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https://doi.org/10.11588/diglit.18085#0015
DE L'AFRIQUE SEPTENTRIONALE
9
Rome et Carthage avaient toutes deux des prétentions sur
cette île; il fallut recourir aux armes pour trancher la ques-
tion. Mais, une fois entamée, la lutte ne pouvait point se
confiner dans un champ aussi restreint ; l'Afrique et l'Italie
en furent successivement le théâtre. De là les trois guerres
dites puniques.
La première (264-241 av. J.-C.) fut signalée par la valeur
et l'habileté de Duilius et de Régulus ; malgré leurs succès
sur mer et sur terre, les Romains ne cherchèrent pas, celte
fois, à prendre pied sur la terre africaine ; mais Carthage
avait perdu la Sicile. Elle dut encore, avant de recouvrer la
tranquillité, soutenir contre les mercenaires, ses soldais
habituels, une lutte terrible, qui ne se termina que par le
massacre des révoltés.
La seconde guerre punique (218-201) est inséparable du
nom d'Hannibal. Après les batailles duTessin, de la Trébie,
de Trasimène et de Cannes, Rome se crut, perdue ; Scipion
l'Africain la sauva par une descente hardie en Afrique et par
la victoire de Zama. La paix qui en fut le fruit interdisait à
Carlhage d'entretenir une armée importante et de faire la
guerre sans l'autorisation des Romains.
La troisième guerre punique n'éclata que cinquante ans
plus tard (i4<)-»46). Grâce aux réformes d'Hannibal, la puis-
sance carthaginoise avait réparé peu à peu ses forces. R.ome
effrayée de ses progrès la fait attaquer par son allié, le roi
numide Massinissa ; puis, prétextant la violation du traité
de 201, elle envoie des troupes en Afrique avec Scipion
Emilien. En vain Carlhage tente une défense héroïque; la
ville est emportée d'assaut. Les ordres du Sénat enjoignainl
de la détruire systématiquement : on les suivit à la lettre,
si bien qu'aujourd'hui il faut fouiller à 5 mètres de profon-
deur pour rencontrer les débris informes de l'antique Car-
tilage, ensevelis dans une couche de cendres. Le territoire
deCarthage devint la province romaine d'Afrique.
l,
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Rome et Carthage avaient toutes deux des prétentions sur
cette île; il fallut recourir aux armes pour trancher la ques-
tion. Mais, une fois entamée, la lutte ne pouvait point se
confiner dans un champ aussi restreint ; l'Afrique et l'Italie
en furent successivement le théâtre. De là les trois guerres
dites puniques.
La première (264-241 av. J.-C.) fut signalée par la valeur
et l'habileté de Duilius et de Régulus ; malgré leurs succès
sur mer et sur terre, les Romains ne cherchèrent pas, celte
fois, à prendre pied sur la terre africaine ; mais Carthage
avait perdu la Sicile. Elle dut encore, avant de recouvrer la
tranquillité, soutenir contre les mercenaires, ses soldais
habituels, une lutte terrible, qui ne se termina que par le
massacre des révoltés.
La seconde guerre punique (218-201) est inséparable du
nom d'Hannibal. Après les batailles duTessin, de la Trébie,
de Trasimène et de Cannes, Rome se crut, perdue ; Scipion
l'Africain la sauva par une descente hardie en Afrique et par
la victoire de Zama. La paix qui en fut le fruit interdisait à
Carlhage d'entretenir une armée importante et de faire la
guerre sans l'autorisation des Romains.
La troisième guerre punique n'éclata que cinquante ans
plus tard (i4<)-»46). Grâce aux réformes d'Hannibal, la puis-
sance carthaginoise avait réparé peu à peu ses forces. R.ome
effrayée de ses progrès la fait attaquer par son allié, le roi
numide Massinissa ; puis, prétextant la violation du traité
de 201, elle envoie des troupes en Afrique avec Scipion
Emilien. En vain Carlhage tente une défense héroïque; la
ville est emportée d'assaut. Les ordres du Sénat enjoignainl
de la détruire systématiquement : on les suivit à la lettre,
si bien qu'aujourd'hui il faut fouiller à 5 mètres de profon-
deur pour rencontrer les débris informes de l'antique Car-
tilage, ensevelis dans une couche de cendres. Le territoire
deCarthage devint la province romaine d'Afrique.
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