines, Compiègne, Douai, Etampes, Noyon, Péronne,
Saint-Omer, Saint-Quentin, Valenciennes, etc., se
dressaient comme le fier symbole des libertés com-
munales et dont plusieurs hélas ! ont cruellement
souffert de la guerre. Des photographies en montrent
les nobles ou curieuses architectures et, pour les
monuments martyrs, retracent, à côté de leur
beauté d’hier, l’état lamentable où ils sont aujour-
d’hui.
Dans Les Fouquct de Chantilly notre savant collabo-
rateur M. Henry Martin retrace l’histoire du célèbre
livre d’IIeures d’Etienne Chevalier, un des plus purs
joyaux du Moyen fige, dont quarante miniatures,
comme on sait, sont au Musée Coudé, deux au Louvre,
une à notre Bibliothèque Nationale et une au British
Muséum, et il donne, avec leur reproduction, un
classement nouveau et logique, dans l’ordre où elles
se trouvaient dans le volume, de ces pages dont
treize au moins sont encore à découvrir.
Enfin, Le Musée de Nantes est l’objet d’un petit
guide non moins excellent, où M. Marcel Nicolle,
qui a donné jadis de ce musée, avec M. E. Dacier,
un catalogue détaillé et raisonné qui est un modèle
du genre (1), a résumé l’histoire de ces collections
et donné un clair aperçu de leurs richesses présentées
dans leur ordre chronologique, par écoles, avec la
reproduction des 44 peintures les plus impor-
tantes.
A. M.
Et, H ouyét. — Cathédrale de Chartres. Por-
tail Nord (XIIIe siècle). Tome 11. — Un vol. in-4,
90 planches.
M. Houvet, l’érudit gardien de la Cathédrale de
Chartres dont M. Mâle a déjà entretenu les lecteurs
de la Chronique, continue son admirable publication
du portail Nord de «sa» cathédrale. Le tome II
que nous recevons comprend 90 planches en photo-
typie, d’après les photographies à grande échelle prises
par M. Houvet ; ces planches, d’une exécution excel-
lente, constituent un incomparable instrument
d’étude pour la sculpture du xme siècle. Tous les
«imagiers » qui ont apporté leur contribution à cette
prodigieuse décoration n’étaient pas d’un égal talent,
mais il y a dans toutes leurs œuvres, comme dans
es tombeaux attiques du ive siècle, un je ne sais
quoi de commun, le parfum d’une grande époque et
d’une haute inspiration. Et dans le nombre que de
pages nobles ou charmantes comme le Dieu créateur
(pl. 40 et 43), l’Adam décapité (pl. 46), le MaVdocliée
avec l’Eunuque (pl. 57), la Judith en prières (pl. 61), la
Judith en route (62), le Tobie devenant aveugle (67),
la guérison de Tobie (75), le Faucheur (83), etc. Et
quels précieux documents archéologiques que le Gé-
déon (pl. 53 et 54), le Mois de février (77), le « Vrai
chevalier » (80), etc. Honneur, courage et succès au
vaillant éditeur de ces glorieuses reliques du passé
artistique de la France ! Fuisse-t-il trouver beau-
coup de lecteurs... et d’imitateurs!
R. T.
(1) V. Chronique des Arts, 1913, p. 102.
NÉCROLOGIE
Le 26 février est mort à Paris, à l’âge de soixante-
quinze ans, l’écrivain Valbert Chevillard, qui
publia notamment, en 1898, un important ouvrage
sur Théodore Ghassériau ; — le 29, à Paris, Mlto
Jeanne Lapointe, artiste peintre, professeur aux
écoles de la Ville ; ■— en Angleterre, vient de mou-
rir à l’âge de quatre-vingts ans, Lady Georgiana
Burne-Jones, veuve du grand artiste préraphaé-
lite, elle-même peintre et graveuse.
A la liste des ouvrages de M. Marcel Dieulafoy
de qui nous annoncions la mort dans notre dernier
numéro, il faut ajouter un livre important sur La
statuaire polychrome en Espagne (1908), et, dans la
collection « Ars una », un excellent précis d’histoire
de l’art en Espagne et au Portugal (1913).
MOUVEMENT DES ARTS
Collection de feu Ch. Delafosse
Vente d’estampes et dessins, faite à l’Hôtel Drouot
salle 10, les 23, 24 et 25 février par Mc Lair-Dubreuil
assisté de M. Loys Delteil.
Bracquemond (F.). — 13. Le haut d’un battant de
porte. Avant la planchette : 400. —26. Le vieux Coq.'
Avant les vers et avant l’adresse, épr. sur Japon :
450.
Buhot (F.). — 57. Les Voisins de campagne : 400.
— 60. Westminster Palace. Westminster Bridge : 750.
— 62. Matinée d’hiver sür les quais : 480.
Gassatt (Mary). — 81. L’aiguille : 530. — 82. Sur
l’herbe : 630.
