MÉLANGES D’ARCIIÉOLOGtE.
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testable entre les monuments qui précédaient cette notice et l’une des parties du
vêtement ecclésiastique. On pourra du reste en trouver d’autres encore dans la Revue
de l’art chrétien (t. VI. p. 337, svv.; 531, svv.; 561, svv.; et 617, svv.).
Nos planches VI et VU, avec les bois gravés des pages 53, 55, 58 et 01. offrent
plusieurs variantes curieuses. Mais la chaussure liturgique, dès les hautes époques,
affecte assez généralement de tracer une ou plusieurs croix (à angles droits ou obliques)
sur l’empeigne; sorte de compromis entre lancienne pragmatique impériale et le
sentiment moderne, qui répugna de bonne heure au baisement des pieds, si la foi ne
s’y mêlait de manière à relever une prostration trop servile dans sa forme abjecte,
pour en faire oublier l’origine asiatique. En baisant une croix, il y avait lieu de songer
qu’un hommage si humble s’adresse au représentant de Jésus-Christ; et alors ce
devient tout autre chose qu’une platitude, parce que servir Dieu est fonction royale. La
même persuasion amena cette coutume, passée en droit, que les souverains présen-
tassent l’étrier au Pape montant sur sa mule.
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testable entre les monuments qui précédaient cette notice et l’une des parties du
vêtement ecclésiastique. On pourra du reste en trouver d’autres encore dans la Revue
de l’art chrétien (t. VI. p. 337, svv.; 531, svv.; 561, svv.; et 617, svv.).
Nos planches VI et VU, avec les bois gravés des pages 53, 55, 58 et 01. offrent
plusieurs variantes curieuses. Mais la chaussure liturgique, dès les hautes époques,
affecte assez généralement de tracer une ou plusieurs croix (à angles droits ou obliques)
sur l’empeigne; sorte de compromis entre lancienne pragmatique impériale et le
sentiment moderne, qui répugna de bonne heure au baisement des pieds, si la foi ne
s’y mêlait de manière à relever une prostration trop servile dans sa forme abjecte,
pour en faire oublier l’origine asiatique. En baisant une croix, il y avait lieu de songer
qu’un hommage si humble s’adresse au représentant de Jésus-Christ; et alors ce
devient tout autre chose qu’une platitude, parce que servir Dieu est fonction royale. La
même persuasion amena cette coutume, passée en droit, que les souverains présen-
tassent l’étrier au Pape montant sur sa mule.