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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0179
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SCULPTURE DÉCORATiVE.

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Que sig*nifiaient ces animaux, dans ta pensée de celui qui les semait sur une châsse ; et
que prétendait-il dire aux spectateurs de son œuvre? Je ne demanderais pas mieux que d'y
voir une trace dn Bestiaire, malg'ré les maussaderies hien g*ratuites que m'ont attirées à
diverses reprises mes travaux sur ce vieil opuscule ^ presque oublié avant l'essai cte g^alva-
nisation que je tui consacrais ctès 1841 (au vu et au su de toute l'Europe sérieusement
archéotogique).Mais quandon indiquerait ici aigde, perdrix (?), renardetpoule,ibis,lion,etc.,
resterait encore à déterminer si t'orfévre n'aura pas obéi tout simplement à une
mémoire inconsciente, sans viser à nulte (spy^ve^ ou bvt.guOt.ov). Supposons donc une
fantaisie d'ornementation toute pure, d'autant que les routes les ptus assurées et les plus
tég'alesne préservent pas cte mauvaiserencontre. J'en sais quelquechose, et très-particu-
lièrement pour mon infortuné cjui n'a pas été sufhsamment patronné dans le
monde, en présence ctu grand public; d'oü plus d'un a conclu que j'étais tailtabte et cor-
véabte à merci. Mais je fais appel aux ctroits de la minorité.

Passer de t'orfévrerie aux ctefs cte voûte n'est pas si bizarre que pourra te penser d'abord
quelque lecteur. J'entends dire que, sur la Rn du moyen âgT, i'Espagne s'est volontiers
servie du rnétal pour orner ce membre d'architecture; et t'on s'exptiquera plus facilement
ators pourquoi ctivers dessins, qui vont passer sous nos yeux, sont découpés avec une
recherche dont la pierre ne semble presque pas susceptible. Après cette transition ptus ou
moins ménag^ée, nous reviendrons à la sculpture proprement ctite, au moyen de frises ou
d'embasements et de consoles ou culs-de-tampes, qui feront voir ce qu'avait de fécond la
fantaisie des scutpteurs. Le P. A. Martin pouvait en donner bien d'autres preuves, mais je
me borne à ce qu'itavait tracé lui-même surbois^ tout en rappelant diverses pag*es litho-
g*rapbic{ues c[u'il avait jointes à la première série de nos Æéàmyay; et te tout n'épuise pas
encore ses cartons.


1. Cf. Études religieuses,.... (Lyon), mai 1874, p. 785, sv.; ce moment (26 aoùt), tout ce qui porterait mon nom dans
et ies rë/erewces un peu trop sommaires. Depuis lors jusqu'à ce recueii prétendrait à faux ètre mon œuvre.
 
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