Chaliine (E.). —84. L’Abside de Notre-Dame : 505.
Delacroix (E.). 123.— Arabes d’Oran : 590.
Leheutre (G.). — 165. La Chaumière en contre-
bas, à Troyes : 250. — 174 bis. La Ruelle des Chats,
à Troyes : 200. — 184. La Grande Maison, à Vitré :
266. — 190. La Cathédrale de Chartres : 400.
Lunois (A.). — 200. Les Tisseuses : 300.
Raffet (A.). —212. Les Drapeaux : 390. — 213. La
Revue nocturne : 195. —214. Retraite de Constantine,
20 pl. : 166. — 215. L’inspection. Cinq pièces : 160.
OEuvre dessiné et gravé de Félicien Rops. — 251.
Zud-West : 550. — 254. Seule : 950. — 257. Orphée :
660. — 263. Dans la pusta : 910. — 271. La dernière
Maja : 800. — 272. « Ma Golonèle ! » 2« état, sur
japon, avec trois dessins à la plume : 1.380. — 273.
Miette : 580. — 282. Le Vol et la Prostitution domi-
nant le Monde : 700. — 283. Frontispice des Œuvres
inutiles et nuisibles. 1er état, sur japon, avec un des-
sin : 1.900. — 284. La même estampe. 5e état, sur
japon, avec deux dessins : 1.000. — 285. La même
estampe. 6e état, avec un dessin, 1.250. — 286. La
même estampe. 7e état, avec un dessin : 900. — 288.
Le Train des Maris. Dessin: 820. — 291. Vieille
gouge : 2.000. —294. La Foire aux Amours : 780. —
297. Printemps: 1.000. — 298. La Colère et dessin :
1.050.—300. Le Dernier Pape et un dessin: 1.120.
— 301. Humanité, avec un dessin : 1.650. — 306. Les
deux Vieilles et le Médaillon à la tête poncée: 950.
— 317. Le Groom à tout faire. Dessin. 1.320. — 318.
Les Sataniques. Suite de5 pièces sur japon: 920.—
321. La Femme au corset noir et un dessin : 1.400.
— 322. La poésie érotique : 1.100. — 324. La Dame
au cochon : 500. — 328. Impudence et croquis : 700.
LA CHRONIQUE DES ARTS
Dans le premier, M. Camille Enlart décrit avec ses
qualités habituelles d’exacte et précise documenta-
tion les principaux Hôtels de ville et beffrois du Nord
de la France (Moyen cîge et Renaissance), qui à Arras,
Bailleul, Bapaume, Bergues, Béthune, Cassel, Co-
mines, Compiègne, Douai, Etampes, Noyon, Péronne,
Saint-Omer, Saint-Quentin, Valenciennes, etc., se
dressaient comme le fier symbole des libertés com-
munales et dont plusieurs hélas ! ont cruellement
souffert de la guerre. Des photographies en montrent
les nobles ou curieuses architectures et, pour les
monuments martyrs, retracent, à côté de leur
beauté d’hier, l’état lamentable où ils sont aujour-
d’hui.
Dans Les Fouquct de Chantilly notre savant collabo-
rateur M. Henry Martin retrace l’histoire du célèbre
livre d’IIeures d’Etienne Chevalier, un des plus purs
joyaux du Moyen fige, dont quarante miniatures,
comme on sait, sont au Musée Coudé, deux au Louvre,
une à notre Bibliothèque Nationale et une au British
Muséum, et il donne, avec leur reproduction, un
classement nouveau et logique, dans l’ordre où elles
se trouvaient dans le volume, de ces pages dont
treize au moins sont encore à découvrir.
Enfin, Le Musée de Nantes est l’objet d’un petit
guide non moins excellent, où M. Marcel Nicolle,
qui a donné jadis de ce musée, avec M. E. Dacier,
un catalogue détaillé et raisonné qui est un modèle
du genre (1), a résumé l’histoire de ces collections
et donné un clair aperçu de leurs richesses présentées
dans leur ordre chronologique, par écoles, avec la
reproduction des 44 peintures les plus impor-
tantes.
A. M.
Et, H ouyét. — Cathédrale de Chartres. Por-
tail Nord (XIIIe siècle). Tome 11. — Un vol. in-4,
90 planches.
