Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L égyptologie: journal mensuel — 3.1876

DOI Heft:
Heft 2 (Février 1876)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9431#0020
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
16

L'ÉGYPTOLOGIE.

Dans le second membre nous trouvons d'abord j^|^^^^^U==fl , hauot, réitérer, répéter-,
rapporter '; puis l'expression ipi pkaiot.

, pkaiot , signifle adversaire, inimitié, ennemi. Des rois conquérants il est

A

souvent dit qu'ils ont abattu tous leurs pkaiot , et quelquefois ils se vantent de n'avoir plus de
pkaiot dans le monde entier. Ce groupe paraît avoir été le thème radical du copte pek, pikg,
Paki, etc., declinare, avertere, renuere, recusare , et se dire de préférence des rebelles, des révoltés,
de ceux qui ont trahi leur foi. Dans notre texte il désigne les hostilités , les inimitiés , les défections
qu'entraînent souvent les révélations inopportunes, car le passage donne évidemment le sens : Tu
la répètes ( la révélation sortie de ta bouche), et tu fais clos inimitiés.
Voici la dernière partie de la maxime :

ot2ahot

i

Sil! ? ^Ti : Ai'^^ HH4'

pei'ot ZI hac-q caot- totk ipi-k aka-t

Le groupe otzan , oTeAHOT signifie renversement, ruine, écroulement, éboulemenl. Il a
pour déterminatifs habituels le mur qui tombe et le bras armé. Dans le texte analysé il y a de
plus la note topographique , un séparatif et le signe de la demeure. Ces signes additionnels spéci-
fient l'emploi du mot comme substantif et font entendre l'idée maison écroulée, ruine. Mais
ot2ahot ne se dit pas seulement des chutes physiques, il s'applique aussi à la détérioration,
à la ruine de l'homme, à la chute de ses organes , etc. 2

2^ ^ i ^, mac , langue, mot dont j'ai ie premier signalé la valeur, se retrouve dans le copte

aac ,-lingua; le u s'est changé en a , comme dans Bononia devenu Bologna; Panormus, Palermo ;
lihellum en français niveau, en anglais level, etc.

11 n'y a rien de plus à dire pour justifier la version: La ruine de l'homme provient de sa
langue.

Dans le dernier membre de phrase, nous trouvons d'abord * > so,s 'jardé,

et il nous suffira de renvoyer à ce que nous avons déjà dit de cette location 3. Puis nous avons le
groupe fj^^^^é, aka, qui se trouve souvent dans les textes avec l'orthographe "^^^é,
akot , perditio; il admet les acceptions se perdre, se gâter, se détériorer, s'altérer en parlant de
toute espèce d'objets , et se rouiller, en parlant des métaux. Les exemples en sont assez nombreux ;
j'en citerai seulement un qui se rapporte comme dans notre texte à la perte de l'homme. U provient
d'un texte de l'ancien Empire : Des soldats emmenés en expédition par un pharaon, pas un ne
manqua, pas un homme ne se perdit ( -A) *.

1 Pap. mag. Harris, Glossaire, N° 426. 3 Égyptoloyie I, p. 66 et 159.

2 Lauth: Étude sur le Zodiaque de Dcndcrah, p. III, 4 Lepsius : Denkm. II, p. 149, e. — Pour la forme
a. — Stèle de Piankhi, Mariette : Mon. dits., p. 1, 7. 1 ^ . voyez Duemichen : Recueil d'Inseript. IV ,
— Duemichen: Resultaie, etc., p. 50, 10, etc. , etc. p. 83, 8 et ailleurs.

F. C H A BAS.

Chalon-s-s., irap. j. Dejussien-
 
Annotationen