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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0285
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MOBILIER ECCLESÎASTIQUE, CALICES.

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J'igmore en vertu de quoi tes caractères sont renversés dans ta g'ravure autour de ce
médadton (p. 253). Cela peut bien êtredü à une distraction du P. Arthur Martin qui en était
tout-à-fait capable.
Comme en bien d'autres endroits, les Israétites (y compris Moïse) sont coiffés du bonnet
pointu que leur imposaitla police du moyen âgm, et qui, sur tes sarcophag*es chrétiens, est
souvent remptacé par une sorte de tarbousch (ou fez). Tandis que trois spectateurs debout
sembtent remercier Dieu de la gmérison qui leur arrive par le serpent d'airain (Num. xxi),
un quatrième, qui détourne la vue, paraît succomber à la morsure du reptite que sa main
g'auche tientencore (mais un peutard), commepour t'étrangder.
4° ^ Porta negans aditum, prævisum notat ($Q?mf?) Ihesum. ))
C'est du moins la tecture qui me semble admissibte pour retrouver t'intention du poëte.
Car il est presque évident que nous avons ici ta porte ctose du sanctuaire, qui ne doit donner
passagm qu'à Dieu (Ézéchiei, XLiv, 1-3); prophétie cte t'incarnation du Verbe. Le personnag*e
couronné qui tient un sceptre semble répondre au troisième verset du chapitre que j'indi-
quais tout àt'heure; et bien des Saints Pères voient dans ces textes de l'Ecriture une indi-
cation cte la maternité virg*inale de Marie.
11 n'esi peut-être pas besoin de faire observer Cjue, ctans les gravures D, E (p. 251
et 253), on a voulu laisser aux lecteurs le soin de compléter tes titig^ranes qui ne se voient
qu'en partie sur le dessin. Plus cte frais n'auraientpas produit ptus cte clarté, mais ta pièce
elle-même est acbevée dans l'exécution cte part et d'autre.
Avant de passer outre, quelques mots seront utiles au sujet cte la patène D (p. 251). Je
suppose que nous en voyons te côté extérieur, attendu que tous ces ornements avec divers
reliefs auraient prêté fort peu au devoir de ne laisser égmrer aucune parcette de l'hostie. It est
ctonc probable qu'elle était entièrement lisse au dedans. Quant aux inscriptions vraiment
remarquables comme doctrine, ettes sont tracéessurles lobes:
(( Hæc sacra sumpturus, sit corpore menteque purus ;
Ex hoc ue pereat, quo vitæ præmia (ymmàü?) sperat ; B
et autour du cercle centrat :
(( Huc spectate viri, sic vos moriendo redemi. D
Pour restituer certaines parties de ces vers, j'ai te témoigmagm de M. J.-M. Kratz dans sa
description dutrésor d'Hildesbeim; etlaleçon exprimée par ces tigmes est un noble com-
ptément de la richesse déployée sur cette patène par l'orfévre. On y rappelle au chrétien c[ue
l'Eucbaristie est un mémoriat du Galvaire, et qu'elte doit être reçue en état de gmâce, sous
peine de compromettre le salut (I Cor. xi, 23-26) qu'elle semblait nous g'arantir (Joan.
vi, 50).
Ges enseigmements se retrouvent bien des fois sur les vases sacrés du haut moyen âg'e; et
j igmore si le P. A. Martin a vu lui-même ou emprunté à une publication du dernier siècte

encore avec le prccieux sang. Cela s'ctait conservé, par qu'une simpie assertion, pour nous faire admettre sur
priviicge spécial (et archéoiogique), pour le roi de France à la ün du moyen âge cette ancienne coutume conservée
la messe de son sacre. Mais ii faudrait autre chose de pius au peuple tout entier, mème dans le jour ie plus solennel.
 
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