M. Houvet, l’érudit gardien de la Cathédrale de
Chartres dont M. Mâle a déjà entretenu les lecteurs
de la Chronique, continue son admirable publication
du portail Nord de «sa» cathédrale. Le tome II
que nous recevons comprend 90 planches en photo-
typie, d’après les photographies à grande échelle prises
par M. Houvet ; ces planches, d’une exécution excel-
lente, constituent un incomparable instrument
d’étude pour la sculpture du xme siècle. Tous les
«imagiers » qui ont apporté leur contribution à cette
prodigieuse décoration n’étaient pas d’un égal talent,
mais il y a dans toutes leurs œuvres, comme dans
es tombeaux attiques du ive siècle, un je ne sais
quoi de commun, le parfum d’une grande époque et
d’une haute inspiration. Et dans le nombre que de
pages nobles ou charmantes comme le Dieu créateur
(pl. 40 et 43), l’Adam décapité (pl. 46), le MaVdocliée
avec l’Eunuque (pl. 57), la Judith en prières (pl. 61), la
Judith en route (62), le Tobie devenant aveugle (67),
la guérison de Tobie (75), le Faucheur (83), etc. Et
quels précieux documents archéologiques que le Gé-
déon (pl. 53 et 54), le Mois de février (77), le « Vrai
chevalier » (80), etc. Honneur, courage et succès au
vaillant éditeur de ces glorieuses reliques du passé
artistique de la France ! Fuisse-t-il trouver beau-
coup de lecteurs... et d’imitateurs!
R. T.
(1) V. Chronique des Arts, 1913, p. 102.
NÉCROLOGIE
Le 26 février est mort à Paris, à l’âge de soixante-
quinze ans, l’écrivain Valbert Chevillard, qui
publia notamment, en 1898, un important ouvrage
sur Théodore Ghassériau ; — le 29, à Paris, Mlto
Jeanne Lapointe, artiste peintre, professeur aux
écoles de la Ville ; ■— en Angleterre, vient de mou-
rir à l’âge de quatre-vingts ans, Lady Georgiana
Burne-Jones, veuve du grand artiste préraphaé-
lite, elle-même peintre et graveuse.
A la liste des ouvrages de M. Marcel Dieulafoy
de qui nous annoncions la mort dans notre dernier
numéro, il faut ajouter un livre important sur La
statuaire polychrome en Espagne (1908), et, dans la
collection « Ars una », un excellent précis d’histoire
de l’art en Espagne et au Portugal (1913).
MOUVEMENT DES ARTS
Collection de feu Ch. Delafosse
Vente d’estampes et dessins, faite à l’Hôtel Drouot
salle 10, les 23, 24 et 25 février par Mc Lair-Dubreuil
assisté de M. Loys Delteil.
Bracquemond (F.). — 13. Le haut d’un battant de
porte. Avant la planchette : 400. —26. Le vieux Coq.'
Avant les vers et avant l’adresse, épr. sur Japon :
450.
Buhot (F.). — 57. Les Voisins de campagne : 400.
— 60. Westminster Palace. Westminster Bridge : 750.
— 62. Matinée d’hiver sür les quais : 480.
Gassatt (Mary). — 81. L’aiguille : 530. — 82. Sur
l’herbe : 630.
Chaliine (E.). —84. L’Abside de Notre-Dame : 505.
Delacroix (E.). 123.— Arabes d’Oran : 590.
Leheutre (G.). — 165. La Chaumière en contre-
bas, à Troyes : 250. — 174 bis. La Ruelle des Chats,
à Troyes : 200. — 184. La Grande Maison, à Vitré :
266. — 190. La Cathédrale de Chartres : 400.
Lunois (A.). — 200. Les Tisseuses : 300.
Raffet (A.). —212. Les Drapeaux : 390. — 213. La
Revue nocturne : 195. —214. Retraite de Constantine,
20 pl. : 166. — 215. L’inspection. Cinq pièces : 160.
OEuvre dessiné et gravé de Félicien Rops. — 251.
Zud-West : 550. — 254. Seule : 950. — 257. Orphée :
660. — 263. Dans la pusta : 910. — 271. La dernière
Maja : 800. — 272. « Ma Golonèle ! » 2« état, sur
japon, avec trois dessins à la plume : 1.380. — 273.
Miette : 580. — 282. Le Vol et la Prostitution domi-
nant le Monde : 700. — 283. Frontispice des Œuvres
inutiles et nuisibles. 1er état, sur japon, avec un des-
sin : 1.900. — 284. La même estampe. 5e état, sur
japon, avec deux dessins : 1.000. — 285. La même
estampe. 6e état, avec un dessin, 1.250. — 286. La
même estampe. 7e état, avec un dessin : 900. — 288.
Le Train des Maris. Dessin: 820. — 291. Vieille
gouge : 2.000. —294. La Foire aux Amours : 780. —
297. Printemps: 1.000. — 298. La Colère et dessin :
1.050.—300. Le Dernier Pape et un dessin: 1.120.
— 301. Humanité, avec un dessin : 1.650. — 306. Les
deux Vieilles et le Médaillon à la tête poncée: 950.
— 317. Le Groom à tout faire. Dessin. 1.320. — 318.
Les Sataniques. Suite de5 pièces sur japon: 920.—
321. La Femme au corset noir et un dessin : 1.400.
— 322. La poésie érotique : 1.100. — 324. La Dame
au cochon : 500. — 328. Impudence et croquis : 700.