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Diehl, Charles
L ' Afrique byzantine: histoire de la domination byzantine en Afrique (533-709) — Paris, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.16902#0151

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L'ARMÉE D'OCCUPATION ET L'ADMINISTRATION MILITAIRE 121

On sait comment, depuis le commencement du ive siècle, de
graves changements s'étaient introduits dans la composition
des armées romaines. « Dorénavant, dit M. Cagnat, dans
toutes les provinces, les troupes d'occupation se composèrent
de deux groupes tout à fait distincts : d'un côté, l'armée séden-
taire des confins, armée territoriale qui a la garde du limes en
temps ordinaire, et qui fournit les contingents nécessaires à
la garnison des forteresses ou des camps établis contre les
ennemis du dehors ; de l'autre côté, l'armée mobile disséminée
dans Fintérieur du pays. Celle-ci comprend les milites pala-
tini et les milites comùatenses: celle-là renferme les milites
ripenses et les milites limitanei. Toutes deux sont employées
d'ailleurs différemment à la défense de la frontière; l'armée
sédentaire d'une façon permanente ; l'armée mobile par inter-
valles et dans les cas pressants... La victoire une fois rem-
portée, l'armée mobile se replie, abandonnant de nouveau
aux garnisons du limes le soin de couvrir le pays qu'elle les a
aidées à reconquérir ou à conserver. M. Mommsen considère
très justement l'armée mobile et surtout les comùatenses qui
tiennent garnison dans chaque province, comme la réserve de
l'armée sédentaire de la frontière *. »

C'est d'après ces règles nouvelles que le corps d'occupation
d'Afrique avait été, comme partout, organisé durant le ive et le
ve siècle, « les troupes de la frontière étant réparties entre dif-
férentes marches militaires, les autres étant disséminées dans
le pays2. » C'est d'après les mêmes principes qu'au vie siècle
Justinien reconstitua l'armée africaine : le rescrit de 534
nomme en termes exprès, d'une part, les comitatenses, souvent
désignés aussi par le terme de milites2, et, d'autre part, les li-
mitanei, cantonnés dans les castra et les villes du limes. Il reste
à voir commentées deux groupes bien distincts étaient com-

1. Cagnat, Varmée d'Afrique, p. 713-714.

2. Cagnat, l. c., p. 714.

3. Cod. Just., I, 27, 2, 8, 13. Cf. Mommsen, Das rômische Militserwesen seit
Diocletian (Hermès, t. XXIV), p. 199.
 
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