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Chassinat, Émile
Les antiquités égyptiennes de la collection Fouquet — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.71251#0034
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ainsi que des autres sculptures du même groupe, où l’appott étranger se fait surtout
sentir dans le costume de quelques figures. La composition des sujets reste dans la
donnée classique, les personnages sont campés selon les règles traditionnelles; les
^mouvements, peut-être, n’ont-ils plus autant de raideur. La pénétration des deux
conceptions artistiques est encore, en somme, hésitante et superficielle. Il en serait
autrement si ces ouvrages étaient ptolémaïques. Les grandes villes du Delta, d’où ils
proviennent, étaient exposées à subir les effets du rayonnement du génie grec beaucoup
plus tôt qu’Hermcpolis, en raison de leur situation. Or le tombeau de Petosiris marque
un état de transformation singulièrement plus avancé, et ceci écarte, à mon sens, toute
possibilité de contemporanéité avec les reliefs de Djanofir ou de type semblable publiés
jusqu’ici. Ceux-ci ne me paraissent pas être postérieurs à Nectanébo II, le dernier roi

indigène.
Pour ce qui est de notre moulage, dont le style est déjà moins pur, il semble dif-
ficile de le placer avant la conquête macédonienne.
Le marchand qui le céda au Dr
qu’il fut trouvé à Mît Rahinéh.

Fouquet n’en a point indiqué l’origine. Je présume

IV. — LE BOIS

L’ESPRIT inventif et l’habileté manuelle des artisans égyptiens se sont rarement
manifestés avec plus de bonheur que dans la fabrication des ustensiles de toilette.
Les boîtes à fards et à onguents, celles surtout du type que l’on dénomme
« cuillers à parfums », se présentent sous une multiplicité d’aspects d’un goût rare,
où l’ingéniosité de la composition le dispute à la perfection de l’exécution.
Presque toujours sculptées dans le bois, elles se composent d’un récipient de taille
et de dessin variables, que prolonge un appendice plus ou moins développé. C’est
d’ailleurs à cause de cette disposition particulière et de l’association d’idées qu’elle
provoque que les premiers égyptologues leur ont donné le nom sous lequel on les
désigne généralement, bien qu’il ne réponde en rien à la destination usuelle de ces
charmants bibelots.

Ces « cuillers » empruntent leur forme et leur décor à la figure humaine, à la
faune ou à la flore, les combinant souvent même de la façon la plus heureuse. C’est
tantôt quelque esclave courbé sous le faix trop lourd d’une volumineuse jarre posée
sur son épaule ; une jeune fille nue nageant, qui porte sur ses bras étendus un
canard dont les ailes mobiles masquent la cavité pratiquée dans le corps de la bête ;
une joueuse de luth, montée sur une barque légère, qui se laisse aller au fil de l’eau à
travers un fourré de plantes aquatiques, dont les tiges fleuries supportent un bassin
rectangulaire où l’on versait le fard

; tantôt encore, c’est un bouquet de fleurs et de

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