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MÉLANGES D’ARCHÉOLOGIE.

pratiques du Physiologus, dans l’art du moyen âge ; et signaler cette source d’inter-
prétations importait enfin après les textes publiés jusqu’à présent l. Nous n’en donnons
que certains exemples, qui ouvriront la voie pour les interprètes de la statuaire et
de la peinture dans les églises ou les abbayes. Ainsi, du moins, le recueil des animaux
symboliques sortira du rang de simple curiosité où il se trouvait relégué jusqu’à
présent, sans que beaucoup de lecteurs vissent ce que l’on en pourrait faire dans
la pratique. Le débat n’est donc point vidé, mais rappelé seulement pour qu’on ne
le tienne pas comme prescrit ou mené à terme; il est tout simplement porté sur un
terrain nouveau, en attendant les solutions fondamentales.
Il existe aussi d’autres sources pour l’entente des figures plus ou moins étranges
qui nous sont restées du moyen âge. Sans prétendre les donner toutes, ni même
expliquer d’une manière irréfragable celles que nous publierons, ce sera sans doute
avoir rendu quelque service que de mettre sur la trace du sens qu’on y peut
retrouver ; car nous prétendons bien nous employer quelquefois encore à cette œuvre
de trucheman, pour le langage usité dans l’art de nos pères. Ainsi se pourront pratiquer
certaines éclaircies utiles dans l’hiéroglyphique touffue des vieux artistes chrétiens.
P. S. du 17 juin 1871. — Je disais cela dans mon manuscrit, rédigé depuis longtemps,
et je le laissais imprimer pendant que les Prussiens assiégeaient Paris. Mais je n’ose
plus être si affirmatif depuis le règne de la Commune. Il me faudra constater patiemment
après mon retour à domicile, si mes manuscrits et les gravures préparées comme
preuves, se retrouveront quand j’aurai nettoyé les écuries cl’Augias établies dans ma
chambre par la visite révolutionnaire. Trois Pères de notre seule école Sainte-Gene-
viève (sans faire mention d’autres) ayant été passés par les armes des bandits, après
une rude incarcération de deux mois, j’aurais mauvaise grâce en prenant un air trop
piteux pour moi-même jusqu’à nouvel ordre. « Qui n’a pas le pire, n’a rien à dire. »

1. Ma santé, mon âge et l’état actuel de l’Italie ne m’au-
torisent guère à croire que je puisse jamais faire abouiir
seul mon ancien projet sur la constitution définitive d’un
bon texte grec qui déterminerait bien l’état primitif du Bes-

tiaire au moment où il fut lancé dans le monde par Tatien
(je ne m’en dédis pourtant pas absolument). 11 reste
toujours là-dessous une question d’histoire littéraire qui
réclame des éléments non encore apportés à la discussion.
 
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