MANUSCRIT DU NIEDERMUENSTER (CANONS). ; li5
Mais quant à ce qui s’appelle les canons d’Eusèbe, il ne s’agit que de la comparaison
très-précise des quatre évangélistes. On y détermine dans des tables synoptiques chaque
fait et chaque enseignement de Notre-Seigneur, avec le témoignage qui nous en reste chez
saint Mathieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean.
Celui qui n’aurait pas l’occasion de voir dans les manuscrits ce résumé scientifique
réduit aux chiffres des chapitres, peut du moins consulter les œuvres de saint Jérôme en
tête du Nouveau TestamentL Dans les évangéliaires ornés, cela occupe les entre-colonne-
ments d’une sorte de portique où le miniaturiste décore avec une richesse particulière
cette espèce de pronaos. Voici la distribution de ce résumé. Un premier canon expose
par les chiffres des chapitres tous les points où les quatre évangélistes s’accordent presque
entièrement (Canon I in quo quatuor). Les trois tableaux suivants, sur trois bandes, expo-
sent la concordance des évangélistes trois à trois2. Cinq autres établissent l’accord, deux
à deux3. Enfin, le dixième marque par ordre ce qui est exclusivement propre à chacun
de ces auteurs inspirés4.
Pour nos éditions manuelles de la Vulgate, cela est presque toujours remplacé par des
notes marginales qui courent le long du texte ; indiquant à chaque passage les références qui
donneront ailleurs des variétés ou similitudes d’après d’autres parties de l’Écriture sainte.
Le partage moderne du texte en versets rend beaucoup plus facile que jadis la vérifica-
tion de ces renvois. Les dessins recueillis à Munich par le P. Martin se limitent à l’objet
des derniers canons ; et je ne saurais dire si les premiers ont reçu quelque ornement
semblable dans le manuscrit du Niedermuenster, ou s’ils n’auront pas semblé dignes
d’être donnés comme spécimen des miniatures. Même parmi celles qu’il avait copiées, j’ai
fait un choix ; il ne s’agissait que de montrer comment l’artiste bavaroise avait personnifié
un sujet où d’autres se sont bornés à de simples paroles écrites.
Nous avons donc (A) saint Marc, qui s’entend avec saint Jean, sous le titre : Concordia
Marci et Johannis. Puis (B), c’est saint Jean tout seul, avec ces paroles : Hic Johannes soins
meditatur propria.
1. Cf. Hieromjmi Opp., ed. Marlianay, t. I, p. 1/i25-1M0.
2. « Canon II in quo très: Matthœus, Marcus, Lucas. —
Canon III in quo très : Matthœus, Lucas, Johannes. — Ca-
non IV in quo très : Matthœus, Marcus, Johannes. »
3. « Canon V in quo duo : Matthœus, Lucas. — Canon VI
in quo duo : Matthœus, Marcus. — Canon VII in quo duo :
Matthœus, Johannes. — Canon VUI in quo duo : Lucas,
Marcus. — Canon IX in quo duo : Lucas, Johannes. »
h. « Canon X in quo Matthæus proprie ; item, in quo
Marcus proprie; item, in quo Lucas proprie ; item, in quo
Johannes proprie. »
Mais quant à ce qui s’appelle les canons d’Eusèbe, il ne s’agit que de la comparaison
très-précise des quatre évangélistes. On y détermine dans des tables synoptiques chaque
fait et chaque enseignement de Notre-Seigneur, avec le témoignage qui nous en reste chez
saint Mathieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean.
Celui qui n’aurait pas l’occasion de voir dans les manuscrits ce résumé scientifique
réduit aux chiffres des chapitres, peut du moins consulter les œuvres de saint Jérôme en
tête du Nouveau TestamentL Dans les évangéliaires ornés, cela occupe les entre-colonne-
ments d’une sorte de portique où le miniaturiste décore avec une richesse particulière
cette espèce de pronaos. Voici la distribution de ce résumé. Un premier canon expose
par les chiffres des chapitres tous les points où les quatre évangélistes s’accordent presque
entièrement (Canon I in quo quatuor). Les trois tableaux suivants, sur trois bandes, expo-
sent la concordance des évangélistes trois à trois2. Cinq autres établissent l’accord, deux
à deux3. Enfin, le dixième marque par ordre ce qui est exclusivement propre à chacun
de ces auteurs inspirés4.
Pour nos éditions manuelles de la Vulgate, cela est presque toujours remplacé par des
notes marginales qui courent le long du texte ; indiquant à chaque passage les références qui
donneront ailleurs des variétés ou similitudes d’après d’autres parties de l’Écriture sainte.
Le partage moderne du texte en versets rend beaucoup plus facile que jadis la vérifica-
tion de ces renvois. Les dessins recueillis à Munich par le P. Martin se limitent à l’objet
des derniers canons ; et je ne saurais dire si les premiers ont reçu quelque ornement
semblable dans le manuscrit du Niedermuenster, ou s’ils n’auront pas semblé dignes
d’être donnés comme spécimen des miniatures. Même parmi celles qu’il avait copiées, j’ai
fait un choix ; il ne s’agissait que de montrer comment l’artiste bavaroise avait personnifié
un sujet où d’autres se sont bornés à de simples paroles écrites.
Nous avons donc (A) saint Marc, qui s’entend avec saint Jean, sous le titre : Concordia
Marci et Johannis. Puis (B), c’est saint Jean tout seul, avec ces paroles : Hic Johannes soins
meditatur propria.
1. Cf. Hieromjmi Opp., ed. Marlianay, t. I, p. 1/i25-1M0.
2. « Canon II in quo très: Matthœus, Marcus, Lucas. —
Canon III in quo très : Matthœus, Lucas, Johannes. — Ca-
non IV in quo très : Matthœus, Marcus, Johannes. »
3. « Canon V in quo duo : Matthœus, Lucas. — Canon VI
in quo duo : Matthœus, Marcus. — Canon VII in quo duo :
Matthœus, Johannes. — Canon VUI in quo duo : Lucas,
Marcus. — Canon IX in quo duo : Lucas, Johannes. »
h. « Canon X in quo Matthæus proprie ; item, in quo
Marcus proprie; item, in quo Lucas proprie ; item, in quo
Johannes proprie. »