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lre Année. — N° 1.

Janvier 1874.

L'ÉGYPTOLOGIE

JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS

prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 2l4 francs.
( À Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIRU. Imprimeur :

n% s'abohive: :

( A Paris, chez MAISONNEUYE & Cie, Editeurs, 15, quai Voltaire.

AVERTISSEMENT

La découverte de Champollion a ouvert aux sciences archéologiques un champ de recherches dont
on n'a pas encore sondé toute l'étendue. Presque innombrables, les matériaux que ne cesse de
fournir le sol du pays des pharaons touchent à tous les côtés de l'activité humaine : religion,
philosophie, morale, justice, politique, médecine, arts, sciences physiques et mathématiques,
industrie, géographie, linguistique, histoire, tout y a une place. C'est dans les hiéroglyphes
qu'il faut chercher la trace des plus anciennes manifestations de l'intelligence de l'homme.

Aussi l'étude des écritures égyptiennes présente-t-elle un attrait tout particulier et une importance
sans égale. Mais, précisément à cause de cette extrême importance, il est indispensable de l'amener
à perfection ; on ne peut rien fonder de certain que sur des traductions parfaitement sûres. Or, le
temps n'est pas encore très éloigné où les représentants officiels de la science ne croyaient pas
eux-mêmes à la possibilité de traductions sûres. On s'emparait alors en toute hâte d'un texte; on
se formait sur le contenu de ce texte une opinion d'après un certain nombre de mots rapprochés du
copte ou interprétés par quelque autre procédé, et l'imagination remplissait les lacunes. Évidemment
l'auteur de traductions de ce genre ne pouvait avoir en son œuvre la moindre confiance; mais il
s'était laissé rebuter par le labeur de l'étude sérieuse, et, convaincu de l'insolubilité absolue du
problème , il croyait pouvoir se donner libre carrière.

Ce dangereux système d'interprétation ne pouvait être hasardé qu'à l'époque où les textes
égyptiens n'étaient pas aisément accessibles. La patrie de Champollion a été et est encore au dernier
rang relativement à la publication des matériaux d'étude, sans lesquels rien de sérieux ne pouvait
être tenté. Dépourvu de catalogues, le Musée du Louvre n'offrait qu'une ressource précaire; on
pouvait y examiner et , à la rigueur, y copier dans les conditions les plus défavorables les stèles
et les autres inscriptions exposées à la vue du public ; mais les papyrus étaient tenus invisibles. Il
me sera permis de donner pour exemple du régime qui prévalait alors au Louvre un fait qui m'est
personnel. Lorsque j'étudiai, en 1856, Y Hymne à Osiris que j'ai publié dans la Revue Archéologique,
on me montra un papyrus hiératique1 dont le texte se rapportait au même mythe, et que je me
proposai de traduire. Mais, lorsque j'en demandai la communication, je ne pus réussir à me faire

* C'est dans ce papyrus que j'ai pris alors la citation illustrant le mot v\ Q dans mon Mémoire sur le
Papyrus médical (Mél. égypt. f, p. 60). <::=;i
 
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