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lre Année. — N° 5.

Mai 1874.

L'ÉGYPTOLOGIE

JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS

prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.
A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJTJSSIEU, Imprimeur ;

OU S'ABOÏÏE :

A Paris, chez MAISONNEUVE & Cie, Éditeurs, 15, quai Voltaire.

Analyse de la deuxième Maxime. (Suite.J

Ce que le précepte conseille de réitérer, c'est ^^{^^f^* littéralement son temps, sa
saison , c'est-à-dire le temps, la saison du dieu.

Le groupe JL^If , repA, signifie époque, temps spécial, et s'emploie ordinairement pour dési-
gner les époques périodiques. C'est ainsi que les locutions : saison d'un fruit, phases de la lune,
moment du crépuscule, de l'obscurité, du matin, époque du labourage, de la moisson , etc.,
s'expriment en égyptien au moyen du mot repA. C'est le mot spécial pour les choses chroniques.
Certaines fêtes tombaient au commencement des mois, des saisons ou d'autres périodes, et on les
appelait g (j [ ^ j. Ces fêtes sont souvent en parallèle avec ieslJ^o7!1' et I t^fo'i'

faire des commencements de saisons, est une formule analogue à ■<&>-[ (j j( J^c^ i ' falre ^es Panfyy-
rics, des fêtes. On disait les ^ JL^Ifoi ^'un (ncu> comme les ^j du même dieu2. C'est
donc le possessif ^ qu'il faut compléter après le mot repA.

Le sens étant naturellement et logiquement lié , nous obtenons ainsi la version : Célèbre la fête de
Ion Dieu ; renouvelle ses anniversaires.

,a dernière partie de la phrase A <=^^J] ^^^^"^^.L^zi ^e ne présente non plus

aucune complication, sauf l'introduction d'un séparatif superflu, -, après Le verbe

kmt , s'irriter, se fâcher, irriter, a été conservé dans le copte trou-r, ira, furor. Il est inutile de
justifier ce sens que connaissent bien tous les égyptologues. Quant à ^—^ » tzaaot,

violer, outrepasser, trahir, frauder, j'en ai cité plus de vingt exemples concluants dans mes
précédents ouvrages3. J'ajouterai seulement ici que c'est le terme duquel se servaient les Égyptiens
à propos de la violation des règles liturgiques. Par exemple , il était défendu de frauder les dieux

© qeicq —h— i

des morceaux de choix destinés aux oblations :

AAAAVv J |J

I I I

final est le possessif masc. sing. de la troisième personne, qui nous force à lire sa violation
ou la violation de cela. C'est évidemment la violation de la règle prescrite.

Nous avons conséquemment le sens littéral parfaitement logique: La violation de cela irrite Dieu.
Rien n'est plus commun que l'inversion dans le style égyptien.

* Voir notamment Papyrus Sallier iii, p. 2, H.

* Sharpe : Egypt. Insc. , p. 106, 9.

3 Voir notamment Mélanges égypt. , iiie série, tome l,
p. 112 et 113; ibid. , p. 181 ; ibid., 215.
i Todt., ch. 125, 11.
 
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