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MÉLANGES D’ARCHÉOLOGIE.
et d’autant moins bizarre, que la liturgie ecclésiastique tourna en éloge des apôtres ce que
le psalmiste disait des astres (Ps. xvni). 11 ne faut donc pas tenir comme trop surprenant
que les constellations adoptées pour jalonner dans le ciel la marche du soleil à nos yeux,
soient figurées sur une sorte de crosse (épiscopale ou abbatiale). On y reconnaît sans
grand embarras, malgré des fantaisies ornementales intercalées dans les vides, l’énuméra-
tion technique des traités sur la Sphère :
« Sun! Aries (fig. B), Taurus, Gemini, Cancer, Léo, Virgo,
Libraque (fig. A), Scorpius, Arcitenens, Caper, Amphora, Pisces. »
Peu importe, en ce moment, la raison qui nous a fait débuter notre série classique par
le signe du Bélier (Arics).
Le P. Arthur Martin avait copié ces curieux bas-reliefs dans la riche collection du prince
Soltykof, et il y joignait diverses citations propres à faire supposer une pensée mystique chez
l’artiste. Je ne m’opposerai pourtant pas à ce qu’on y prétende voir la trace des calendriers
Scandinaves gravés en entailles sommaires sur un bâton de voyage, ou vade-mecum portatif
de bois (.Runik Bim-stok, Clog Almanak, etc. Cf. Caractéristiques des saints, p. 157, svv.). Mais
on me permettra bien, sans doute, de conjecturer une certaine différence de vues entre des
prélats et les piétons populaires (terrestres ou maritimes, pèlerins ou chercheurs d’aven-
tures). Que ces derniers se soient habituellement munis d’un almanach quotidien, pour n’avoir
tiques plus récents. Je crois y voir, sous air d’allusion à la saillantes de l’histoire sainte ; et du même coup une attes-
parabole évangélique (Matth. xxn, 2, etc.), une pieuse tation de cette grande unité qui relie les deux Testaments
joyeuseté servant d’artifice mnémotechnique aux scènes (l’ancienne loi et la nouvelle).
MÉLANGES D’ARCHÉOLOGIE.
et d’autant moins bizarre, que la liturgie ecclésiastique tourna en éloge des apôtres ce que
le psalmiste disait des astres (Ps. xvni). 11 ne faut donc pas tenir comme trop surprenant
que les constellations adoptées pour jalonner dans le ciel la marche du soleil à nos yeux,
soient figurées sur une sorte de crosse (épiscopale ou abbatiale). On y reconnaît sans
grand embarras, malgré des fantaisies ornementales intercalées dans les vides, l’énuméra-
tion technique des traités sur la Sphère :
« Sun! Aries (fig. B), Taurus, Gemini, Cancer, Léo, Virgo,
Libraque (fig. A), Scorpius, Arcitenens, Caper, Amphora, Pisces. »
Peu importe, en ce moment, la raison qui nous a fait débuter notre série classique par
le signe du Bélier (Arics).
Le P. Arthur Martin avait copié ces curieux bas-reliefs dans la riche collection du prince
Soltykof, et il y joignait diverses citations propres à faire supposer une pensée mystique chez
l’artiste. Je ne m’opposerai pourtant pas à ce qu’on y prétende voir la trace des calendriers
Scandinaves gravés en entailles sommaires sur un bâton de voyage, ou vade-mecum portatif
de bois (.Runik Bim-stok, Clog Almanak, etc. Cf. Caractéristiques des saints, p. 157, svv.). Mais
on me permettra bien, sans doute, de conjecturer une certaine différence de vues entre des
prélats et les piétons populaires (terrestres ou maritimes, pèlerins ou chercheurs d’aven-
tures). Que ces derniers se soient habituellement munis d’un almanach quotidien, pour n’avoir
tiques plus récents. Je crois y voir, sous air d’allusion à la saillantes de l’histoire sainte ; et du même coup une attes-
parabole évangélique (Matth. xxn, 2, etc.), une pieuse tation de cette grande unité qui relie les deux Testaments
joyeuseté servant d’artifice mnémotechnique aux scènes (l’ancienne loi et la nouvelle).