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Chassinat, Émile
Les antiquités égyptiennes de la collection Fouquet — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.71251#0030
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(haut. 0,19 cent.), est sensiblement plus récent. La rondeur du

jaillit, nu, svelte et nerveux, les hanches minces et bien marquées, de la gaine du pagne
plissé à petit devantail triangulaire, qui sangle les reins et le haut des cuisses. Un détail du
vêtement, la ceinture, qui simule un ruban à décor géométrique tissé aux cartons (voir
A. van Gennep et G. Jéquier, Le Tissage aux cartons dans l’Egypte ancienne, p. 21,
fig. 21, F 4), avec, au centre, la boucle en forme de cartouche royal, complète la
ressemblance que cette jolie sculpture offre avec quelques-unes des statues de
Thoutmôsis III trouvées à Karnak par Legrain (Statues et statuettes de rois et de parti-
culiers, t. Ier, pl. XXIX, XXXVII). Il n’est pas douteux que ce soit une étude de figure
royale. Mais convient-il de l’attribuer à la XVIIIe dynastie? Evidemment non. Je crois
plutôt, et c’est une impression qui résulte de l’aspect général de la pièce, qu’il s’agit d’une
copie faite sous les Saïtes d’un modèle beaucoup plus ancien. Nous avons des exemples
de ces sortes de pastiches.
On remarquera que le pagne, plissé à sa partie antérieure, a été laissé lisse, ainsi
que la ceinture, à sa partie postérieure.
Les trois autres modèles sont traités en bas-relief. L’un représente un profil de
femme très finement traité (haut, o, 17 cent.), taillé dans le calcaire. Il est de la fin
de l’époque saïte. Les traces du ciseau sont visibles et permettent de suivre la méthode
de travail ; il suffirait d’une très légère reprise pour que la pièce fût entièrement achevée.
L’oreille a été laissée à l’état d’ébauche. Le profil du roi casqué (pl. XIII), sculpté sur
une plaque de granit noir
menton, la saillie des lèvres et l’inclinaison de la bouche, l’empâtement de la joue, le
liséré qui borde le frontal et le couvre-nuque du casque, font penser aux œuvres de
l’époque ptolémaïque. Toutefois, la pureté encore suffisante de la ligne et la faible
saillie du modelé laissent supposer que la pièce fut exécutée au commencement de cette
période, probablement au temps de Ptolémée Ier Sôter. Il n’est pas impossible même
qu elle remonte un peu plus haut, car les bas-reliefs qui décorent les monuments
édifiés par les Nectanébo, à Behbît el-Hagar, Karnak et Philæ, présentent déjà, dans
leur ensemble, des caractères très voisins des premières sculptures ptolémaïques, ce qui
ne permet pas toujours de les distinguer facilement de celles-ci. Les poncifs qui ont
servi à les établir ont été utilisés en effet dans les ateliers pendant les premières années
qui suivirent l’avènement de la dynastie des Lagides. Le cas a pu se produire ici.
Le profil de reine ou de déesse (la coiffure ne permet pas de préciser), égale-
ment en granit noir, qui complète la série, est du même temps que le bas-rehef
précédent. Le modelé en est toutefois un peu plus ferme.
Ces deux sculptures, très poussées dans le détail, n’ont pas subi l’opération finale
du polissage. Elles ont conservé l’aspect grenu produit par le choc répété de l’outil de
métal dont le praticien s’est servi pour la mise au point.
Elles ont été trouvées à Horbeit, l’ancienne Pharbætus, métropole du XIe nome

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