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Diehl, Charles
L ' Afrique byzantine: histoire de la domination byzantine en Afrique (533-709) — Paris, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.16902#0152

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122 HISTOIRE DE LA DOMINATION BYZANTINE EN AFRIQUE

mandés et organisés, de quels éléments divers ils se compo-
saient, quel rôle enfin leur était assigné dans la défense de
la province.

I

Le commandement en chef de l'armée d'Afrique — et par
là il faut entendre les comitatenses aussi bien que les limitanei—
appartenait à un officier général qui, de bonne heure, paraît
avoir reçu le titre de magister militum Africaei. C'était un per-
sonnage fort considérable, généralement revêtu de la haute
dignité de patrice, décoré de Tépithète de gloriosissimus, et
qui tenait dans la hiérarchie militaire la même place que le
préfet occupait dans l'administration civile2. Sa résidence était
à Carthage. Il avait la direction suprême de toutes les opéra-
tions de guerre, et tout ce qui concernait la défense de la pro-
vince rentrait dans ses attributions3. Il était le chef de l'armée
mobile, et le supérieur hiérarchique des ducs chargés de la
garde du limes : et son autorité fut d'autant plus grande que,
dans les premières années de l'Afrique byzantine, plusieurs
fois cette haute charge fut confiée à des personnages apparen-
tés à la famille impériale. Souvent aussi, on l'a vu, le magister
militum joignit à ses fonctions militaires le titre de préfet du
prétoire ; on conçoit dès lors quelle fut l'importance d'un So-
lomon, d'un Germanos, d'un Aréobinde : en fait, ils furent en
Afrique de véritables vice-rois.

La situation du magister militum A fricae était d'autant plus
considérable qu'il entretenait autour de lui une nombreuse
maison militaire. Dans les armées byzantines du vie siècle,

1. Cod. JusL, I, 27, 2, 17, 35 ; C. I. L., VIII, 101, 102, 4799, 1863, 4677; Yict.
Tonn., p. 201 (ann. 543). Le terme grec est ŒTparoyoç (Bell. Vand., p. 507,
513, 518, 533).

2. C. 1. L., VIII, 1863, 4799, 5352; Vict. Tonn., p. 201 (ann. 543), 205 (ann.
560), 201 (ann. 546k

3. Dux belli (Marcell. corn., p. 106); princeps Romanae militiae (Vict.
Tonn., p. 201); Africanae dux militiae (id.9 p. 205). .
 
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