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L égyptologie: journal mensuel — 3.1876

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Heft 1 (Janvier 1876)
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https://doi.org/10.11588/diglit.9431#0006
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L'ÉGYPTOLOGIE.

pronom réfléchi. La pensée du moraliste égyptien est qu'en ne répandant pas au-dehors des paroles
indiscrètes, l'homme s'épargne des inimitiés, des hostilités , et se réserve ainsi des ressources pour
supporter l'adversité.

Passons à la phrase suivante :
n jcepAatepA ip

2 >2L

I

□ w
cem

j\ <-

pAOT Ap MC

& n FK

Il GA

U KA-2C02C

Kl

l)OT-OT

COUMOT

xepAxepA

Le groupe xepAxepA m'était connu par un seul exemple lorsque j'ai traduit le Calendrier des
jours fastes et néfastes de tannée égyptienne l. Je l'avais alors considéré comme une forme redoublée
de <JL>( ' ^> TepA, honorer, louer, adorer. Mais cette hypothèse ne paraît pas justifiée. Il est
évident d'après les trois phrases contenant ce mot dans notre papyrus que scepAxepA exprime une

action blâmahle, et n'a aucun rapport avec l'idée honorer; de même que dans Q ~ ift
ce mot représente un abus de la parole.

Je crois que c'est la forme antique du copte xepxep, luxuriari, dérivé de xop, disperdere, xnp ,
ludus, comessatio, jocus, d'où o-msHp, derisio, actio deridendi, xiotope er>o\ un^Axe, diffun-
dere orationem, prolixus esse in verbis. Le copte xepxep est en rapport avec l'ébriété , eii^i \

En somme, le mot J^J^^f^ « xepAacepA 3, se réfère à quelque excès de la parole ou de la
bouche, et nous pourrions le traduire par ironie, raillerie, plaisanterie, dérision, débauche, orgie.
J'adopterai le sens licence, qui peut s'adapter à ces diverses acceptions, et traduirai notre passage par
le licencieux repousse. Nous retrouverons ici le verbe "f^fl^"^1 ' PAOT» écarter, éloigner,
repousser, mettre de côté, que nous avons déjà rencontré dans nos précédentes analyses * et dont le
passage actuel confirme bien la valeur.

La phrase suivante ne contient cpie des mots dont la signification nous est familière, savoir:

, honneurs, faveurs,

□ w

cem , acte, événement, accident, occurrence, fait, etc. , et

©i i r

bienfaits, agréments, bonheur \ Le texte grec du Décret de Campe nous donne ayaOd-à-jza comme

traduction de j <=-<^ L'emploi de ce mot, qui était très usité à l'époque pharaonique
et même sous l'ancien empire, s'est raréfié aux basses époques. M. de Rougé l'a rendu par biens.
faveurs, dans sa version des inscriptions de la Statuette naophore du Vatican7. Un passage du papyrus
Prisse montre que ^*^j~7~,| est l'opposé de maux, douleurs9. On pourrait produire plu-

sieurs centaines d'exemples concluants des valeurs que nous venons d'énumérer. De même que les
autres radicaux égyptiens, @wg s'emploie comme verbe , comme substantif et comme adjectif.
Dans la phrase étudiée il remplit le rôle d'un verbe lié à son sujet, \\ , ils, et nous lisons en toute

assurance : Les actions qui font plaisir à l'homme licencieux.

1 Page 30, note 1.

2 Epître de saint Paul aux Romains, ch. 13, v. 13.

3 Au Pap. Sali. IV, pl. 3, lig. 2, la forme est
& &

i, xepxepA.

4 Egyptologiu I, p. 129.

5 Ibid., p. 58, 59, 62, 123 et 127.

6 Ibid., p. 50.

7 Reçue archéol. (Ve série, VIIIe année.

8 Pap. Prisse, p. 17, lig. 5 et 6.
 
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