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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0076
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HANEBANE

HANEBANE f
[Emprunt au mangl. HENBANE “jusquiame”, OED
4,632a, lequel est formé dehen “poule”. OED 4,631b
et de bane “poison”, OED 1,631b; cp. certaines
désignations fr. de cette plante: poison aux poules,
mort aux poules, R1F1 8,94.
Rem.: Stone 350a a un article HANEBANE avec
deux att. tirées de ChirRog. Si l’on vérifie les att., on
constate que la première contient à coup sûr le mangl.
hannebanne: ChirRogH 58: Pernez de la semence
jusquiami que en englés et apelé hannebaire (corr. en
hannebane). On peut donc en déduire que la seconde
att. concerne aussi le mot mangl.: ChirRogH 61:
Pernez aluesne e calement e oliefeit de la semence
de chenille qui est apelee hannebanne. L’article
de Stone est donc à modifier. — HuntMed 76,87
donne une forme hennemawe qui se trouve dans une
énumération de médicaments. Il s’agit prob. d'une
bévue pour hennebane.}
(hanebane RecMédBNlat8654bM 59; [15es.
GrantHerbC 247], pic. hanebone ChirPoutrS 10r°9;
11; 20r°ll, agn. hennebane HuntMed 322,87;
323,90; 324,102, hennebone fin 13es. LettrHippoaT
240) ♦ “plante herbacée à fleurs jaunes rayées
de pourpre, à propriétés narcotiques et toxiques,
jusquiame” (fin 13es. - déb. 20es. [encore dans les
dial, modernes, v. FEW], LettrHippoaT 240 [pus
pernez la racine de une erbe qui l’em apele hen-
nebone]', ChirPoutrS 10r°9 [(Contre le flux de sanc
de plaie) A ce meisme vaut la quarte partie d’une
once de hanebone blance donee aveuc vin de quel
part que li sans vigne et sachiés que il sunt .iij.
maniérés de hanebone: blanc, noir et rouge et ja
soit ce chose que chascun soit mult froit, li blans
est mains morteus]; 20r°l 1; HuntMed 322,87 [(Por
maladie ke est apelé elfkechel [= gonflement de la
rate]) Pernez orge, si le metez enewe .iij. jors. Pernez
cele ewe, si i quisez hennebane a l’espesisor de miel.
Pus bien chald en oignez le mal]', 323,90; 324,102;
RecMédBNlat8654bM 59; [GrantHerbC 247], TL
4,872; Gdf 4,412b; FEW 16,195b). - Dôrr.

HANEKE m
[Mot qui, avec ses dér., fait partie intégrante de la
terminologie maritime (v. SandahlSea 2,42; EdmK
p. cxvi-cxxi; FrahmMeer 66; etc.). Le verbe haneker
(Edm) a été classé par le FEW parmi les matériaux
d’origine inconnue (FEW 23,95a), alors que son
antonyme deshaneker / deshenechier se lit sous
*HERNEST (-> HERNEIS “équipement”); le simple
haneke n’a pas encore été relevé.
Avant de rechercher une étym., il convient
d’examiner la chose désignée. Dans EdmK, les

marins, qui sont contents du vent qui s’est levé,
préparent la nef et ‘n’ont plus besoin de carguer
(heneker) les voiles’, c’est-à-dire qu’ils les déferlent.
Dans des comptes anglolt. touchant la construction
5 de bateaux on rencontre des payements pour des
hanekis (doc. 1212, etc. (aussi [hanck]os), Latham-
Dict 1134a), typiquement pour 12 ou 20 douzaines
par bateau. Dans trois doc. de 1294/95 on lit:
in cordis et cordulis que dicuntur lorwelines...,
io hanekes, leftropes..., Item in .xx. duoden' cordarum
que dicuntur hanekes; ... hanekes (SandahlSea
2,42); dans un doc. Edwl: cordis que dicuntur...
hanekes, haucers', etc. (ib.); dans Parton on nous dit
qu'aux voiles il n’i a hanechié nul ris. De toutes les
15 att. disponibles il ressort clairement que le haneke
désigne une cargue, que hanechier veut dire “car-
guer (la voile)”, c’est-à-dire “fixer contre la vergue
la voile ou des ris au moyen de cordelettes” et que
deshaneker désigne l’action inverse'".
20 L’étymon en est l’anord. HQNK f. “lacet” (Falk-
TorpNorw 379; SandahlSea 2,43), ou une forme
masc. du type d’isl. HANKI m. “lacet de fixation
sur le bord d’un navire” (Jôhannesson 207; 1020)
ou de anord. hankarm. “id.” (SandahlSea 2,43, basé
25 sur Falk). Viennent également de l’anord.: mangl.
angl. hank “reef point; loop" (MED 4,470b [textes an-
glolt. dès 1213 < SandahlSea; mangl. dès ca. 1325];
OED H 75c) et anglolt. hanckus / hanekus (dès 1212,
LathamDict 1134a). Les formes à e svarabhaktique
30 prévalent en anglolt. et en afr.; elles témoignent p.-ê.
d’un traitement galloroman. — Cp. -> *HANKER.'2’
Les verbes ont été rapprochés de la famille

'"Les informations des sources secondaires et
35 tertiaires sont très fautives: FrahmMeer 66 “Bezüge
[housses] über die Segel legen” erroné. Jal2 871b
sub *harnacher, 2° “larguer (les voiles)”, définit
juste le contraire (on y cite Edm harnesker d’après
Stone, mais ce dict. donne la forme correcte haneker);
40 la forme herneskierent, GuillMarM, a été modifiée
par Paul Meyer en accord avec son idée de F étym.,
elle se retrouve aussi dans FrahmMeer, TL 4,922,20
et dans FEW 16,204b, le ms. donne henekeierent;
la forme desherneskier semble inventée (également
45 desharnesker Jal2 441b est erroné). TL 4,922,17-
28, herneskierent etc., sub HARNESCHIER, est bien
défini, mais n’appartient pas à ce lemme. KellerWace
224b deshenechier “ôter les voiles...” est erroné; sa
qualification du mot comme hapax est erronée et
50 l’était en 1953.
<2)Frm. hanet m. “petite corde passée dans les ris
d'une voile, qui sert à raccourcir cette voile quand
le vent est trop fort” (FEW 23,96a) va plutôt sous
anellus, cf. FEW 24,556a: Jers. anné “anneau” etc.

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