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N°9. — 19.20.

BUREAUX: 106. BD SAINT-GER'MAIN (6e)

15 mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
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ILe Isr-a.nn.éro : 1 Franc

PROPOS DU JOUR

’Académie des Beaux-Arts, procédant
avec la prudence coutumière aux
personnes et aux institutions véné-
rables, et reprenant des projets de
réorganisation (le mot ne serait-il pas un peu
gros?) des concours de Piome envisagés bien
avant la guerre, a tenté récemment un essai de
toute petite envergure : elle n’en a pas moins
porté la main sur l’institution sacro-sainte. Son
geste ne devrait-il point se développer, qu’il
faudrait en savoir gré tout de même à l’Aca-
démie, et surtout à la direction des Beaux-Arts,
qui, certainement, l’encouragea; car on a dé-
montré qu’il y avait quelque chose à faire.

Donc, on a pensé qu’il fallait un peu réfor-
mer. Mais qu’a-t-on fait? Des expériences de ce
genre : au lieu de vingt candidats au « premier
essai ». le jury en choisira trente — c’est-à-dire
que l’on accorde une primé à ceux qui veulent
embrasser la carrière de peintre selon la tradi-
tion académique. Mais au « deuxième essai »,
les trente ne seront plus que vingt, encore
qu’on ait autorisé chacun d’eux à exposer, avec
leurs esquisses, des études et dessins exécutés
hors de l’Ecole. Et puis le point capital: pour
le concours définitif « en loge » — car il y a
toujours de jeunes artistes qui « montent en
loge » —à la place d'un seul sujet on en propo-
sera trois « pris depuis la plus haute antiquité
jusqu’à la période contemporaine », et les con-
currents choisiront entre ces thèmes tentateurs.

Voici un léger progrès réalisé, mais combien
timide et insignifiant. Alors que l’art est plein
d’une sève généreuse, que partout les tendances
de liberté s’affirment, pour le plus grand pres-
tige du pays et de nos artistes véritables, on
discute encore sur de tels problèmes de règle-
mentation, et l’on pense sauver l’Ecole et son
enseignement tant soit peu pétrifié, par des
arguties de fonctionnaires ! 11 nous paraît impos-
sible qu’en présence de cette constatation de
fait, le Salon plus médiocre qu’il n’a jamais
été, on ne songe pas à de plus vastes desseins,
à une réforme profonde, réelle, nécessaire.

réclamée par les esprits les moins révolution-
naires, et à laquelle il faudra bien aboutir, quoi
qu’on fasse pour la retarder.

Certes, c’est tout le problème de l’enseigne-
ment artistique qui se posera ainsi (il l’est déjà,
devant l’opinion et la critique). Mais le problème
est digne de notre zèle; que l’on sache seuler
ment en comprendre l’ampleur et la gravité.

Il n’y a pas d'illusions à se faire sur le nom-
bre croissant des élèves attirés par le prestige,
certain malgré son mérite contestable, de
l’enseignement officiel. Quelques-uns pour-
raient en conclure que tout est pour le mieux
puisque le succès est constant. Seulement ce
n’est point ce succès d’inscriptions qu’il fau
considérer, cette hâte grégaire vers la manne
académique : jaugez la proportion entre l’effort
accompli, la dépense effectuée et les talents
mûris. Aucun homme de bonne foi ne la jugera
satisfaisante. Et tel doit bien être le seul crité-
rium, avec ce corollaire que le nombre importe
peu en l’occurrence.

Que l’essai timide soit le prélude d’une fran
che et totale réorganisation !

NOUVELLES

Actes officiels

Dans sa séance du 30 avril, le Sénat a
adopté l’établissement, au profit des artistes et
de leurs héritiers, d’un droit de suite sur leurs
oeuvres passant en vente publique. Ce droit est
fixé à 1 pour 100 jusqu’à 10.000 francs; 1,50
pour 100 de 10 000 à 20.000 francs ; 2 pour 100
de 20 000 à 50.000 francs; 3 pour 100 au-dessus
de ce dernier chiffre.

Par arrêté du ministre de l’Instruction
publique et des beaux-arts en date du 29 avril,
sont nommés membres du conseil supérieur des
beaux-arts :

MM. Ernest Laurent, Aman-Jean, Lévy-
Dhurmer, artistes peintres ; Jean Boucher, Jules
Desbois, statuaires; Genuys, architecte; Bot-
tier, membre de l’Académie des inscriptions ;
L.-ü. Merson, membre de la commission de
perfectionnement de la manufacture des Gobe-
• lins ; Gagnât, Emile Picard, membres du
 
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