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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0306
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MÉLANGES D'ARCHÉOLOG!E.

soutenir l'édicule; et letout donne un résuttatqui n'est pas à dédaig*ner, quoiqu'une certaine
lourdeur dans le tracé g*énérat ne s'y atténue g*uère par les ressources de !'ornementation.
Sauf ces deux ang-es et 1a base étendue qui
forme soubassement, it estprobable que pareitte
monstrance aura servi pour te Saint-Sacrement.
Les g*raveurs d'Atlemagme et de Ftandre nous pré-
sententbien des fois quelque cbose de sembtable
entre les mains de sainte Gtaire, de saint Nor-
bert, etc., quand its veutent montrer un vase eu-
charistique à ta main de ces saints personnag*es.
Mais nous n'avons ptus gmère à parter que de
retiquaires proprement dits. Telte est cette croix
de Sévitle (AG, p. 273) accostée de deux espèces
d'ampoutes, qui ta feraient prendre au premier
coup d'œit comme un souvenir de S. Janvier de
Naptes, si ce n'était en Andatousie.
Le styte des diverses parties forme un mélang'e
qui ne ressembte à rien, à force de ressembler à
tout. Un pied qui se découpe à 1a manière du
xiv° siècte, sans qu'on en tire le parti ancien de
t'orner au moyen des côtesqui partaient dechaque
tobe; un nœud pesant, à médiocre bauteur, et
qui se revêt de feuittes rampantes ayant pour
point de départ deux occiputs * ; des vases lourds
portés sur deux brancbes épaisses ou rien n'est
racheté par nutte décoration, et qui rappettenttrop
t'arc ou croissant(poigme) d'un vitebrequin;
une croix plate dont tes extrémités se terminent
en boutons faits au tour; tout ceta se réunit assez
mat, et je suppose que l'importance des retiques
feraitpardonnerrinsig*nibance du reliquaire.
Voicimaintenant (bg\ AD, p. 273) un bijou (te
nom est drôte pour nous autres, mais je suppose
qu'it n'aura pasété repoussé parl'époque saxonne
où il se produisait) qui ne répond gmère au sens
quecomporte aujourd'bui cette expression. Mais
disons aussi que tes vieux Angdo-Saxons tenaient à
ce que la matière fùt pour beaucoup dans ta ri-
chesse de teur orfëvrerie. Ce n'est pas qu'une ima-
gdnation tourmentée ne s'efforçât d'y introduire
du mouvement ; là, comme dans tes tettres ornées, on aime à trouver ptace pour des monstres
bizarres qui se tordent avec une sorte de vie exubérante. Toutefois, c'est ordinairement une


1. Cela rapeiie maiencontreusement ie chandelier numé- andalous, â voir les fantaisies de rorfévre. Je m'en rëfère à
roté 38 (ci-dessus, p. H7), et qui pourrait bien ètre aussi ce que je disais aiors.
 
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