32 PEINTURES CÉRAMIQUES
M. Benndorf, d'un véritable mémoire. Le sujet n'offrant aucune diffi-
culté, c'est à la lecture des inscriptions que s'est surtout appliqué ce sa-
vant. Plusieurs de ces textes se' comprennent sans peine: METEP,
AACU4>E, PATEP, AAEI^OOH. L'interjection oïpoi, hélas! est répétée deux
fois, sous deux formes différentes, OIMIOI, OIMOH. Les autres inscrip-
tions sont loin d'être aussi claires. Sous le lit on voit le mot UOUVTOH ,
sans qu'on puisse affirmer, contrairement à l'opinion de M. Benndorf,
qu'il ne manque pas une lettre initiale. M. Benndorf rejette la lecture
6]\o\uy6s, proposé par M. de Witte parce que le t est certain: mais il
propose à tort xoxvrés, les deux lambdas ne pouvant faire l'objet d'au-
cun doute. C'est évidemment par le verbe ôXoXu&y, ôXoXut7&>, que s'ex-
plique le mot inscrit à cette place, sans que la forme que l'artiste avait
employée puisse être retrouvée avec certitude. Nous sommes de l'avis
de M. Benndorf quand il restitue, dans la partie droite de la plaque, le
mot MEAEAOZA , dont il reste 1EUOHA. Cette lecture ingénieuse est jus-
tifiée par une amphore du Britisb Muséum1 sur laquelle on lit, près d'une
joueuse de double flûte, cette même inscription. La partie droite de la
plaque est incomplète; mais il est naturel de supposer que l'artiste avait
représenté de ce côté et à la tête du lit une joueuse de flûte; cette
femme, qui devait faire partie de la scène funèbre, ne se retrouve pas
dans le reste de la composition 2.
Egalement dans la partie droite du tableau, mais au-dessus d'un per-
sonnage qui était placé derrière le lit, on voit le mot 0E0E , S-ifOn; le mot
0E0IH est répété deux fois au-dessus de deux femmes, B-ydis. M. Benn-
dorf croit que B-rfOt] se rapporte à la grand'mère du mort; mais il n'ex-
plique pas suffisamment cette triple répétition &t)6ts, B-v'drj.licst probable
que l'un de ces mots désigne la nourrice, et, selon toute vraisemblance,
ce serait celui qui se lit à droite; les deux autres, les aïeules qui sont pla-
cées entre le père et la mère. Au-dessous d'un de ces mots on lit riPOH-
PATO , à côté de l'autre OIMOH. M. Benndorf propose de restituer Sr)6U
-srpos iga.T[p6s. Il faut remarquer que l'inscription est complète, qu'on dis-
tingue très-bien 0 et non P; la restitution est donc, selon nous, inad-
missible.
Peut-être pensera-t-on au verbe •zspoa-ndi'lw, j'asperge, je fais la lastra-
lion funèbre 3. On voit que les inscriptions de cette plaque sont encore
1 Monum. del'Instit., V, 37. —2 Le mot M EAOSA se retrouve sur deux autres vases
que cite M. Benndorf. Annales, 1856 , p. , pl. X, 2. Monum. de l'Instit., VIII, ââ-
— 3 Quant au mot incomplet qui est à gauche près de la colonne dorique, et que
M. Benndorf transcrit en précisant beaucoup trop les caractères TliNflHOU, j incli-
nerais avec M. de Witte à y reconnaître une répétition du mot UOUVTOH, dau-
M. Benndorf, d'un véritable mémoire. Le sujet n'offrant aucune diffi-
culté, c'est à la lecture des inscriptions que s'est surtout appliqué ce sa-
vant. Plusieurs de ces textes se' comprennent sans peine: METEP,
AACU4>E, PATEP, AAEI^OOH. L'interjection oïpoi, hélas! est répétée deux
fois, sous deux formes différentes, OIMIOI, OIMOH. Les autres inscrip-
tions sont loin d'être aussi claires. Sous le lit on voit le mot UOUVTOH ,
sans qu'on puisse affirmer, contrairement à l'opinion de M. Benndorf,
qu'il ne manque pas une lettre initiale. M. Benndorf rejette la lecture
6]\o\uy6s, proposé par M. de Witte parce que le t est certain: mais il
propose à tort xoxvrés, les deux lambdas ne pouvant faire l'objet d'au-
cun doute. C'est évidemment par le verbe ôXoXu&y, ôXoXut7&>, que s'ex-
plique le mot inscrit à cette place, sans que la forme que l'artiste avait
employée puisse être retrouvée avec certitude. Nous sommes de l'avis
de M. Benndorf quand il restitue, dans la partie droite de la plaque, le
mot MEAEAOZA , dont il reste 1EUOHA. Cette lecture ingénieuse est jus-
tifiée par une amphore du Britisb Muséum1 sur laquelle on lit, près d'une
joueuse de double flûte, cette même inscription. La partie droite de la
plaque est incomplète; mais il est naturel de supposer que l'artiste avait
représenté de ce côté et à la tête du lit une joueuse de flûte; cette
femme, qui devait faire partie de la scène funèbre, ne se retrouve pas
dans le reste de la composition 2.
Egalement dans la partie droite du tableau, mais au-dessus d'un per-
sonnage qui était placé derrière le lit, on voit le mot 0E0E , S-ifOn; le mot
0E0IH est répété deux fois au-dessus de deux femmes, B-ydis. M. Benn-
dorf croit que B-rfOt] se rapporte à la grand'mère du mort; mais il n'ex-
plique pas suffisamment cette triple répétition &t)6ts, B-v'drj.licst probable
que l'un de ces mots désigne la nourrice, et, selon toute vraisemblance,
ce serait celui qui se lit à droite; les deux autres, les aïeules qui sont pla-
cées entre le père et la mère. Au-dessous d'un de ces mots on lit riPOH-
PATO , à côté de l'autre OIMOH. M. Benndorf propose de restituer Sr)6U
-srpos iga.T[p6s. Il faut remarquer que l'inscription est complète, qu'on dis-
tingue très-bien 0 et non P; la restitution est donc, selon nous, inad-
missible.
Peut-être pensera-t-on au verbe •zspoa-ndi'lw, j'asperge, je fais la lastra-
lion funèbre 3. On voit que les inscriptions de cette plaque sont encore
1 Monum. del'Instit., V, 37. —2 Le mot M EAOSA se retrouve sur deux autres vases
que cite M. Benndorf. Annales, 1856 , p. , pl. X, 2. Monum. de l'Instit., VIII, ââ-
— 3 Quant au mot incomplet qui est à gauche près de la colonne dorique, et que
M. Benndorf transcrit en précisant beaucoup trop les caractères TliNflHOU, j incli-
nerais avec M. de Witte à y reconnaître une répétition du mot UOUVTOH, dau-