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L égyptologie: journal mensuel — 3.1876

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Heft 4 (Avril 1876)
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https://doi.org/10.11588/diglit.9431#0029
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3e Année. — N° 4.

Avril 1876.

L'ÉGYPTOLOGIE

JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS

prix d'abonnement: un an ou douze numéros, %h francs.
( A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIEU, Imprimeur;

ON g'A BOUSE i

( A Paris, chez MAISONNEUVE & Cie, Editeurs, 25, quai Voltaire.

.Nous continuons la transcription de la trente-sixième maxime

k=£* tôt* jQ .

-, nous

O I OL

ense porte sur le

AU-K II TUT CAUOï-q

En nous référant à la discussion étendue que nous avons faite du groupe
trouvons d'abord un impératif vétatif: Ne discute pas, ne raisonne pas. La dé

" de dieu. Ce groupea déj.à été rencontré avec le sens guider, conduire*. C'est l'un des mots

les plus fréquents dans les textes égyptiens ; il admet les acceptions accompagner, montrer le chemin,
d'où protéger, et aussi pénétrer, s'introduire, entrer, introduire. On trouve les expressions : Dieu
me guide, me conduit ; il guide les hommes dans leurs actions ; guider, conduire les panégyries ;
il guide vers le bon chemin; il introduit la force dans le cœur; Isis est le guide, la protection de
la vie des vivants; entrer dans toutes les portes; Ptah-Ra s'introduit dans le sein de la déesse
Nou, etc., etc.

Le sens guider, conduire nous donnerait une version satisfaisante : Ne discute pas la direction
(en anglais guidance) de Dieu. Je ne crois pas cependant que telle soit l'intention de la phrase.
Déterminé par , J ou ^j, le mot cauot a une valeur particulière: emblème, talisman
amulette, symbole, objet on cérémonie mystique. Les scènes mystiques peintes sur les sarcophages
ou sur les papyrus funéraires et magiques étaient appelées Jj^U j » et c'est sur ces ''fb Jj^^j |
que l'on devait réciter les formules3. Le mobilier des temples comprenait un grand nombre de ces
symboles indispensables au culte , et c'était un grand mérite pour les pharaons d'avoir fourni avec
générosité ces symboles sacrés. En certains cas ce mérite passe même avant celui de la construction
des temples'. Les textes mentionnent souvent la puissance mystérieuse des symboles. Le défunt se
relève au moyen de ce 'cj^£>5; il connaît le "^^^ des choses qui repoussent le serpent Àpap6.

Le ^f^Ji^<D représentait la personne. Par exemple, on le trouve en parallélisme avec y âme dans

la phrase : Le ciel est sous ton âme, la terre sous toiï^j^^j7- Dans ce rôle, le mot est analogue

à ^ , être, personnification; k ^"^J, portrait, image, nature spéciale; à J^^J, " étal d'être,

forme; à Q^^J,1^, action, virtualité, etc.

L'emploi du déterminatif j\ , au lieu de J ou de J|, n'est qu'un caprice si familier à notre écri-
vain que nous n'avons pas à nous y arrêter. A toute époque, le mot dont il s'agit a été l'objet de

1 Egyptologie i, p. 197. 5 Sharpe : Éyypt. Iniscr., pl. 32

2 Ibid. i, p. 58 et 101. 6 Todtb., ch. 108, 10.

3 Todtb., ch. 144, 25. — Ch. 100,6.—Ch. 161, 7, etc. 7 Ibid., ch. 161, 7.

4 Sharpe: Éyypt. Inscr., pl. 66.
 
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